PIFFF 2019 : retour au royaume du Fantastique
La programmation du 9e PIFFF, le festival parisien dédié au film de genre, s’aventurera plus que jamais sur des sentiers inattendus, du 11 au 17 décembre !
Alors qu’il approche doucement de sa dixième année d’existence, le Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) continue de remplir chaque fin d’année sa mission de promotion du film de genre. Et le terme de « mission » n’a jamais paru aussi approprié. Les festivals de ce genre, propulsés uniquement par la passion de leurs organisateurs et le soutien de fidèles – et parfois nouveaux, comme la Ville de Paris – partenaires, sont devenus une sorte de vitrine éphémère pour les films fantastiques, d’angoisse et d’horreur qui ne peuvent trouver leur place en salle.
Un programme de plus en plus diversifié
Du 11 au 17 décembre, le PIFFF projettera au Max Linder, à Paris, une vingtaine de longs-métrages inédits, dont aucun, peut-être, ne bénéficiera d’une exploitation au cinéma. Signe des temps, même le vainqueur triplement primé de l’édition 2018, l’excellent Freaks, sortira le 8 janvier directement en DVD et Blu-ray chez Lonesome Bear. Certains n’ont même pas eu cette chance. Raison de plus pour ausculter avec attention cette nouvelle cuvée du PIFFF, 9e édition, qui s’étalera cette année sur une durée « subtilement rallongée » (une journée supplémentaire est ajoutée aux festivités). De l’aveu des programmateurs, « jamais le PIFFF ne s’était à ce point diversifié dans son approche des genres, tordant encore un peu plus le cou à tous les concepts figés de classification ». L’étiquette de « film fantastique », de fait, a de tout temps été très malléable, et la programmation joue une fois de plus avec cette notion en allant piocher dans les coins cinématographiques les moins attendus le cœur de sa sélection, qui comprendra trois documentaires et six « Séances cultes ».
Avis aux explorateurs cinéphiles
Derrière quelques évidences (le Color out of space de Richard Stanley projeté en sa présence, le très buzzé The Hole in the ground, la comédie Extra Ordinary primée au BIFFF), on se retrouve face à une poignée de titres inconnus comme l’indien Jallikattu, le japonais Vise, le letton SM Dogs don’t wear pants, les films de « super-pouvoirs » asiatiques Gundala et Super Me, le jeu de massacre russe Why don’t you just die ou encore Mope, qui se déroule dans l’industrie du X. Autant de paris que l’équipe du PIFFF prend, en comptant sur la fidélité et l’esprit de curiosité de son public. En cela, le festival continue de se différencier de son plus proche concurrent en la matière, Gérardmer, qui attire traditionnellement les gros distributeurs – et donc une batterie de films anglo-saxons bénéficiant d’une distribution plus médiatisée. À voir donc, cette année encore, si ce pari est réussi.
Tarifs et infos : www.pifff.fr