Hell Fest : un slasher festif mais pas très métal
Malgré son titre évoquant un certain festival clissonnais, Hell Fest cause en fait fête foraine. Un « parc de l’enfer » plus convaincant que le tueur qui y sévit…
Les superbes affiches créées pour Hell Fest, production sortie avant Halloween aux USA dans l’espoir de surfer sur le succès… du Halloween de David Gordon Green, nous ont presque fait croire à un canular. Un film d’horreur qui porterait le même nom que le plus célèbre festival de métal français ? Ça ne pouvait être une coïncidence, sauf qu’il y avait une différence de taille (et d’espace) entre les deux titres. On découvre malgré tout le film avec un a priori bien différent des Américains, qui auront une autre idée à l’esprit quand les héros jubilent parce qu’ils ont pris des tickets pour aller… au Hell Fest !
Un tueur dans le parc
Prêts pour la visite ?
Pourtant, dans ce jeu permanent entre frissons préfabriqués et terreur réelle, qui pointe du doigt une génération tellement blasée qu’elle pourrait confondre un vrai meurtre avec un divertissement grandeur nature, Hell Fest trouve un peu de carburant pour être autre chose qu’un navet écrit avec les pieds. Pas très flippant, à part lors d’une stressante séance de décapitation avortée, le film brille finalement surtout par le réalisme de ses décors festifs. Et pour cause : Hell Fest a été tourné au cœur du « Fright Fest » de Six Flags Over Georgia, une chaîne de parcs d’attractions américaine qui organise chaque année des animations à l’approche de Halloween. Géants costumés, salles de torture et décors étranges s’entrechoquent donc tout au long du film, qui s’apparente parfois plus à une visite guidée qu’à un moment d’angoisse.
L’équipe de production design est d’ailleurs devenue la véritable vedette du long-métrage, à tel point que ses techniciens ont conçu leurs propres maisons hantées pour soutenir la promotion virale de Hell Fest. C’est ce qui s’appelle boucler la boucle…