Flop 10 : nos pires films de 2021
Durant cette année semi-confinée, les films mauvais n’ont pas manqué. Voici notre florilège de déceptions endurées en 2021 !
Impossible de regarder 200 films par an, sans perdre quelques neurones en route en découvrant des films loupés, consternants, et même parfois énervants. Ce constat-là, nous le faisons chaque année en concoctant ce traditionnel « top des flops », consacré entièrement depuis 2018 aux titres inédits en salles. Après le tout, c’est le jeu, tout ne peut pas plaire, et tous les films ne peuvent pas toucher la lumière du doigt à chaque fois. Voici donc notre flop 10, plutôt américano-centré, mais promis, rien de personnel… Bonne lecture !
10. Sans aucun remords
Michael B. Jordan, plus renfrogné que jamais, a beau déployer toute sa ravageuse intensité, ce film d’action adapté de Tom Clancy accuse bien 20 ans de retard. Téléphoné et blindé de clichés dignes de Steven Seagal, Sans aucun remords est un anachronisme à peine sauvé par la sécheresse brutale de ses scènes d’action.
9. Skyfire
Croisement asiatique entre Jurassic World et Le pic de Dante emballé en mode hystérie par le réalisateur des Ailes de l’enfer, Skyfire est aussi turbo-débile qu’espéré. Joué par des parpaings, blindé de cascades surréalistes et même de boules de feu : voilà du nanar friqué pour fins gourmets.
8. Mortal Kombat
Acteurs médiocres, dialogues consternants, décors laids, montage pataud, bande-originale atroce (ils ont même remixé le morceau-titre du premier film) : à part le gore outrageux et l’iconisation de Sub-Zero, rien ne plaide en faveur de cette morne et bête nouvelle adaptation du jeu Mortal Kombat, très éloignée du fun kitsch de 1995.
7. Great White
Remplissage narratif, acteurs approximatifs et rebondissements clairsemés sont des ingrédients qu’il vaut mieux éviter de rassembler pour livrer une bonne série B. Film de requins mou du genou qui ne peut compter que sur de bonnes prises de vues sous-marines, Great White plonge rapidement dans l’anonymat.
6. Monster Hunter
Bruyant, bêta et bourrin, Monster Hunter est un bon exemple de la déliquescence artistique des blockbusters modernes. Pas foutu de filmer ne serait-ce qu’un dialogue sans surdécouper l’action, Paul WS Anderson assène avec cette adaptation de jeu vidéo primitive une véritable déflagration sensitive à nos yeux rougis par la fatigue.
5. Un prince à New York 2
Tout le projet d’Un prince à New York 2, suite tardive bancale et arythmique, trahit sa dimension mercantile, son côté happening sans substance où la bonne humeur, la musique et les paillettes masquent une absence d’effort assez voyante. C’est une comédie en mode « dernier tour de piste », qui n’ajoute rien à la magie de son modèle.
4. Bliss
Aussi curieux dans ses questionnements que pachydermique dans sa narration, errant sans rythme et sans but, Bliss, faux film de science-fiction et vrai ratage, désarçonne, souvent, et ennuie, beaucoup, malgré la présence en tête d’affiche des attachants Owen Wilson et Salma Hayek.
3. Centigrade
Un couple de futurs parents est coincé et sans solution de secours dans sa voiture après une tempête de neige et… Vraiment, c’est à peu près tout ce qui se passe dans Centigrade, un survival minimaliste aussi palpitant qu’une quarantaine dans un studio parisien. À oublier, et vite !
2. The Tomorrow War
Grand spectacle ayant à peine plus de personnalité qu’un bidon de lessive, The Tomorrow War est un produit de masse d’une pauvreté et d’une idiotie assez effarantes, mangeant à tous les rateliers de la science-fiction pour justifier une débauche d’action sans âme, emmenée par un Chris Pratt fidèle à lui-même.
1. Lucky
Le fond du baril est atteint avec Lucky : un pseudo-slasher sans style ni substance (le résultat a vraiment la tronche d’un téléfilm emballé en dilettante), plus miteux que #metoo, sous forme d’embryon de home invasion croisé avec une boucle temporelle. Un ratage pompeux dont nous nous demandons encore, des mois après le visionnage, quelle est la raison d’être.