Apartment 7A : un prequel qui peine à décoller

par | 11 octobre 2024 | À LA UNE, Critiques, VOD/SVOD

Apartment 7A : un prequel qui peine à décoller

Plus de 50 ans après le mythique Rosemary’s Baby, Paramount + livre un prequel qui sans être foncièrement mauvais manque cruellement de substance.

Julia Garner, qui vient d’être annoncée dans le rôle du Surfer d’argent dans The Fantastic Four et qu’on a notamment pu voir en arnaqueuse dans la mini-série Inventing Anna, ou la série Ozark (pour laquelle elle a été primée aux Golden Globes comme aux Emmy Awards), est l’incontournable tête d’affiche d’Apartment 7A, un prequel plus que tardif au séminal chef d’œuvre de Roman Polanski : Rosemary’s Baby. Une sorte d’origin story que personne n’avait réclamé et que peu de monde retiendra à part pour la prestation, donc, de Julia Garner, qui confirme à nouveau du haut de ses tous justes 30 ans sa capacité à crever l’écran.

Destin tragique pour histoire familière

Apartment 7A : un prequel qui peine à décoller

Garner interprète ici Terry Gionoffrio, jeune danseuse en quête de succès, qui à la suite d’une blessure va faire des rencontres peu recommandables, à savoir le couple âgé des Castevet, qui habite le fameux Bramford Building à New York et terrorisera bientôt la pauvre Rosemary Woodhouse. À la réalisation d’Apartment 7A : Natalie Erika James, jeune réalisatrice australo-japonaise et visiblement adepte de l’horreur puisqu’elle s’était déjà fait remarquer avec Relic, un huis clos psychologique plutôt apprécié par la critique et la communauté des fans du genre.

« Rien de vraiment marquant, mais une atmosphère soignée et un côté rétro plutôt agréable. »

Après une scène d’introduction aussi efficace que douloureuse, le téléspectateur fait face à une histoire qui peine à convaincre et surtout à captiver. En effet, si le personnage de Terry touche par son destin qui vire peu à peu au tragique, en grande partie grâce au jeu de Garner, c’est un des seuls éléments vraiment convaincants – et intéressants – du long-métrage. Ce dernier n’est pas aidé par la contre-performance de Jim Sturgess (Cloud Atlas), dont le surjeu presque granguignolesque enlève toute crédibilité à son personnage de pygmalion de Broadway aux intentions plus que troubles. Heureusement, si Apartment 7A ne propose rien de vraiment marquant, il a au moins le mérite de réussir à capter un minimum l’intérêt grâce à une atmosphère soignée et un côté rétro plutôt agréable. Au final, un film sympathique mais à voir sans attente particulière, et surtout ne cherchant pas à retrouver la patte de son illustre prédécesseur.