Takeshi Kitano fait son retour via Prime Video avec Broken Rage
Absent des écrans français depuis 2017, « Beat » Takeshi Kitano revient avec un film-concept proche de l’auto-parodie. Bande-annonce !
Ce n’est pas tous les jours qu’un maître du cinéma japonais voit son nouveau film diffusé en exclusivité sur une plateforme de streaming. C’est pourtant bien sur Amazon Prime Video que sortira le 13 février Broken Rage, le dernier projet en date de Takeshi Kitano. Le réalisateur célébré dans le monde entier depuis les années 90, avec des titres aussi marquants que Sonatine, L’été de Kikujiro, Hana-bi, Kids Return ou Zatoïchi a présenté à Venise en septembre dernier ce long-métrage, son vingtième, réalisé et interprété (plutôt deux fois qu’une !) par ses soins. Un petit événement en soi, puisque Kitano cinéaste est absent des écrans français, petits ou grands, depuis 2017 et le troisième volet de sa saga mafieuse Outrage – son film de guerre médiéval Kubi, réalisé en 2023, est toujours inédit en France.
Un tueur pour rire… ou pas !
Mélange de film de mafia et de comédie absurde (soit les deux faces les plus connues de la personnalité de « Beat » Takeshi), Broken Rage se présente, d’après les propres dires de son géniteur, comme une expérimentation sur l’irruption du comique dans un univers brutal. Le film est en effet scindé en deux parties, l’une plutôt classique où Kitano joue un tueur à gages affublé de ses éternelles lunettes noires – un item tourné en ridicule dans la bande-annonce, lorsqu’il est aligné avec d’autres suspects qui ne partagent aucun point commun avec lui, excepté les lunettes. Un assassin prit en étau entre la police (et notamment un inspecteur joué par Tadanobu Asano) et les yakuzas, bref, du grand classique, jusqu’à ce qu’arrive la seconde moitié, où le même récit est rejoué sur le mode auto-parodique par le même Takeshi. Broken Rage sera donc un exercice de style ludique, d’une durée plutôt courte de 62 minutes – s’il s’agit bien du film en entier et non de sa première partie uniquement. Reste à voir si l’ensemble du projet tient, à 77 ans, de la récréation pour son réalisateur, ou si l’on tient un nouveau petit classique dans sa riche filmographie. Réponse le 13 février !