George Clooney joue les stars en introspection dans Jay Kelly
Film de prestige pour Netflix, Jay Kelly voit Clooney incarner un acteur qui se débat avec sa célébrité, entouré d’un casting impressionnant.
Entre Noah Baumbach, George Clooney et Netflix, cela commence à ressembler à une longue histoire d’amour. L’acteur-réalisateur qui avait livré Minuit dans l’univers pour la plateforme sera la tête d’affiche de ce qui sera le gros film « prestige » de fin d’année pour Netflix, le genre de long-métrage que la firme verrait bien aux Oscars si la critique répond présente. Avec Jay Kelly, le réalisateur et scénariste Noah Baumbach signe sa quatrième collaboration avec Netflix, après The Meyerowitz Stories, White Noise et surtout Marriage Story. Et si l’auteur est habitué aux castings glamour, son petit dernier est bien parti pour les surpasser dans ce domaine, ce qui tombe bien : il s’agit d’une histoire tournant autour du métier d’acteur et du pouvoir que le cinéma conserve dans notre culture collective.
Être ou ne pas être une star
Clooney incarne le rôle-titre dans Jay Kelly (un nom qui, si on le répète rapidement, sonne d’ailleurs étrangement comme… George Clooney), celui d’une vedette de cinéma à la Cary Grant, une star à qui on reproche pourtant de jouer toujours le même rôle (c’est-à-dire lui-même) dans ses films. Accompagné de son fidèle manager Ron (Adam Sandler, une nouvelle fois loin de ses récentes pitreries genre Happy Gilmore 2), de son attachée de presse jouée par Laura Dern (oscarisée pour Marriage Story), il embarque dans une tournée de promotion à travers l’Europe et notamment l’Italie : l’occasion de se poser un paquet de questions sur son identité, son héritage et sur l’utilité du 7e art en général. Voilà typiquement le genre de sujet, de projet, que Hollywood adore, celui où sa propre industrie de fabrique à rêves est mise en perspective.
Outre le cadre idyllique de la campagne italienne, Jay Kelly peut compter pour attirer les spectateurs sur un casting hallucinant, où se bousculent Riley Keough, Patrick Wilson, Jim Broadbent, Greta Gerwig, Emily Mortimer, Stacy Keach, Eve Hewson (Bad Sisters), Billy Crudup (The Morning Show), Josh Hamilton (The Walking Dead), Ilsa Fisher (Insaisissables), Lenny Henry (Les anneaux de pouvoir) ou encore Kyle Soller (Andor). Un générique cinq étoiles, donc, pour un long-métrage forcément très attendu qui arrivera sur Netflix le 5 décembre, 15 jours après sa proverbiale « sortie limitée » en salles aux USA – nécessaire pour qualifier le film aux prochains Oscars.
