Rosemary’s Baby a droit à sa préquelle avec Apartment 7A
Un demi-siècle après une adaptation fameuse par Polanski, Rosemary’s Baby renaît grâce à une préquelle prévue sur Paramount+. Trailer !
Dans un petit monde hollywoodien obsédé par la nostalgie et l’exploitation de la moindre licence restée dans l’inconscient collectif, il y a les séquelles tardives – comme le tout récent Axel F avec Eddie Murphy… Et puis il y a Apartment 7A. Comme La Malédiction – l’origine, le film de Natalie Erika James (Relic) remonte aux origines d’un grand classique de l’épouvante et pas n’importe lequel : Rosemary’s Baby, chef-d’œuvre séminal réalisé en 1968 par Roman Polanski. C’était il y a 56 ans ! Une éternité donc, mais l’aura inusable du long-métrage permet de justifier un retour au fameux Bramford Building de Manhattan, pour une histoire se déroulant avant la terrifiante grossesse satanique endurée par Mia Farrow et centrée sur un personnage secondaire du roman d’Ira Levin.
Satanisme à tous les étages
Rosemary’s Baby avait eu droit à une suite littéraire signée du même auteur, et des tentatives de « résurrection » télévisuelle et sérielle. Mais Apartment 7A s’éloigne cette fois du personnage titre pour conter le destin de Terry Gionoffrio (Julie Garner, révélée par la série Ozark), une jeune femme au destin tragique que Rosemary croise dans les couloirs du building new-yorkais dans le livre originel. Danseuse en perdition suite à une blessure, Gionoffrio, comme Rosemary après elle, est victime sans le savoir de la manipulation de résidents du somptueux bâtiment. Minnie Castevet (Dianne West reprend le rôle tenu par l’oscarisée Ruth Gordon en 1968) est une vieille dame qui avec son mari la loge et la prend sous son aile. Mais un demi-siècle après, ce n’est pas un spoiler de dire que le Bramford abrite une secte adoratrice du Diable et conspirant pour mettre l’Antéchrist au monde, en lui trouvant une mère innocente. Un complot ourdi autour de la pauvre Terry – dont le destin tragique est connu de tous les spectateurs familiers avec le film de Polanski.
Apartment 7A va donc devoir compter sur son ambiance lourde (les décors de l’hôtel ont été reproduits non pas à New York, mais à Londres), sur le jeu entre art et surnaturel (les scènes de danse inquiétantes à la Black Swan semblent avoir une grande importance) et la curiosité entourant une idée bien casse-gueule pour compenser l’inévitable manque de surprises. Apartment 7A sera en tout cas le film-star de septembre pour la plateforme Paramount+, qui lui réserve une sortie exclusive le 27 septembre prochain.