Teaser : Blonde dévoile une nouvelle vision de Marilyn
Le réalisateur norvégien Roar Uthaug s’attaque à un colosse de la mythologie nordique avec Troll, prévu sur Netflix. Teaser !
Pendant un temps, il a semblé que le projet tiendrait pour l’éternité du fantasme inassouvi. Combien de mois, d’années ont passé depuis l’annonce par Netflix de la production d’un biopic de Marilyn Monroe basé sur le best-seller de Joyce Carol Oates ? Blonde n’est pas qu’un biopic d’une icône de la pop culture de plus : c’est le nouveau long-métrage d’un cinéaste aussi rare qu’exigeant, Andrew Dominik. L’Australien a été sanctifié pour de bon le temps d’un chef-d’œuvre élégiaque et morbide, L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, mais n’a jamais semblé vouloir se préoccuper de la réputation qu’il avait acquis. En témoigne son film suivant, Cogan, polar sociétal feutré et tout aussi noir, mais moins ample et définitif. Blonde marque une forme de retour à un type de projets qui lui réussit : la subversion d’un personnage légendaire par le biais d’une fiction ultra-stylisée.
Entre glamour et dépression
Tout comme le roman, Blonde promet de nous faire pénétrer dans l’intimité, l’inconscient de Norma Jean en mélangeant faits et fiction, reconstitution et rêveries. Le premier teaser dévoilé par Netflix montre Ana de Armas, qui semble avoir trouvé le rôle de la consécration en se glissant sous la chevelure platine de Marilyn, en pleine prière avant de rejoindre le devant de la scène et des caméras. Une boule de nerfs au centre d’une somptueuse poignée d’images en couleur et en noir & blanc, conclue par un plan ébouriffant de la jeune femme prostrée face à son reflet déformé, celui de la Marilyn au sourire solaire et aux poses glamour. « C’est la version la plus audacieuse, sans vergogne et féministe de sa vie que j’aie jamais vue », a expliqué l’actrice, qui a succédé dans le rôle à Jessica Chastain et Naomi Watts, initialement envisagées.
Du glamour, des paillettes et de la dépression : au vu du destin triste et tragique de la star iconique, le menu préparé par Andrew Dominik promet de générer pas mal de discussions. « Il y a quelque chose dans le film pour offenser tout le monde », a notamment déclaré le réalisateur. Blonde a fait l’objet au moment de sa post-production de rumeurs sur l’effroi qu’il provoquait chez ses producteurs. On y verrait des scènes de sexe crues et violentes déjà présentes dans le livre. Et pourtant : la bande-annonce indique que le film sera bien NC-17, une certification rare aux USA (synonyme d’interdiction aux moins de 17 ans). Blonde, qui compte également à son générique Adrien Brody, Sara Paxton, Bobby Cannavale, Garret Dillahunt, Xavier Samuel et Julianne Nicholson ou Scoot McNairy, entre autres, sortira le 23 septembre sur Netflix, sans doute quelques jours après une présentation au festival de Venise.