La Fête de la VOD : quatre jours d’opération séduction
Du 10 au 13 octobre, les portails VOD jouent la carte du petit prix pour attirer de nouveaux spectateurs. À 2 € le film, c’est le moment de se laisser tenter. Non ?
Les chiffres sont révélateurs : en 2018, deux internautes sur trois n’ont pas utilisé une seule fois un service de vidéo à la demande. Malgré ses 40 millions d’actes de locations ou d’achats réalisés en une année, la location virtuelle de films continue d’être à la traîne en France, comparée à l’engouement que le système suscite chez certains voisins européens. Ce n’est pas pour rien si le CNC et l’Association de promotion de la Vidéo à la demande, qui regroupe les principaux éditeurs du marché, organisent pour la 4e année consécutive « La Fête de la VOD ».
Pendant quatre jours, du 10 au 13 octobre, l’événement permet de profiter d’un tarif réduit unique sur les locations et achats de longs-métrages en ligne : 2 € au lieu de 5 à 6 pour une location, et 5 € pour un achat au lieu de 12 à 13 en temps normal. Une opération séduction relayée par dix plateformes cette année : Canal VOD, MyTF1 VOD, Arte VOD, Filmo TV, Orange, La Cinétek, La Toile, UniversCiné et Videofutur.
Une offre pléthorique pour un secteur en difficulté
Avec 17 000 films disponibles sur l’ensemble des plateformes, vous avez l’embarras du choix. Cette richesse de catalogue, bien supérieure sur le papier aux portails de streaming illimité comme Netflix, Amazon Prime Video et Canal+ lui-même, n’empêche pas la VOD de devoir lutter pour exister dans un monde où le « tout gratuit ou presque » est devenu la norme. Le CNC souligne que la nouvelle chronologie des médias permet de proposer des films 3 à 4 mois après leur sortie salles, tout en interdisant à Netflix & co. de les proposer avant 36 mois (une exception culturelle nationale que les trois quarts des Français n’ont toujours pas comprise). Mais le secteur profite peu de cette fenêtre d’exclusivité, la faute au piratage toujours présent et, disons-le tout net, à des tarifs objectivement prohibitifs (une location de film en HD coûte aussi cher qu’un mois d’abonnement à Prime Video : où est la logique ?). Conséquence : le chiffre d’affaires a baissé de 8 % l’an passé.
« Le secteur profite peu de sa fenêtre d’exclusivité, la faute au piratage et à des tarifs objectivement prohibitifs. »
Cela ne doit pas vous décourager d’aller dénicher sur les sites participants des pépites visibles nulle part ailleurs. Si la Fête de la VOD est l’occasion de découvrir à bas prix les nouveautés les plus en vue comme Avengers : Endgame, John Wick 3, Séduis-moi si tu peux, voire (gloups) Nicky Larson, en ce qui nous concerne, nous préfèrons vous conseiller de jeter un œil sur des titres inédits au cinéma en France : le suspense sous haute tension Attaque à Mumbaï, le délicat film fantastique The Dark, le western Pionnière, les excellents Prospect et The Unthinkable… Faites votre choix, nos critiques sont là pour vous guider !