Top 10 : nos meilleurs films de 2021
Aventures pulp, brûlots sociaux, film d’action ou survival étouffant : le meilleur du DTV en 2021 se retrouve dans notre top 10 annuel !
Après le pire, le meilleur. Enfin à notre sens. Plus que jamais, 2021 aura été une année riche en sorties de films inédits au cinéma. La profusion des plateformes, la fermeture prolongée des cinémas à travers le monde, les sorties hybrides qui se multiplient : le contexte est favorable à une escalade de plus en plus vertigineuse du nombre de longs-métrages à voir uniquement dans son salon. Au point que nous en perdions pas mal sur le bord de la route, parce que c’est bien connu, nous ne sommes pas Imdb et nous n’avons que deux yeux. Beaucoup de DTV malgré tout sont passés devant notre rétine et quelques-uns nous ont un peu plus marqués. Voici donc notre top, forcément très subjectif… Enjoy !
10. ex-aequo : La Colonie / Bad Dreams
À ma gauche, une solide série B de science-fiction climato-apocalyptique comme trop peu vu ces derniers mois, avec une pointe de réflexion sur notre tendance… à coloniser tout ce qui bouge. À ma droite, un trip hypnotique qui sonde les rêves obscurs et flippants d’une cobaye malgré elle, jusqu’à nous faire douter de tout. La Colonie et Bad Dreams, un double programme qui va vous faire voyager très loin !
9. The Power of the Dog
Jane Campion revient après presque une décennie d’absence au cinéma avec ce faux western où Benedict Cumberbatch joue un mâle alpha à éperons qui pourrait avoir sa place dans There will be blood, s’il ne cachait pas autant de fêlures. Délicat, superbe et cryptique.
8. Shadow in the cloud
Assumant jusqu’au bout son concept de huis-clos aérien, avec une Chloe Grace Moretz confrontée à un vilain gremlin à 5 000 mètres d’altitude, Shadow in the Cloud s’avère être un petit bijou de montagne russe rétro, même quand il en fait un peu trop pour plaire.
7. Riders of Justice
Anders Thomas Jensen a encore frappé. Le scénariste et réalisateur danois rameute pour la cinquième fois ses comédiens, dont Mads Mikkelsen, dans ce Riders of Justice mélangeant impeccablement des genres contraires. Violence, désespoir, absurdité et catharsis inattendues sont au programme de cette merveille scandinave.
6. The Nightingale
Resté longtemps inédit, ce film d’aventure existentiel venu du bout du monde nous transporte dans une Tasmanie de cauchemar, pour un rape&revenge avec un gros supplément d’âme. Une petite claque intense signée par Jennifer Kent, la réalisatrice acclamée de Mister Babadook.
5. Le bal des folles
Auscultant une page d’Histoire française honteuse, mais méconnue, Le bal des folles est aussi une belle histoire de résilience et d’amitié au cœur d’un asile pour femmes un peu trop libres. Une réussite sobre et prenante à mettre au crédit de la réalisatrice et actrice Mélanie Laurent.
4. Being the Ricardos
Les obsessions, le style et le rythme d’Aaron Sorkin, reconnaissables entre mille, sont une nouvelle fois au rendez-vous dans Being the Ricardos, biopic enlevé et stimulant sur les coulisses de la première sitcom culte. Méconnaissable, Nicole Kidman livre malgré tout une sacrée prestation en star hertzienne prenant le rire très au sérieux.
3. L’homme qui tua Hitler et le Bigfoot
Le film (et le titre) le plus improbable de l’année n’est pas loin d’être aussi le plus touchant. Ode cinéphile au serial et au visage de Sam Elliott, L’homme qui… ne ressemble qu’à lui-même, et même s’il délivre bien ce qu’il promet, reste avant une tragique histoire d’amour dissertant sur les mythes et l’héroïsme. Qui l’eût cru ?
2. Mangrove
Ce n’est que l’un des cinq visages de l’impressionnante anthologie Small Axe concoctée par Steve McQueen pour la BBC, abolissant la frontière entre film et série. Mais pris pour lui-même, Mangrove reste un vibrant plaidoyer contre l’injustice érigée en système, un film de procès et de révolte magistralement réalisé.
1. Clair-Obscur
Même s’il était précédé d’une belle aura critique outre-Atlantique, Clair-Obscur est une œuvre qui nous a un peu pris par surprise. Tourné au format académique dans un sublime noir & blanc cotonneux, ce premier long-métrage signé par l’actrice Rebecca Hall exposer le vertiges intimes, moraux, possiblement sentimentaux, qui agitent deux femmes en quête d’identité. Deux femmes « dans le gris » qui ne savent pas à quelle couleur se vouer. C’est complexe, beau, dur, hors du temps et pourtant tellement actuel. C’est un incontournable !