Prime Video a (enfin) changé son interface
La plateforme SVOD d’Amazon a profité de l’été pour prendre un coup de jeune, en relookant son design souvent moqué.
Elle se faisait attendre depuis bientôt trois semaines en France, mais ça y est, c’est officiel. Si vous ouvrez Amazon Prime Video depuis votre tablette, console ou votre téléviseur (il faudra attendre encore un peu pour l’appli iOs et le site web), vous remarquerez immédiatement que les contours de la plateforme de streaming de la multinationale a revu de fond en comble sa présentation et son organisation. Annoncé le 19 juillet aux USA, ce relooking désormais visible dans nos contrées était plus qu’attendu par les millions d’abonnés de Prime. Comme nous, les blogs spécialisés et sites d’actualité ont tous souligné dans leur titre le fait que cette interface remodelée n’était pas seulement cosmétique, mais nécessaire.
Car bien qu’Amazon, qui a récemment annoncé une hausse du tarif de l’abonnement, annuel et mensuel, à Prime Video, considère toujours son portail comme un « bonus » conséquent à ses services de livraison, le design de la plateforme était depuis toujours, et à raison, sujet de moqueries. Système d’icônes dépassé, couleurs hideuses, classements erratiques, offre illisible… En dehors de l’accès en direct aux biographies d’acteurs et tracklist de ses films et séries, Prime faisait visuellement office de vilain petit canard de la SVOD.
Nouveau look, nouvelles fonctionnalités
Tout cela est du passé. Prime Video affiche dès l’accueil un système de menu vertical à icônes, de sliders dépliants en mode « affiche » et de galeries contextualisées (Top 10, très semblable à ceux de Netflix, France Télévisions ou Arte – bref, une formule éprouvée, où les nouveautés « exclusives », comme Paper Girls ou 13 Lives cette semaine, sont enfin correctement mises en valeur. À cela s’ajoute la possibilité, bienvenue, de distinguer par couleur les longs-métrages accessibles « gratuitement » (inclus dans l’abonnement) ou seulement via les services hébergés de location VOD et SVOD (OCS, Shadowz, MGM, etc.). L’une des entrées permet de savoir en un clin d’œil quels sont les services auxquels vous êtes abonné. On remarque aussi que le sport est désormais un univers à part, bien plus mis en avant – Amazon n’a pas acheté les droits de la Ligue 1 de football pour rien.
« La plate-forme est plus intéressée par l’opulence de son catalogue que par la qualité et l’intégrité des œuvres proposées. »
La navigation dans les fiches de films et de séries est aussi facilitée, même si aucune révolution n’est à attendre de ce côté. Il n’y aura par exemple aucun moyen de savoir, sinon en cliquant dans l’onglet « Langues », si Prime propose une VO sous-titrée, ou même une VF, sur les titres qu’il propose. Un grand classique de la plate-forme, plus intéressée par l’opulence de son catalogue (plus de 3200 films aux dernières nouvelles) que par la qualité et l’intégrité des œuvres proposées.