Quels films Disney+ va-t-il retirer de la plateforme ?
Disney a décidé de sabrer 65 de ses créations maison pour faire des économies. Faisons le point sur ce qui va disparaître à partir du 26 mai.
C’est une décision qui a surpris et choqué jusqu’aux créateurs et scénaristes ayant travaillé pour la puissante multinationale. Suivant l’exemple de Warner avec HBO Max, le groupe Disney a décidé à son tour de tailler dans le gras de son énorme catalogue de séries, films et documentaires disponibles sur Disney+ et, aux USA, Hulu, pour générer des économies d’échelle de l’ordre (estimatif) de 1,5 milliard de dollars.
En supprimant ses propres contenus, la maison de Mickey s’assure de ne pas avoir à verser, entre autres, des droits d’auteurs, échelonnés sur plusieurs années au fur et à mesure que ceux-ci sont exploités. À compter du 26 mai, 65 œuvres vont ainsi quitter la plateforme et pour ainsi dire s’évaporer (temporairement ?) du paysage de l’offre légale. La plus emblématique reste la série Willow, sortie il y a à peine 6 mois (!) et qui si elle avait peiné à convaincre, restait toutefois une nouveauté marquante du portail SVOD.
Que faut-il retenir de ces manœuvres d’expert-comptable peu regardant sur l’intégrité artistique de ses productions ? Que le streaming illimité n’est plus synonyme de paradis pour les créateurs et les artistes, mais de média capitaliste à l’ancienne, soumis à des objectifs déclarés de rentabilité à court terme et de pragmatisme économique. Et qu’il ne reste que quelques jours, et encore, pour profiter de la douzaine de films que nous avons repérée parmi les œuvres vouées à disparaître de Disney+. En voici la liste :
La Princesse
Production Fox sortie aux USA sur Hulu, La Princesse revisitait à l’été 2022 le mythe éculé de la princesse retenue prisonnière dans un donjon attendant son preux chevalier, sous l’angle original du film d’action énergique riche en affrontements acrobatiques. Une sorte de The Raid médiéval et disneyien, donc, emmené par la jeune Joey King.
Artemis Fowl
On a tendance à oublier qu’entre deux enquêtes d’Hercule Poirot et balades à Belfast, Kenneth Branagh a signé juste avant le confinement ce blockbuster fantastique pour enfants qu’est Artemis Fowl. Une adaptation haute en couleur verdâtre et un sacré four économique, sacrifié assez logiquement par ses producteurs pendant la crise du Covid.
Darby and the Dead
Autre production 20th Century / Hulu, Darby and the Dead a fait un passage éclair en SVOD, puisque le film n’est sorti que le 27 janvier dernier ! Cette comédie pour ados en apparence classique prenait pour héroïne une lycéenne pouvait voir et discuter avec les morts, l’un d’entre eux étant sa camarade de classe décidée à fêter, même décédée, son 17e anniversaire.
Rosaline
Alors que La Princesse revisitait les contes de fées, la comédie en costumes Rosaline, réalisée par Karen Maine (Yes, god, yes), modifie notre vision de Roméo et Juliette de Shakespeare, en s’intéressant à un personnage secondaire. Rosaline est en effet l’amoureuse éconduite de Roméo, et le film raconte ses plans diaboliques pour évincer sa cousine Juliette du paysage.
Timmy Failure
Réalisé par Tom MacCarthy, oscarisé pour Spotlight, Timmy Failure fait partie de ces films jeune public passés sous le radar. Adapté de l’œuvre de Stephan Pastis, le film prend pour héros un jeune garçon flanqué d’un ami imaginaire de poids (un ours polaire de 700 kg), qui navigue dans un monde excentrique en menant évidemment des enquêtes farfelues.
Et aussi :
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