Top 10 : les meilleurs rôles de Donnie Yen
À l’occasion de la sortie de Raging Fire, nous avons listé les meilleurs films de la star martiale chinoise Donnie Yen. Fight !
C’est une star hongkongaise inutile à présenter, comme Jackie Chan, Chow Yun-Fat et Jet Li avant lui. À bientôt 60 ans, Donnie Yen est un monstre sacré du cinéma HK dont chaque projet crée l’événement au box-office asiatique, et à raison. Né en Chine continentale, mais élevé à Hong-Kong et à Boston, l’acteur, réalisateur et producteur doit une partie de son destin de star martiale à sa mère, spécialiste reconnue de Tai Chi. Versé très jeune dans les arts martiaux, Donnie Yen a passé sa vie à parfaire sa connaissance du wushu, du karaté, du taekwondo, etc. Une soif d’apprentissage couplée à un talent pur, « félin » et un amour pour le cinéma que fait naître chez lui le mentor Yuen Woo-Ping.
La suite est connue : un second rôle de luxe une tête d’affiche en rodage avant la rétrocession, Yen explose pour de bon au milieu des années 2000, reprenant le trône laissé vacant par ses aînés. Ces dix dernières années, il est devenu l’un des acteurs les mieux payés de toute l’Asie – en France, ce triomphe passe plus inaperçu, même si Ip Man 4 a eu les honneurs d’une sortie cinéma en 2020. Le dernier film d’action en date dédié à la star, Raging Fire, du regretté Benny Chan, sort ces jours-ci en vidéo et en VOD, alors que l’acteur tourne actuellement dans John Wick 4. Une occasion idéale pour dresser un bilan, en 10 films, d’une carrière impressionnante pour les amateurs de cinéma asiatique qui déménage !
10. Le sens du devoir 4
Ses débuts, Donnie Yen les doit au génial chorégraphe et réalisateur Yuen Woo-Ping, qui décèle son potentiel et le prend sous son aile. Il le dirige en 1984 dans Drunken Tai Chi puis en 1988 dans Tiger Cage. Mais c’est avec Le sens du devoir 4, énième opus d’une chaotique saga policière, que Yen commence à impressionner son monde. Le film est marqué par un affrontement final sur le toit d’un immeuble avec le grimaçant colosse noir Michael Woods, avec en toile de fond l’aéroport de Hong-Kong.
9. Legend of the Fist
Dès les années 90, Donnie Yen imite l’idole Bruce Lee en reprenant pour la télévision le rôle de Chen Zhen, héros de La Fureur de Vaincre. Dans Legend of the Fist, que dirige Andrew Lau (Infernal Affairs), il incarne à nouveau le personnage dans un film qui démarre en France en 14-18, avant de prendre la forme d’un quasi-film de super-héros masqué, où Yen déploie ses talents athlétiques dans des chorégraphies stupéfiantes. Pas une œuvre maîtresse, mais une solide démonstration.
8. Rogue One
Plus de 30 ans après ses débuts cinématographiques, Donnie Yen devient, après quelques aventures hollywoodiennes sans lendemain, un visage connu mondialement en intégrant l’univers Star Wars. Faisant partie de l’escouade condamnée des mercenaires de Rogue One, il détonne sérieusement en adepte aveugle de la Force dispensant sagesse et coups de bâtons dans les jambes des Stormtroopers. C’est aussi l’un des meilleurs atouts de ce standalone luxueux et pluriculturel.
7. Il était une fois en Chine II
L’un des sommets de la saga consacrée au flegmatique et invincible héros national chinois Wong Fei-hung, le cinéaste Tsui Hark le doit à Donnie Yen. Opposé à la star Jet Li, qu’il a côtoyée à l’école d’arts martiaux de Pékin, Yen est dans Il était une fois en Chine II un inoubliable antagoniste, un officier violent au regard halluciné, qui hante le film avant d’affronter le docteur Wong dans un final en apesanteur où leur rapidité stupéfiante d’exécution le dispute à d’incroyables acrobaties.
6. Hero
Donnie Yen croise, des années plus tard, à nouveau le chemin de Jet Li, dans l’imposante et la problématique épopée en costumes de Zhang Yimou, Hero. Dans ce film martial qui confine à l’abstraction visuelle, Jet Li est un héros sans nom qui affronte un couple d’assassins, ainsi que Long Sky, spécialiste du combat à la lance qu’incarne un impassible Yen. Chorégraphié, comme l’ensemble du film, comme un ballet, leur duel est une nouvelle fois un moment d’anthologie, tragique et gracieux.
5. Dragon
Ceux qui ont déjà vu le génial A History of Violence de David Cronenberg devineront à l’avance la destination où nous emmène Dragon, film signé par l’iconoclaste Peter Chan qui se déroule pourtant dans la Chine de 1917. Enquête rurale, film noir et action chorégraphiée se télescopent dans cet élégant véhicule pour Donnie Yen, paisible villageois dont la route croise celle du détective Takeshi Kaneshiro, et dont les terribles secrets vont peu à peu être révélés. Yen, plus tourmenté que jamais, y est brillant.
4. Flash Point
S’il excelle dans de nombreuses disciplines, Donnie Yen est aussi fameux pour avoir incorporé dans le cinéma d’action HK de nombreux éléments du MMA. Expérimentées dans SPL, les clés de bras, prises de soumission et corps-à-corps vraiment brutaux sont à leur pinacle dans Flashpoint, classique histoire de policiers et de gangsters rehaussée par de dantesques scènes de combat, dont l’époustouflant final où Yen et Collin Chou règlent leur compte en donnant visiblement de leur personne.
3. Iron Monkey
S’il ne devait rester qu’un film de la « première période » de Donnie Yen, dans les années 90, ce serait celui-là. Encore dirigé par les mains expertes de Yuen Woo-ping, Iron Monkey est une perle de la Film Workshop et de la Golden Harvest. Un Robin des Bois à la chinoise, où Yen joue un maître martial (père de la future légende Wong Fei-hung) s’associant avec un justicier masqué surnommé Iron Monkey. Rythme échevelé, scénario signé Tsui Hark, combats déments… Vintage, mais indispensable.
2. SPL
L’un des plus célèbres titres de la filmographie de Donnie Yen est sans aucun doute SPL (pour « Sha Po Lang ») que Wilson Yip dirige en 2005. Première étape d’une longue collaboration avec l’acteur, et petit coup de maître pour ce polar bleuté et crépusculaire, qui s’inspire des grands succès locaux en la matière (Infernal Affairs, les films de Johnnie To) pour le muscler à grands coups de confrontations féroces, douloureuses et non-câblées. Une date dans l’histoire du genre !
1. Ip Man, la saga
Vous pensiez qu’on l’avait oublié ? Le rôle d’Ip Man, que Donnie Yen a tenu dans quatre films entre 2008 et 2021 (dont ceux sont des classiques certifiés), est celui qui lui a apporté, après vingt ans de carrière, la consécration internationale qu’il cherchait. Figure historique légendaire en Chine, le maître qui enseigna les arts martiaux à Bruce Lee est sous les traits de Donnie Yen, comme chez Wong Kar-wai, l’incarnation de la force, de l’abnégation et de la sagesse. Une sorte d’anti super-héros pourtant capable de prouesses extraordinaires, que ce soit pour vaincre des ceintures noires de karaté, Sammo Hung ou, hem, Mike Tyson. Sans aucun doute, le rôle d’une vie pour maître Donnie !