Hard Home : une vengeance à domicile peu concluante

par | 21 janvier 2025 | À LA UNE, Critiques, VOD/SVOD

Hard Home : une vengeance à domicile peu concluante

Une femme endeuillée transforme sa maison en piège hi-tech pour tueur en série dans Hard Home, qui ne rend malheureusement pas justice à son concept…

Hard Home est une nouvelle entrée dans le genre très fréquenté du home invasion par le réalisateur canadien James Bamford (Air Force One Down et un paquet de séries TV). Mais le concept de la famille attaquée à domicile évolue un peu ici. Mary, incarnée par Simone Kessell (Yellowjackets) va devoir se défendre, chez elle, après avoir volontairement attiré un tueur en série (Andrew Howard, vu dans Tenet) à son domicile : une maison hi-tech qui va se transformer en piège pour ce tueur, après une courte course-poursuite en forêt. Surnommé « Diablo » par le FBI, le serial-killer de Hard Home sévit justement dans les bois, où il s’attaque à des femmes brunes qu’il assassine brutalement en brûlant leur corps et en leur coupant la langue alors qu’elles sont encore vivantes. Charmant.

Une maîtresse de maison en mission

Hard Home : une vengeance à domicile peu concluante

Hard Home nous ramène après ce coup de stress inaugural trois ans en arrière, dans cette fameuse bâtisse équipée des technologies dernier cri, où tout est géré par exemple via une montre connectée. Personnage à part entière, la maison est dotée de multiples caméras qui vont permettre à Mary de découvrir, dans le temps présent, que le tueur est chez elle. Commence un jeu du chat et de la souris tendu, sans que l’on sache quel est le rapport entre ces deux protagonistes. 

« Un concept simple et facile à suivre, mais Hard Home est parasité par de nombreuses incongruités. »

Le tueur avance en trouvant des clés dans chaque salle, sans savoir que Mary a aménagé sa maison en véritable labyrinthe avec des pièges. Sa fille, apprend-t-on bientôt, est une de ses victimes et elle a décidé de se faire justice elle-même. Un concept simple et facile à suivre, mais Hard Home est parasité par de nombreuses incongruités, comme l’intervention inutile d’une voisine qui se plaint de Mary, car elle vole son courrier (sic). Le scénario s’égare en multipliant les histoires parallèles et les bonds dans le temps. L’intervention du FBI, en particulier, est décrite tout au long du film de manière assez grotesque. Et dommage que Hard Home nous donne les clés de compréhension trop tardivement. Le puzzle se construit trop doucement, avec des flashbacks qui nous apprennent que Mary a fait une obsession autour de ce tueur, au grand désarroi de son mari. La confrontation attendue, surtout, est ridicule, avec sa démonstration de jujitsu brésilien censément spectaculaire. Comme bouquet final, le film révèle qu’une simple citoyenne a fait mieux que le FBI pour enquêter et arrêter ce tueur en série… Ou presque, puisque la fin nous laisse avec un dernier twist aussi crucial que frustrant.