Trailer de Cherry : les frères Russo transforment Tom Holland en braqueur junkie

par | 19 janvier 2021 | Cinéphagie, My trailer is rich

Après le succès d’Avengers : Endgame, Joe et Anthony Russo reviennent avec un film à taille humaine, Cherry, sur la descente aux enfers d’un vétéran devenant hors-la-loi.

Le contraste est saisissant : après avoir livré le blockbuster « culminant » du Marvel Cinematic Universe avec Avengers : Endgame, qui clôturait (ou pas) dix ans de films de super-héros dans un grand raout multicolore, les frères Russo ont décidé d’enchaîner avec Cherry, un projet bien plus terre-à-terre, linéaire et intimiste, adapté du livre éponyme de Nico Walker. Là où leurs grands spectacles précédents récoltaient des milliards de dollars au box-office, Cherry sortira lui… sur AppleTv+, la confidentielle plateforme SVOD de la marque à la pomme, qui a décidé de muscler un peu son offre cinéma en 2021 (voir notre preview de Palmer avec Justin Timberlake). S’il y a malgré tout un élément qui permet de relier le film à l’univers du MCU, c’est Tom Holland. L’actuel Spider-Man, qui a amené le projet à ses deux amis cinéastes, est la tête d’affiche incontournable de Cherry, puisqu’il incarne un jeune homme du même nom, qui va se métamorphoser au fil des années, passant de la vie d’étudiant, à celle de médecin dans l’armée déployé en Irak, puis devenant junkie à son retour… et braqueur de banque, pour alimenter son addiction.

Quatre genres en un

Bande-annonce de Cherry : les frères Russo transforment Tom Holland en braqueur junkie

« Cherry condense plusieurs films en un seul », résument les frères Russo, et cette disparité de tons et de genres, reflétée également dans les affiches teaser, apparaît clairement dans la bande-annonce révélée par Apple. Au vu du CV de leurs auteurs, il n’est pas étonnant de voir que Cherry se veut moins rugueux et heurté qu’opulent et pop : une histoire d’amour contrariée sous-tend tout le parcours de ce héros se payant grâce à la guerre un syndrome post-traumatique carabiné, puis succombant comme tant d’Américains à l’attrait pour les opioïdes, avant de devenir un gentil hors-la-loi perruqué. On a donc droit à de la romance tragique, du film de guerre, de la performance d’acteur cerné en visible perte de poids, et du film de braquage sautillant (un aspect que semblent plus particulièrement les frères Russo), le tout dans un seul et même long-métrage. Le mélange tiendra-t-il la distance ou se révélera-t-il indigeste ? Réponse le 12 mars, après une brève sortie sur les écrans encore ouverts aux USA fin février.