Vanessa Kirby et Shia LaBeouf se déchirent dans Pieces of a Woman
Primé à Venise et prévu sur Netflix, Pieces of a Woman explore le trauma d’un couple confronté à la mort de leur nouveau-né. Bande-annonce.
C’était l’un des évènements de la dernière Mostra de Venise, et c’est devenu l’un des outsiders les plus fameux de la saison des Oscars : Pieces of a Woman fait l’unanimité depuis ses premières projections en festival, dans une saison escamotée par la pandémie de Covid. Produit par Martin Scorsese, le film marque le retour derrière la caméra du réalisateur hongrois Kornél Mundruczo, qui avait explosé sur la scène internationale avec les impressionnants White God et La lune de Jupiter. Avec cette production canadienne tournée en anglais, le cinéaste primé à Cannes change complètement de registre. Pieces of a Woman, s’il est à nouveau écrit par sa scénariste Kata Wéber, n’a rien de fantastique ou d’allégorique. C’est un drame intense dans lequel Martha (Vanessa Kirby) et Sean (Shia LaBeouf), un couple de bostoniens, vit une tragédie en perdant leur nouveau-né lors de l’accouchement. Confronté à ce deuil terrible, Martha doit composer avec un mari en perdition, une mère intrusive et le procès de la sage-femme qui les accompagnait, bientôt poursuivie pour négligence…
Performance d’actrice en vue
Salué par la critique anglo-saxonne comme un film « bouleversant » et « déchirant », Pieces of a Woman est une acquisition (et non une production) prestigieuse de plus pour Netflix, qui va distribuer le film le 7 janvier sur sa plateforme. On pourra alors juger sur pièces de la performance, primée justement à Venise, de son actrice principale, Vanessa Kirby, que l’on avait à la fois croisé dans des blockbusters comme Mission : Impossible Fallout et les premières saisons de The Crown. Elle donne ici la réplique à Shia LaBeouf, qui enchaîne en ce moment les grands rôles, la grande Ellen Burstyn et la toujours excellente Molly Parker. Pour ne rien gâcher, la musique du film est signée Howard Shore, qui se fait trop rare ces temps-ci. Autant d’arguments vendeurs pour un film qui, si l’on en juge par sa bande-annonce, devrait être sacrément viscéral et émouvant.