Bande-annonce : Carter promet de l’action non-stop sur Netflix

par | 16 juillet 2022 | Cinéphagie, My trailer is rich

Après The Villainess, le réalisateur Jung Byung-gil s’apprête à nouveau à faire monter l’adrénaline avec Carter, tourné entièrement en plan-séquence !

Si le succès invraisemblable de Squid Game et des K-dramas ne vous avait pas déjà mis la puce à l’oreille, vous serez surpris d’apprendre que Netflix est désormais un poids lourd de l’industrie cinématographique sud-coréenne. La plateforme a mis les moyens sur place pour pouvoir produire des séries et longs-métrages au fort pouvoir d’exportation (à l’image de ses productions anglo-saxonnes, bien sûr, mais aussi espagnoles, sud-américaines et scandinaves). En 2022, une dizaine de films sud-coréens « fait maison » sont annoncés, et Carter est l’un des plus ambitieux du lot. D’abord parce qu’on y retrouve en tête d’affiche une star locale expérimentée, Joo Won (Battleship Island), pas du genre à ménager ses efforts dans les films à tendance épique. Ensuite parce que derrière la caméra officie Jung Byung-gil, plus connu des amateurs de cinéma asiatique rentre-dedans pour avoir dirigé Confession of Murder et surtout The Villainess. Un hybride hystérique de The Raid et Naked Weapon, au scénario fracassé certes, mais qui tutoyait la transe dans ses multiples scènes d’action en plan-séquence, chorégraphiées avec une sauvagerie et une forme de virtuosité kinétique qui faisait son effet – notamment sur les créateurs de John Wick 3, qui lui ont pompé toute une séquence de combat à moto.

Mission plan-séquence

Bande-annonce : Carter promet de l’action non-stop sur Netflix

Dans Carter, qui sort donc le 5 août sur Netflix, Byung-gil poursuit dans la même veine m’as-tu-vu où le scénario sert avant tout de prétexte. Il s’agit ici dans le pur avatar de Jason Bourne dopé aux hormones, avec Joo Woon dans le rôle de l’agent Carter en titre, un amnésique increvable qui entend une voix dans sa tête lui dicter des ordres qu’il doit suivre, car il a une bombe implantée dans la nuque. L’action se déroule en pleine pandémie mondiale (tiens donc), et les agents des deux Corées sont aux trousses de Carter, qui n’a quelques heures pour sauver sa peau et peut-être le monde par la même occasion. Bref, ça sent la simple toile de fond sans originalité, idéale pour servir le principal argument de vente du film : Carter est en effet intégralement tourné en un plan-séquence (bien évidemment truqué), comme 1917, Victoria ou le récent et très bon One Shot. Le film promet dès sa bande-annonce un festival de fusillades en apesanteur, de pirouettes à flanc de train et de courses à pied en mode marathon de Paris. Et on mentirait si on disait qu’on n’a pas envie de voir ça, même si la facture visuelle de Carter semble un peu trop terne et numérique pour être honnête.