Top 10 : nos meilleurs films de 2022
Inédits en salle, mais pas moins importants à nos yeux, ces 10 films ont marqué notre année 2022. Voici notre top 10 des meilleurs direct-to-video !
C’est un refrain que nous vous servons chaque année depuis 2018, mais qui est encore plus valable pour l’année 2022 qui vient de se terminer. Maintenant que la multiplication des plateformes est un fait incontournable, que l’offre de « contenus », à savoir des œuvres destinées, quels que soit leur budget et leur ambition, au streaming, a explosé, suivre à la trace l’actualité des direct-to-video est un défi à part entière. De l’abondante production de Netflix, Prime Video et cie, aux titres privés de sorties cinéma en France, il y a désormais plus de sorties DTV de longs-métrages recensées en une année que de films atterrissant dans nos salles obscures. Ne vous étonnez donc pas de ne pas retrouver, peut-être, vos titres favoris dans ce top 10 – nous n’avons pas eu le temps de tout voir ! N’hésitez cependant pas à partager vos coups de cœur dans les commentaires : tout top est par essence incomplet et subjectif !
10. Le survivant
C’est une découverte tardive, mais qui valait le détour : en adaptant fidèlement le récit de la vie du boxeur polonais Harry Haft, ayant survécu à Auschwitz de la pire façon imaginable, Barry Levinson emballe avec Le Survivant un biopic digne et émouvant, transfiguré par la performance incroyable du toujours intense Ben Foster.
9. Glass Onion
Sans aucun doute LE divertissement jouissif qui a marqué la fin d’année et les discussions au coin du feu. Joyeusement impertinent et d’une méticulosité remarquable, Glass Onion est le digne successeur, ensoleillé et exubérant, d’À couteaux tirés. Une troisième enquête de Benoit Blanc paraît inévitable…
8. The Green Knight
Celui-ci n’a pas plu à tout le monde, mais qu’importe. The Green Knight, la chanson de geste arthurienne de l’insaisissable David Lowery, est un somptueux livre d’images hanté par le fatalisme et la mort, où chaque séquence nous égare un peu plus dans une quête existentielle menée par un vaniteux inconscient (génial Dev Patel).
7. Beyond the infinite two minutes
Moins gore et cinéphilique que Ne coupez pas !, Beyond the infinite two minutes en est un parent proche : un micro-budget, japonais, tourné en plan-séquence, sorti de nulle part. Au final, une réussite insolente qui amuse, passionne puis réjouit, par la grâce d’un scénario ubuesque et inventif à base de micro-voyages temporels.
6. 13 Lives
Ne jamais douter du talent d’artisan consciencieux de Ron Howard. Déjà racontée dans le documentaire The Cave, l’histoire du sauvetage des petits footballeurs thaïlandais est recréée dans son 13 lives avec un soin dépassionné du détail qui nous nous embarque sans peine. Bien que nous connaissions la fin, mais ce survival-là sait nous agripper.
5. Spencer
La vie à la cour de la Reine d’Angleterre vue comme un huis-clos à la frontière du cauchemar lynchien : c’est la sublime idée au cœur de Spencer, anti-biopic de la princesse Diana et portrait de femme de pouvoir au bord de la crise de nerfs. Un récit déambulatoire, plastiquement stupéfiant, où Pablo Larrain mythifie Kristen Stewart.
4. Barbare
Un réalisateur étranger au genre, mais avec une idée derrière la tête, une sortie, ô ironie, sur Disney+ : rien ne prédestinait Barbare à devenir l’un des phénomènes horrifiques de 2022. Mais c’est mérité : de son premier acte stressant et virtuose à sa sauvage conclusion, cette série B a de la maîtrise et des idées à revendre.
3. Apollo 10 ½
Déjà expérimenté sur A scanner darkly et Waking Life, le principe de la rotoscopie est ici utilisé pour le meilleur par Richard Linklater, infatigable chroniqueur de l’Americana qui compile des morceaux de vie d’une enfance imaginaire dans les sixties de la conquête lunaire. Chaleureux, attachant, et que dire de l’irrésistible BO ?
2. Blonde
Celui-ci n’a pas plu à tout le monde bis. À mille lieues des hagiographies lisses et compassées, Blonde nous plonge durant près de trois heures dans la psyché tourmentée d’une Norman Jean en perdition. Biopic hardcore, fantasmé, expérimental, le film d’Andrew Dominik est aussi un sacré morceau de cinéma.
1. Pinocchio
Tout juste auréolé d’un Golden Globe, le premier film d’animation (co-)réalisé par le maître Guillermo del Toro s’est avéré être une splendide réécriture du mythique conte de Collodi. Son Pinocchio en stop-motion nous transporte dans une Italie fasciste où la marionnette infantile et Geppetto enchaînent les passages obligés revisités sous un angle original, pertinent, jusqu’à cette méditation finale sur la mort et l’héritage qui secouera plus d’un adulte. Un bijou !