Nos fidèles lecteurs se souviennent peut-être de la petite contribution apportée par Born to Watch sur le site Les Ingoruptibles à l’occasion d’Halloween. Notre éminent confrère nous a demandé de rédiger un petit texte qui figure dans une sélection de « 31 films à voir pour Halloween », aux côtés de nombreux blogueurs invités. Grisée par cette expérience, l’équipe de Born to Watch a décidé, elle aussi, de donner la parole à ses amis blogueurs, avec, pour ouvrir le bal, la contribution des Ingoruptibles, à qui nous rendons tout naturellement la politesse.
Le père Noël est un cinéphage
Les vacances de Noël fourmillent de madeleines de Proust de notre enfance. Autour d’un sapin, d’un bon feu de cheminée, nos premières émotions cinématographiques se sont réveillées aussi durant cette période. Le réveillon de Noël approche et avec lui la perspective de regarder un film en famille le 25 décembre. Chaque jour du mois, nous allons vous faire partager une nouvelle petite douceur sélectionnée par l’un de nos blogueurs invités, chacun ayant choisi un film de Noël qu’il affectionne particulièrement. Des incontournables, des classiques mais aussi quelques surprises vous attendent.
Venez nombreux, chaque soir, ouvrir une nouvelle page de notre calendrier de l’Avent !
Un grand Merci à Morgan pour son visuel.1er décembre : Frozen
Par Redrum du site Les Ingoruptibles
Noël, ce n’est pas que des cadeaux et des grosses bouffes, c’est aussi – parfois – de la neige et du ski. Amateurs de descentes tout schuss et de bonne grosse poudreuse, nous vous conseillons vivement Frozen, d’Adam Green, qui met en scène trois skieurs oubliés sur leur télésiège à la fermeture des pistes. Un point de départ un peu invraisemblable qui donne cependant lieu à un film d’horreur glacial et glaçant, qui parvient à faire naître l’angoisse avec un minimum d’effets. Malin et vicelard, Frozen sera votre petite parenthèse horrifique en cette période bon enfant des fêtes de fin d’année !
2 décembre : Brazil
Par The Vug, du site Celluloïdz
Même dans les dystopies on fête Noël ! Parce qu’on aime garder l’illusion d’être quelqu’un de bien, même si c’est faux. Offerts au restaurant dans un paquet cadeau défoncé lors d’un contrôle de sécurité ou maniaquement empilés à côté du bureau du gars qui vous torturera, les petits cadeaux sont là pour faire oublier les petites crasses et autres lâchetés inhérentes d’un système répressif et bureaucratique. Un petit chèque par-ci pour compenser l’exécution malencontreuse d’un bon père de famille, une bouteille de sirop par-là pour vous faire oublier la disparition définitive de la femme de vos rêves… C’est toujours l’intention qui compte !
3 décembre : Love Actually
Par Quentin Durand, du site Les chroniques du canapé intergalactique
Dans le genre « film obligatoire de Noël qui nous fait fondre à chaque fois », voilà un poids lourd. Ce film choral au casting british imparable est sans doute le meilleur des feel good movies. De 7 à 55 ans, de l’écolier au premier ministre, ce film clame haut et fort que l’amour est partout, à tout moment de la vie. « Encore un truc guimauve ! », direz-vous en ronchonnant ? Et bien non : rien n’est cucul dans ce film. On y parle de deuil, d’amitié, d’enfance, de handicap, bref de la vie. 11 ans après, Love Actually reste toujours aussi frais, universel et efficace. Sortez le chocolat chaud, la couette, allumez le sapin : cette pépite vous enveloppera comme un gros pull de Noël.
4 décembre : Un ticket pour deux
Par Fred Teper, du site Les Chroniques De Cliffhanger
Un duo mal assorti contraint de faire la route ensemble accumule les galères. Sous le vernis d’un pitch qui fleure le déjà-vu, se cache l’une des comédies les plus intelligentes et réjouissantes qui soient. Par la grâce d’un John Hughes, pape de la teen comedy qui s’essayait à toute autre chose, Un ticket pour deux est d’une inventivité et d’une folie peu communes. En évitant de sombrer dans la sensiblerie ou la grosse farce bouffie, le film alterne avec bonheur les scènes touchantes et celles carrément burlesques. Mené à un train d’enfer par les formidables Steve Martin et John Candy, Planes trains and automobiles se déguste avec bonheur et vous permettra de vous faire à vous-même un merveilleux cadeau de Noël !
5 décembre : La garçonnière
Par Mister Julien, du site Un Primate sans cravate
La Garçonnière dépeint – entre autres – les villes de grande solitude, la misère affective, les relations extraconjugales et la difficulté de s’affirmer. Ce ne sont pas nécessairement des thèmes que l’on s’attend à retrouver dans une telle sélection. Pourtant, l’élégance de Billy Wilder, des répliques merveilleuses de drôlerie et un charme suranné étalé sur un noir et blanc classieux en font un choix parfait pour une audience adulte. La pétillante Shirley McLaine, l’irrésistible Jack Lemmon et les spaghettis égouttés avec le tamis d’une raquette de tennis : that’s the way it crumbles, cookie-wise!
6 décembre : Histoires de fantômes chinois
Par Seb Lecocq, du site Cinemafantastique.net
Qui dit Noel dit fantaisie, féérie, contes, légendes… Bref une époque propice pour le cinéma fantastique. C’est le film parfait pour se faire plaisir, en famille, durant cette période, car avec ses nombreux niveaux de lecture, il s’adresse à tous. C’est un modèle de cinéma grand public mais exigeant, intelligent, riche et profond. Un bijou de rythme, de fantaisie et de poésie visuelle. Un festival d’émotions en tout genre aussi : frissons, amour, rire, tout est là et en grandes proportions. Un régal avant de passer à table et d’ouvrir ses cadeaux. Et puis Joey Wong…
7 décembre : La famille Addams
Par Pierre Fonsagrive, du site Cinemapolis
La famille Addams combine tous les éléments d’un bon film de Noël. C’est, d’abord, comme son titre l’indique, un film familial. Chacun s’y retrouvera. Le père est un sanguin, fin danseur de mamushka, la mère est une vamp à demi-cannibale, les enfants, deux névrosés, l’un ayant un sourire permanent collé au visage, l’autre une tronche d’enterrement, comme 2 masques antiques. Il y a même un majordome comme dans n’importe quel foyer. Et une main de compagnie. Si l’action ne se passe pas à Noël, hormis la scène d’ouverture où la famille déverse on ne sait quel liquide bouillant sur un de ces chœurs typiquement américains qui chantent aux portes des gens, l’esprit de Noël y est. Festif et macabre comme le veut la tradition.
8 décembre : Le dîner de cons
Par Nicole, du site Miss Gleni and Co
Voilà un film génial à ne pas manquer malgré les rediffusions, même durant une soirée de fête, car l’humour est si subtil qu’on ne s’en lasse pas. Jacques Villeret, qui interprète François Pignon, est au sommet de son art : il sait à la fois nous faire rire et nous émouvoir. On peut aussi applaudir Thierry Lhermitte, qui interprète Pierre Brochant, un personnage moqueur et méchant. Cette comédie maintes fois jouée au théâtre a une morale universelle : elle montre qu’il ne faut jamais juger un personnage avant de le connaître vraiment. Et dans ce film on s’aperçoit que tel est pris, qui croyait prendre. Un classique à voir et à revoir.
9 décembre : Bons baisers de Bruges
Par Fred Pizzoferrato, du site bis.cinemaland.net et Cinemafantastique.net
Bons Baisers de Bruges conte les errances de deux tueurs à gages dublinois dans la cité belge. Le plus âgé se lance dans un voyage introspectif et mystique tandis que le jeune Ray (Colin Farrell) se désole d’être coincé dans cette fucking Bruges. Sa rencontre avec une séduisante starlette et son amitié naissante pour un nain cocaïnomane font cependant apprécier à Ray un séjour perturbé par un gangster (Ralph Fiennes). Reprenant les codes du polar, le métrage joue la carte de l’humour noir, des dialogues mémorables et des séquences surprenantes. Entre thriller et auto-parodie, Bons Baisers de Bruges n’exclut pas l’émotion et trouve son identité propre : une réussite irrésistible.
10 décembre : Maman, j’ai raté l’avion
Par Yannick Raoul, du site NoPopCorn
Un enfant qui se retrouve seul à la maison pendant la période de noël et qui peut faire ce qu’il veut, comment résister ? Découvrir ou redécouvrir Maman, j’ai raté l’avion de Chris Columbus (avant d’avoir fait Harry Potter à l’école des sorciers), qui a marqué toute une génération de jeunes lutins dans les années 90, avec l’approche des fêtes c’est le moment idéal. Un vrai film familial qui permet de réunir les parents avec leurs enfants pour passer un bon moment en regardant ce « Home Invasion » très comique, loufoque et enfantin. Un véritable esprit de noël qui rappellera des souvenirs à ceux qui l’ont découvert plus jeune. Sans parler du plaisir de voir le duo Joe Pesci / Daniel Stern, sorte de Joe et Averell Dalton dans le film et le disparu des écrans, Macaulay Culkin.
11 décembre : L’Étrange Noël de monsieur Jack
Par Christopher, du site Oblikon
Le réflexe de beaucoup serait de citer L’Étrange Noël de monsieur Jack (The Nightmare before Christmas) comme un film d’Halloween plutôt qu’un film de Noël. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, le film regroupe tous les thèmes habituels des films de Noël : il met d’abord en avant la façon dont la magie de Noël change la vie monotone de Jack. Dans un deuxième temps, il valorise le plaisir d’être ensemble, de partager des moments avec ses proches, ou encore l’amour. Ce qui change au final, c’est le traitement, d’une part parce qu’il s’agit d’un film musical, d’autre part parce qu’il dépeint un monde horrifique, et quelques séquences pourraient presque être terrifiantes pour les plus petits.
12 décembre : Taram et le chaudron magique
Par Richard, du site SciFi-Universe
Fichtre : Gremlins, L’histoire sans fin, L’Étrange Noël de monsieur Jack… Tant d’incontournables. Je me dis qu’il faut puiser plus loin dans les souvenirs, trouver celui qui m’a complètement surpris, qui sort de l’évidence. Taram et le chaudron magique ! J’avais 10 ans, j’allais voir le Disney de fin d’année. Rien ne m’avait préparé à ça. Tout d’abord, c’était la première fois que le studio s’aventurait dans l’heroic fantasy (genre qui sied à merveille à l’esprit de Noël). Ensuite, c’était un film d’animation en 2D (plus jolie et artistique que la synthèse à mon goût) sans chansons et au ton sombre : le réveil des morts ou le design du méchant avaient autant terrifié l’adolescent que j’étais, que fasciné. C’était magique !
13 décembre : Les Goonies
Par Florian Veysselier, du site Lavisqteam
Quand on évoque les fêtes de fin d’année, outre le fait de penser au trou dans le porte-monnaie, on pense surtout à la magie de Noël et aux enfants. Et pour toute une génération, s’il y a bien un film qui a su bercer notre âme d’enfant, c’est Les Goonies. Et il faut absolument montrer cette comédie d’aventure à nos gosses : car c’est un film qui ose, qui possède un aspect léger, parfois un peu vulgaire, mais au ton libertaire, et qui démontre que l’amitié est la construction des futurs adultes. Un film familial où des enfants jouent avec la quéquette d’une statue : ce n’est pas aujourd’hui que l’on verrait cela au cinoche !
14 décembre : Ghostbusters
Par Nicolas Mouchel, du site Obsession B
Attention : Madeleine de Proust ! Remember les ectoplasmes verts facétieux, les ambulances customisées, les SFX révolutionnaires, les sens interdits détournés, la chanson de Ray Parker Jr, les monstres géants en chamallow, les immenses Bill Murray, Dan Ackroyd et Sigourney Weaver, le regretté Harold Ramis… « Who you gonna call ? » On n’est pas là pour faire dans l’originalité, mais dans l’incontournable. Surtout en cette période relativement bouillante autour de la possible arrivée d’une nouvelle suite à la saga initiée en 1984 par Ivan Reitman. De quoi on parle ? De Ghostbusters, évidemment…
15 décembre : Remember the night (Souvenirs d’une nuit)
Par Justin Kwedi, du site Chroniques du cinéphile stakhanoviste
Barbara Stanwyck/Fred McMurray ? Vous nous répondrez forcément Assurance sur la mort. Mais Remember The Night montrait déjà avant l’alchimie entre les deux acteurs. Stanwyck est ici une bad girl kleptomane et vulnérable, McMurray le procureur à son procès, un type très propre sur lui. Leurs positions vont vaciller grâce au scénario de Preston Sturges. Une fois le pitch établi (le procureur et l’accusée cohabitent le soir de Noël), l’intrigue se déploie avec une grâce et une justesse confondante. La performance d’une Barbara Stanwyck émerveillée par les attentions qu’elle reçoit est émouvante, tout comme son rapprochement progressif avec MacMurray. La jolie fin évite les pièges des happy end classiques et n’en rend finalement le film que plus touchant.
16 décembre : Explorers
Par Jean-Marc Micciche, du site Explorers
Plus qu’aucune œuvre des années 80, Explorers a sans doute joué le rôle de film séminal pour toute une génération. Manifeste esthétique d’une carrière en tout point remarquable, celle du poète du cosmos Joe Dante, éternel roi du zapping iconoclaste. Beaucoup de fantaisie dans ce voyage insensé à base de poubelle volante recyclée, où le cinéma, la BD et l’amour de la SF des années 50 et 60 sont amoureusement détournés. Joe Dante nous ordonne avec tendresse de briser les chaînes de la réalité pour embrasser la vie et la quête éternelle de l’aventure. Bien entendu, ce « Voyage vers l’impossible » (il y a du Méliès dans ce poème stellaire) permet à Dante d’évoquer son enfance et son rapport fétichiste à la SF fantaisiste comme il le fera de manière plus frontale avec son génial et tout aussi discret Panique sur Florida Beach.
17 décembre : King Kong
Par Frédéric, du site Abus de Ciné
Un blockbuster dans une sélection de films de Noël ? Il faut dire que dans le genre « film d’aventure familial à regarder un soir de tempête de neige », le King Kong de Peter Jackson se pose un peu là ! Quoi de plus généreux, en effet, qu’un long-métrage qui durant plus de trois heures aligne les morceaux de bravoure (le combat avec les V-Rex, la poursuite dans les rues de New York), une émotion à fleur de peau que l’on croyait perdue dans le cynisme du cinéma contemporain (la danse sur le lac gelé), des effets spéciaux quasi photoréalistes et une foi sans borne dans la poésie du fantastique ? Peut-être pas le meilleur film de Noël, certes, mais un sacré morceau de cinéma.
18 décembre : La folle journée de Ferris Bueller
Par Adam Sanchez, du site In movies we trust
Que vient faire dans vos vacances ce film où trois jeunes sèchent les cours à New York ? Facile à comprendre : dans cette perle méconnue du réalisateur de Breakfast Club, capable de réchauffer tout foyer, Ferris Bueller fait semblant d’être malade, pendant une journée qui devient complètement folle. Le film contient une flopée de scènes géniales, de célébrations et de références musicales assez savoureuses. Ce film de John Hughes, maître absolu de la comédie américaine des années 80, est autant une ode à la flemmardise qu’un bouillon de joie cinématographique, et enchantera l’aventurier urbain qui se cache en vous. Pour sa séquence musicale finale démente et la prestation de Matthew Broderick, La Folle Journée de Ferris Bueller mérite sa place dans ce calendrier de l’avent de Noël !
19 décembre : La course au jouet
Par Jonathan Charpigny, de l’indispensable JM Vidéo
Voilà une savoureuse comédie de fin d’année qui épingle les dérives de Noël, avec ses publicités abusives, ses clients fous furieux, ces gamins obsédés par les derniers joujoux à la mode et ses faux pères Noël sans scrupules. Ce n’est pas Bad Santa, mais le propos est salutaire. Bien sûr, la morale nous rappelle l’importance d’avoir un vrai papa (même quand il est absent). Schwarzenegger joue l’autodérision, cognant des faux pères Noël ou un cerf (!), piégeant son adversaire (l’insupportable Simbad, porté disparu depuis) qui veut le même jouet que lui. Très rythmé, le film est aussi incohérent que burlesque, virant sur la fin au grand n’importe quoi. Le gamin Jack Llyod (Anakin dans La menace fantôme) est à claquer et joue très mal. Mais le charme opère pourtant, grâce au savoir-faire d’un habitué de l’exercice : Brian Levant (Beethoven, Chiens des Neiges). Et c’est toujours mieux que les Super-mega-hyper-Noël avec Tim Allen !
20 décembre : Black Christmas
Par Félix, du site Il a osé
Réalisé en 1974, Black Christmas est souvent présenté comme le premier slasher. La pension d’une confrérie d’étudiantes y est prise pour cible par un psychopathe. Celui-ci commence par les harceler au téléphone avant de s’en prendre à elles. Le lien avec Halloween de Carpenter est évident dès l’introduction puisque Black Christmas s’ouvre par une séquence en vue subjective où nous nous retrouvons dans la peau du tueur s’infiltrant dans la maison. L’ambiance est immédiatement posée : l’atmosphère est angoissante et le restera. Les belles Olivia Hussey et Margot Kidder, jeunes Américaines du début des 70s, devront affronter le tueur dans un acte symbolique démontrant la nécessité de rompre avec la génération passée pour mieux se saisir de l’avenir qui s’offre à elles. Le film de Bob Clark est une œuvre ambiguë, subtile, à l’efficacité toujours intacte, qui n’a pas volé son statut de classique du cinéma d’horreur, tardivement acquis.
21 décembre : Au revoir à jamais
Par Delphine Drieu La Rochelle du site Le critique de poche
À Noël, il arrive que le Père Noël se rate un peu dans les surprises. Dans Au revoir à jamais, Geena Davis se serait bien passée de son cadeau. Amnésique, la jeune institutrice de province qui pensait juste défiler en mère Noël à la parade municipale était loin de se douter qu’elle allait déclencher une véritable guerre d’agents secrets dans tout le pays. En plus d’une jolie réalisation de Renny Harlin qui exploite à fond tout l’univers visuel de Noël sans tomber dans la niaiserie profonde, le rythme soutenu marie à la perfection scènes d’action et rebondissements scénaristiques. Tourné en 1995, le film se fait d’ailleurs étrangement visionnaire quant à l’activité terroriste mondiale actuelle.
22 décembre : Le cinquième élément
Par Thomas Perillon, du site Le bleu du miroir
« Aziz, lumière ! » Le fabuleusement kitsch Le cinquième élément fait partie de ces incontournables que l’on est souvent tenté de revoir en période de fêtes. Il fait froid dehors, tu as déjà revu Love Actually en amoureux et Maman j’ai raté l’avion en famille et le DVD traîne sur la maigre étagère du salon. Tout le monde est au lit, il convient de boucler le triptyque pendant que ton frère termine la dernière flûte de champ. Avec un Bruce Willis au top de sa forme, un Chris Tucker savoureusement burlesque et un Gary Oldman génialement cabotin, ce space-opéra cyber-punk ne lorgne pas vers la crédibilité mais prône plutôt l’auto-dérision et la caricature pour un (re)visionnage divertissant. Les initiés attendront au tournant quelques scènes phares (le saut de l’ange, le chant de la Diva, les cinq éléments, etc.) et resteront à l’affût des répliques cultes de Korben Dallas et Ruby Rhod. Blockbuster extravagant et pêché mignon, ce « nanar » de luxe conviendra parfaitement à qui veut se changer les idées sans se prendre la tête. C’est green ? Super green.
23 décembre : Piège de cristal
Nicolas Gilli, du site Filmosphère
Dans un monde parfait, « Yippee ki-yay, motherfucker ! » remplacerait le traditionnel « Joyeux Noël » ! En effet, on oublie un peu que si Bruce Willis n’a jamais eu l’implantation capillaire du Père Noël, et que si Piège de Cristal est probablement le meilleur film d’action de l’histoire du cinéma (avec Die Hard 3), que s’il y a tout plein de morts, le chef d’œuvre de John McTiernan est également un merveilleux conte de Noël. Un couple qui se retrouve, un homme qui prend enfin confiance en lui, des symboles d’aliénation et de haine qui tombent les uns après les autres, le tout dans cette gigantesque cheminée baptisée Nakatomi Plaza, dont la flamme reste alimentée par une succession d’explosions toujours plus impressionnantes… Vraiment, en plus de s’imposer comme une leçon de cinéma d’action, de rythme et de narration, Die Hard est le plus beau des cadeaux de Noël.
24 décembre : Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
Par Wade, du site Born to Watch
Comment réunir toute la famille autour d’un excellent film culte ? Prenez une dose de toons pour les plus jeunes, l’hilarant Roger Rabbit et sa compagne Jessica, tous deux animés à la perfection par le maître britannique Richard Williams. Ajoutez quelques caméos qui séduiront les amateurs de bande dessinée vintage : Titi, Droppy, Betty Boop, etc. Mélangez le tout à la sauce du film noir en introduisant un détective privé alcoolique et grognard, mais moins attachant en la personne de Eddie Valiant (Bob Hoskins). Enfin, ajoutez une dose de gore (souvenez-vous, la petite voiture toons sacrifiée par un Christopher Lloyd terrifiant) et vous obtiendrez un savant mélange de polar, de comédie déjantée et d’animation, orchestré par un Robert Zemeckis au sommet de son art, le tout produit par Steven Spielberg.
Merci aux belles plumes qui se sont prêtées au jeu et bon Noël à tous !
Je vois que vous rendez effectivement hommage aux Ingoruptibles 🙂
Et je confirme, Frozen est à découvrir !
Belle sélection !
Merci !
Une selection kickass ! Merci pour ce boulot et superbe fetes de fin d’annee !
Merci beaucoup !
Merci pour cette belle idée de calendrier de l’Avent. Pour moi c’est une sélection pour l’année qui m’est ainsi offerte !!!!!!!!!!!