Après le film catastrophe, c’est au tour d’un autre sous-genre souvent synonyme de plaisirs coupables que nous nous attaquons cette fois-ci, avec le film d’exorcisme. La sortie du Délivre-nous du mal de Scott Derrickson (Sinister), avec Eric Bana, vient nous rappeler que, quarante ans après la sortie événementielle de L’Exorciste de William Friedkin, jalon incontournable et probablement indépassable du genre, les histoires de possession démoniaque et de psaumes récités fiévreusement par des prêtres transformés littéralement en soldats du Bien, font toujours recette.
Très codifié, et souvent assez creux, le film d’exorcisme a pourtant ceci de fascinant pour le public qu’il permet d’installer immédiatement un sentiment d’inconfort dû à la thématique de la possession. Quoi de plus refroidissant pour des parents que de voir leur fille ramper au plafond ou leur fiston se décoincer tous les os du corps sans même pleurer une fois ? Dans le but de surpasser le succès de l’adaptation du roman de William Peter Blatty (futur réalisateur de L’Exorciste, la suite), qui rappelons-le avait attiré à l’époque pratiquement autant de spectateurs que peut le faire Les gardiens de la galaxie aujourd’hui (c’est encore le plus gros succès de tous les temps pour Warner Bros), de nombreux réalisateurs ont depuis plusieurs décennies tenté d’apporter leur touche à ce genre généreux en crucifix et en profanations verbales, mais plutôt chiche en chefs d’oeuvre indiscutables. À tel point qu’on peut se demander si L’Exorciste n’avait pas déjà tout dit sur le sujet, en 1973…
La dernière tentative en date de Scott Derrickson nous fournit une occasion en or pour vous proposer un quiz forcément diabolique, avec 20 questions au degré de difficulté plus ou moins diabolique, qui permettront de savoir si vous êtes incollable sur le genre. À vos marques… Prêts ? Priez !