13 Sins : un jeu mortel
Remake en partie fidèle d’un excellent mais brutal thriller asiatique à la Saw, 13 Sins fait le job, avec efficacité mais sans génie.
Malgré ses multiples prix, notamment au Festival du film fantastique de Bruxelles, et sa sortie DTV en France sous le titre grammaticalement limite 13 jeux de mort, le film thaïlandais 13 Beloved est resté assez confidentiel. Il s’agit pourtant d’un formidable thriller socialo-horrifique, démontrant par une absurde progression dans l’abject qu’il n’y a aucune limite à ce que l’homme moderne peut faire dès que l’argent entre en jeu. L’aspect sensations fortes associé à un pitch ludique n’a pas échappé aux producteurs américains de 13 sins, remake officiel surfant plus ou moins sur la vague de torture porn initiée par Saw, qui met une fois encore en scène un homme au bout du rouleau (Mark Webber, vu dans Scott Pilgrim), recevant un appel mystérieux l’invitant à accomplir 13 défis pour devenir millionnaire. Ça commence, là aussi, avec une mouche et ça se termine sur une route ensanglantée, mais ce remake, réalisé par Daniel Stamm (Le dernier exorcisme) choisit de se différencier au niveau de la finalité et des origines du fameux « jeu ». Ces nouvelles idées s’avèrent moins convaincantes, honnêtement, et les ultimes rebondissements témoignent d’un manque criant de cohérence et d’audace. Toutefois, pour qui n’a pas vu l’original, ou son cousin tout aussi misanthrope Cheap Thrills, 13 Sins demeure une production honorable, pas avare en hémoglobine et visuellement bien troussée.