Brick : une série B entre quatre murs

par | 16 juillet 2025

Brick : une série B entre quatre murs

Huis-clos de science-fiction au concept pas aussi inédit que prévu, Brick imagine une aventure verticale qui doit autant au jeu vidéo qu’aux escape games. Plaisant !

Production originale Netflix à petit budget, Brick est un film de science-fiction allemand conçu pour vous donner quelques sueurs froides, surtout dans notre époque post-Covid. Difficile de ne pas penser à Cube – ou à La Quatrième Dimension – dans ce huis-clos où un couple se réveille un matin avec un mur de briques qui a recouvert toutes les issues de leur appartement. Ce film réalisé par Philip Koch (Tribes of Europa) ne laissera en tout cas pas de marbre, malgré un niveau inégal avec un scénario qui tourne rapidement en rond mais un antagoniste bien écrit.

Le scénario de Brick en casse-t-il quelques-unes ?
Brick : une série B entre quatre murs

À Hambourg, Tom (Matthias Schweighöfer, plus à son avantage que dans les films de Snyder qui l’ont révélé, Army of the Dead et Army of Thieves) et Olivia (Ruby O Fee, également dans Army of Thieves) habitent ensemble, mais leur couple bat de l’aile suite à un drame familial. Olivia, architecte, a démissionné, mais Tom, qui travaille dans les jeux vidéo, ne peut quitter son métier aussi facilement. Le matin où Olivia fait sa valise et se décide à partir, le couple s’aperçoit qu’un mur de briques recouvre l’issue de la porte d’entrée ! Même chose devant toutes les fenêtres. Le couple est coupé de l’extérieur. Heureusement, une cloison a échappé à ce système de défense : le mur mitoyen avec l’appartement voisin, occupé par un couple de locataires AirBnB, Ana et Marvin, qui ne comprend rien à la situation. Peu à peu les « prisonniers » font des découvertes étonnantes : les murs sont magnétisés, mais rejettent les éléments, comme les couverts, violemment. À court de solutions horizontales, les deux couples décident de briser le plancher pour avoir accès à l’appartement en dessous. Un voisin armé les accueille avant de se joindre à leur périple vertical : direction les sous-sols, où des éléments encore plus bizarres les attendent…

« Brick explore logiquement le thème de la paranoïa. »

En enfermant tous ses protagonistes dans un lieu unique devenu une prison pleine de dangers mortels, à la manière de l’inévitable Cube, donc, mais aussi de La Plateforme, lui aussi sur Netflix, Brick explore logiquement le thème de la paranoïa. Les voisins se méfient des uns des autres pendant que la descente continue. Il faut dire que l’ambiance du film n’incite pas à la relaxation : des cadavres sans main, un mur aux propriétés surnaturelles (où les balles ricochent, ce qui occasionne une scène tragique) qui descend même sous terre, un local de surveillance qui contient autant de réponses que de nouveaux mystères… Sur une durée relativement courte, Brick a le temps d’empiler les cadavres sans que ses héros, tous faillibles, mais dotés d’un véritable instinct de survie, ne trouvent la sortie de ce piège. Surtout Tim, dont les compétences en informatique vont s’avérer cruciales pour le dernier acte du film – la course-poursuite qui clôt cette aventure est plutôt réussie. Sans être aussi original et impactant que les titres qui l’ont influencé, Brick se suit malgré tout sans déplaisir.