Top 10 : les meilleures « exclus » de Shadowz
À l’approche d’Halloween, découvrez les 10 meilleurs inédits visibles seulement sur l’horrifique plateforme Shadowz !
Cela fait déjà un an et demi que la plateforme de « screaming » Shadowz a posé ses valises ensanglantées dans le paysage de la SVOD. Petit poucet plutôt bien armé et conçu avec soin, Shadowz a fait son trou et séduit plusieurs milliers d’abonnés, attirés par ce concept vendeur, d’un portail dédié au film de genre, plus spécifiquement à l’horreur et au fantastique. Plus de 400 classiques, curiosités et séries B s’y bousculent, dont quelques titres distribués seulement chez eux. Les « exclus Shadowz » sont un rendez-vous incontournable en ce mois d’octobre 2021, où la plateforme s’est lancée dans un marathon Halloween blindé d’inédits. Tout comme Shudder, son cousin américain chez qui les Français se fournissent régulièrement, nous attendons désormais chaque mois avec curiosité les surprises que nous réserve la petite équipe qui monte. Ce mois de festivités macabres nous a donné envie de faire un petit bilan de ces titres exclusifs, en attendant la suite des réjouissances. Éteignez la lumière… et bonnes séances !
10. Honeydew
Plus de 45 ans après sa sortie, Massacre à la tronçonneuse continue d’irriguer la frange redneck du cinéma d’horreur, comme en témoigne ce Honeydew furieusement rétro. L’histoire, bien sûr, est basique : un jeune couple trouve refuge dans la mauvaise ferme, et leur séjour ne méritera pas beaucoup d’étoiles sur TripAdvisor… Un film d’horreur où le pire est inéluctable, mais qui prend un malin plaisir à faire monter la sauce et fait justement naître l’angoisse dans les moments de malaise – et ils sont nombreux. À voir aussi pour croiser le fiston Spielberg !
9. Violation
Autant vous prévenir : Violation, comme peut l’indiquer son titre, n’a rien d’une expérience plaisante. Nous sommes ici à la lisière du drame psychologique croisé avec l’horreur la plus brutale (et inattendue). Plongée clinique dans la quête de vengeance d’une femme meurtrie, ce film déroutant, à la chronologie chaotique, s’empare d’un sujet grave en évitant soigneusement les pièges du film d’exploitation. Le résultat est malaimable mais secoue fort le spectateur.
8. Hail Satan !
Documentaire savoureux ayant fait le tour des festivals, consacré à l’essor du Satanic Temple, repère d’excentriques sardoniques adorant certes le bouc mais plus encore leur liberté d’expression, Hail Satan ! décrit ce milieu underground avec ferveur et malice. Des activistes militant se révoltent contre l’emprise des évangélistes chrétiens sur le monde politique et judiciaire. C’est excessif, absurde, drôle, bref : très américain.
7. Await further instructions
Croisé en 2019 au PIFFF mais sorti juste après le confinement, Await further instructions est involontairement un film de son temps. Cloisonnée entre les quatre murs d’une maison où une famille anglaise énervée se retrouve piégée par une force inconnue, cette série B de science-fiction à petit budget cultive un mauvais esprit assez réjouissant, la méchanceté presque sadique des personnages explose dans un final anti-cathodique où tous les excès graphiques sont permis.
6. Mope
Alors qu’est projeté en salles le film-choc Pleasure, il est possible de voir sur Shadowz un autre long-métrage encore plus glauque sur l’industrie du X. Mope, inspiré d’une histoire vraie, raconte l’envers d’un décor moisi, celui des figurants du porno de troisième zone : un monde des losers du sexe, duquel tentent de s’extirper deux zozos qui s’autoproclament « les Jackie Chan et Chris Tucker du X ». Inconfortable, cette « odyssée » caméra à l’épaule où suintent la frustration et la haine de soi est portée par de formidables acteurs, mais n’est pas à mettre devant tous les yeux.
5. Caveat
Exemple type du style de films régulièrement propulsé en exclu sur Shadowz (petit budget, peu de décors, accent mis sur l’ambiance et la suggestion : de l’horreur arty en sourdine, en somme), Caveat est l’un des plus marquants. Cauchemar éveillé irlandais qui répond justement souvent à la logique du rêve, Caveat enferme un inconscient dans une maison sur une île pour s’occuper d’une fille cintrée. Et puis vient le lapin. Un trou dans la cave. À chaque nouvelle porte, une (mauvaise) surprise vous attend. Une curiosité marquante !
4. Scare Me
En parlant de curiosité, voilà un film qui se contente du strict minimum pour disséquer à sa façon le film de genre : Scare Me c’est, pour l’essentiel, l’histoire de deux auteurs, un homme et une femme, qui tentent de se faire peur en imaginant des histoires au coin du feu. Et on y est avec eux, car la mise en scène joue le jeu. Un bel exercice de style narratif par le réalisateur / acteur de Loups-Garous, et tant pis s’il se prend un peu les pieds dans le tapis de la mise en abyme dans ses dernières minutes.
3. The Dark and the Wicked
Le réalisateur de The Dark and the Wicked, Bryan Bertino, n’est pas un novice dans le genre du film fantastique, puisqu’on lui doit entre autres The Strangers et The Monster. Et cette expérience est profitable dans ce film plein d’assurance qui crée une atmosphère d’inéluctable horreur au cœur d’une ferme rurale (encore une !), dans laquelle reviennent à contrecœur un frère et une sœur pour s’occuper de leur père mourant. De l’épouvante pur jus, ramassée à l’os et souvent bien flippante.
2. Vicious Fun
Taillé pour les festivals (le BIFFF lui a de fait décerné son Grand Prix), Vicious Fun remplit pleinement les promesses de son titre. Partant d’une idée plus prometteuse que la moyenne (un fan de films d’horreur tombe par mégarde sur une réunion de serial-killers anonymes), le long-métrage de Cody Callahan nous propulse dans une course-poursuite sanglante, ambiance « néons et synthés 80s », avec une vigueur et une générosité rarement prises en défaut. Difficile de bouder son plaisir !
1. What keeps you alive
Prochainement édité en DVD avec un beau sticker « Shadowz exclu », What keeps you alive est incontestablement la pépite noire de cette collection. Un impeccable et hypnotique survival forestier, où l’originalité d’une romance LGBT, traitée sans fards ni affects, sert de subterfuge pour livrer un thriller féroce, brutal et impitoyable – et on ne parle pas de son twist offrant une variation maline sur le même thème qu’un certain gros succès de Blumhouse. À découvrir séance tenante !
Mentions honorables : Spiral, In search of Darkness, The Witch in the Window
Passez votre chemin : Mercy Black (le fond du panier Blumhouse), Uncle Peckerhead (à part la musique, c’est non), Lucky (vraiment, épargnez-vous ça), The Pool (la SPA a appelé, elle n’est pas contente)