Shadowz, la plateforme SVOD qui veut vous faire hurler

Exclusivement dédié au film de genre, Shadowz ouvre ses portes vendredi 13 mars. Que faut-il attendre de cette nouvelle plateforme SVOD 100 % française ?

Les amoureux de cinéma fantastique, d’horreur et de science-fiction ont sans aucun doute entendu parler du service de streaming américain Shudder, spécialisé depuis sa création dans le film de genre. Pourvoyeuse de séries B désormais en partie produites par ses soins (tels le prochain remake de Creepshow), la société a donné des idées à son cousin français VOD Factory. Ce spécialiste de la vidéo à la demande, qui a offert ses services pendant de nombreuses années à de multiples clients (SFR, Fnac Play…) lance ce vendredi 13 mars (joli) son propre service d’abonnement baptisé Shadowz, accessible pour 4,99 € par mois, ou 49 € par an.

Au programme de cette nouvelle plateforme SVOD, financée en partie par les fans sur Ulule ? De l’horreur, bien sûr, mais aussi et plus largement du cinéma de genre, via une offre « proposant de grands classiques, les films cultes, les pépites méconnues et les grands succès récents ». Shadowz souhaite sans complexe se positionner comme le « Netflix de l’horreur » en appelant à un public cinéphile avide de frissons, autant qu’à un grand public désireux de parfaire sa culture gore, de Romero jusqu’à James Wan.

 A quelques jours de son lancement officiel, le catalogue de Shadowz est déjà visible, et même si ce n’est qu’une offre de départ (ses géniteurs promettent rapidement plusieurs centaines de titres, dont pas mal de courts-métrages), elle permet de se faire une idée de la direction prise par la plateforme. Présenté dans une interface qui rappelle immanquablement la marque au N rouge, le site promet de nous faire découvrir des classiques certifiés, du Jour des morts-vivants à Insidious en passant par The Descent, Répulsion, L’orphelinat, Les frissons de l’angoisse ou Donnie Darko (dans sa version Director’s Cut). De ce côté-là on ne risque pas d’être surpris, mais Shadowz ne risque pas non plus de se démarquer de la concurrence, de Netflix à Prime Video en passant par Canal+, qui regorge déjà de ce genre de films connus de tous les vieux, et même moins vieux, briscards des salles obscures. Surtout, la nécessité de proposer un contenu pléthorique avec un petit budget amène à quelques hors-sujet, comme cette sélection « Thrillers » qui ne devrait pas faire frissonner grand-monde…

Là où le site peut amener une plus-value, à la manière des collègues underground d’Outbuster, c’est en mettant en valeur des films de niche plus confidentiels, venus d’un lointain passé comme les séries B australiennes des eighties, regroupées dans une sélection spéciale, ou sorties ces dernières années en vidéo. De Cheap Thrills à The Pact en passant par The Woman, Cold Fish, Detour ou Phase 7, pour ne citer que le haut du panier, c’est de ce côté-là que vous pourrez faire de belles découvertes. Shadowz promet, à la manière de FilmoTV, la présence de bonus et introductions de spécialistes pour contextualiser certains films, ce qui est une initiative à saluer si elle se confirme.

Seul regret, mais de taille, la plateforme s’avère plus chiche en inédits que prévu. Excepté le film australien Beautiful et le sympathique huis-clos anglais Tower Block, il n’y a rien sur Shadowz que vous ne pourrez voir ailleurs pour l’instant, que ce soit en DVD, VOD ou en streaming illimité. Le nouveau-né poussant ses premiers cris, on donnera à ses créateurs du temps pour nous convaincre. En attendant, il est possible de tester 7 jours le service gratuitement, depuis votre navigateur sur PC, Mac, tablettes et smartphones, et sur votre télé si vous avez Chromecast. 

Plus d’infos : www.shadowz.fr