Chris Hemsworth joue les savants fous dans le trailer de Spiderhead
Le réalisateur de Top Gun : Maverick Joseph Kosinski fait aussi l’actu sur Netflix en juin avec le très attendu Spiderhead. Bande-annonce !
Si nous entendons beaucoup parler en ce moment de Joseph Kosinski, c’est parce que le réalisateur d’Oblivion et Tron : l’héritage est de retour aux affaires avec le tant attendu / repoussé / inespéré Top Gun : Maverick, séquelle sous adrénaline du hit de Tony Scott avec un Tom Cruise toujours aux commandes. Une sortie fracassante précédée d’une avant-première à Cannes : bref, le glamour à son maximum, qui n’éclipsera pourtant pas le fait que Kosinski a une double actualité en 2022. La séquelle de Top Gun attendant dans les cartons depuis bientôt trois ans, le cinéaste a eu le temps de mettre en boîte depuis son premier long-métrage destiné à Netflix. D’abord titré Escape from Spiderhead (comme la nouvelle de Georges Saunders dont le film est une adaptation), le film s’appellera finalement Spiderhead et est annoncé sur la plateforme le 17 juin. Tom Cruise y cède la place à une autre star, adulée des fans du Marvel Cinematic Universe : Chris Hemsworth (qui aura aussi une double actu en juin sur Netflix, puisqu’il produit le film d’action Interceptor, avec son épouse Elsa Pataky).
L’île du docteur Hemsworth
Bien qu’il semble éloigné du registre habituel du metteur en scène, plutôt à son aise dans la science-fiction et l’aventure, Spiderhead se déroule malgré tout dans une société dystopique ultra-moderne, et présente des thèmes pas si éloignés de l’anthologie Black Mirror. Hemsworth y incarne un scientifique un peu trop beau et brillant pour ne pas être sadique et arrogant, qui a convaincu les autorités de lui laisser la charge d’une poignée de prisonniers qui lui servent de cobayes. Accueillis sur une île dans un pénitencier massif aux allures de manifeste brutaliste, les participants sont les principaux sujets d’expériences psychosociales menées à l’aide de substances hallucinogènes et de boîtiers sous-cutanés. La bande-annonce, sardonique à souhait, révèle que Hemsworth pratique ces tests pour « faire avancer la société » et pour « le bien commun », mais comme toutes les expériences réelles du même genre et des années de séries B nous l’ont appris, ce genre d’argument est souvent le point de départ d’un gros dérapage sanglant.
Si l’intrigue de Spiderhead, mise en forme pour le cinéma par les scénaristes de Deadpool et Six Underground (oui, bon, ok), n’a sur le papier pas grand-chose d’original a priori, le cadre inhabituel, façon Lost futuriste et le rôle à contre-emploi de Hemsworth, qui assume son côté tête-à-claques à gros QI sapé comme dans Miami Vice, peuvent intriguer. Et, même s’il n’est pas à la tête d’une immense filmographie, Kosinski a lui aussi fait ses preuves… Patience, donc.