Deuxième épisode de « My trailer is rich », la rubrique qu’il n’y a que des trailers bizarres, inquiétants et intrigants. Ou en bon français : l’endroit où vous pouvez découvrir les bande-annonces les plus intrigantes, excitantes ou simplement bizarres du moment. Un trailer’s digest, en quelque sorte. Et pour cette deuxième, on va vous parler pas mal de films de couloirs, dans tous les sens du terme…
Le couloir de la mort
Bien habile celui qui saura trouver la différence entre un couloir et un corridor. Non ? Pas grave, tout le monde s’en fout, surtout l’équipe derrière The Corridor, qui est un bien meilleur titre que Le Couloir (enfin… attendons de voir la traduction française, tiens). Premier long venu du Canada, The Couloir (ah non merde) enferme une bande de potes pas si à l’aise avec leur amitié virile – en gros, ils ont plus ou moins des choses à cacher – dans une cabane au fond des bois. Refrain connu, sauf que dehors, il y a, devinez quoi, un corridor étrange dans lequel vous pouvez entendre les pensées des autres. Ca sent bon le croisement entre La Quatrième dimension et l’affreux Dreamcatcher, avec une pointe de slasher psychologique. Bonus point : les affiches à la Saul Bass sont très réussies.
This…is…GORGEOUS !
Allez soyons honnêtes : les premières images d’Immortals, le nouvel opus signé Tarsem The Fall Singh, avait peiné à me convaincre. Évoquant un croisement bâtard et plutôt effrayant entre 300, Le choc des titans et Le roi scorpion, cette nouvelle superproduction cherchant à faire du nouveau avec de l’antique, sentait bon la foirade roco-kitsch impossible à digérer. Le dernier trailer est venu mettre les pendules à l’heure : le génie visuel insolent de Singh doit donner des boutons à Zack Snyder, tant il semble exploser à chaque plan, et même s’il ne faut semble-t-il pas espérer beaucoup de subtilité côté scénario, le film promet un mélange monstrueusement épique de fantasy king size, de batailles dantesques et d’héroïsme naïvement primaire.
Les favoris d’Harry
James Watkins doit être un homme détendu : quelque soit les qualités de son Woman in black, remake du téléfilm du même nom diffusé en 1989 produit par une Hammer ressuscitée, son film fera quoiqu’il arrive parler de lui. Ben oui, ma couille : c’est qu’on voit le nouveau look de Daniel Radcliffe dedans, quand même ! Qui ça ? Harry Potter, enfin ! Fini les baguettes de sourcier et le water-polo aérien, place aux maisons hantées so british, et à la coupe de cheveux aristo certifiée XIXe. Le réalisateur d’Eden Lake est aux commandes, et le ton semble aussi cliniquement sérieux que les récents classiques hispaniques du genre. Il y a donc bon espoir que la seconde carrière de notre Danny favori (ah ah : favori ! Coupe de cheveux ! Jeu de mots ! Non ?) parte sur de bons rails.
Ce monde bleu, c’est merveilleux
On pensait la saga enterrée, terminée de chez terminée après l’overdose d’action de l’épisode 2 et la préquelle molle du genou avec Rhona Mitra. Mais Kate « pourquoi Nolan n’en fait pas fait sa Catwoman » Beckinsale a apparemment le cuir dans la peau. Et puisque le vampire est encore (pour combien de temps ?) à la mode, la belle revient donc, toujours dans le rôle de Sélène, pour un Underworld Awakening qui respecte à première vue le cahier des charges de la série. Décors gothico-chics, loups-garous débilos, intrigues de couloir (ou de corri… ah non, mauvais texte), des sauts de cabri au ralenti et surtout beaucoup, beaucoup de bleu. C’est incroyable. J’ai l’impression de mater Avatar en 3D avec une demi-paire de lunettes à l’ancienne. Vu que le film le sera, en 3D, peut-être verrons-nous du coup le rouge apparaître aussi à l’œil droit (ma prédiction pencherait plutôt vers le : on ne verra rien du tout, ouais).
Les champs du saigneur
Il y a pire moyen d’apprendre le cinéma que de se retrouver à travailler sur un chef d’œuvre signé de son propre paternel. Ami Canaan Mann a eu cette chance surHeat, et a su faire fructifier ce savoir sur certaines séries produites par le père Michael, avant de se lancer de ses propres ailes sur un premier long salué par la critique et toujours inédit, Morning. Près de dix ans plus tard, arrive ce Texas Killing Fields qui semble updater les recettes du buddy movie (Sam Avatar Worthington et Jeffrey Watchmen Dean Morgan jouent la paire de flics mal assortie) pour en faire un cousin texan de Memories of Murder. Pas exactement une ambiance à la Eddy Murphy, donc, mais c’est tant mieux : Texas Killing Fields promet, et pas seulement parce qu’il est sélectionné à la prestigieuse Mostra de Venise.