N’en déplaise aux sagas à succès comme Fast & Furious et les films Marvel, le genre de franchises qui dépassent aujourd’hui régulièrement le milliard de recettes à chaque nouvel opus, aucun univers ne provoque le même niveau d’excitation et de ferveur quasi-religieuse que Star Wars. Quels que soient les défauts (et il y en a) que l’on peut trouver au Réveil de la Force et à Rogue One, force est de constater que la réactivation programmée par Disney et Kathleen Kennedy du monde créé par George Lucas a jusqu’à présent été couronnée de succès. La demande est là, plus que jamais, pour continuer à vivre sur grand écran les aventures de la famille Skywalker, de Han Solo, ou même de personnages originaux dans le cas de Rogue One. La tradition établie (un épisode tous les ans à Noël), aussi immuable que l’était les Harry Potter ou les Hobbits, se poursuivra donc en décembre prochain avec un retour aux épisodes « canoniques » : The Last Jedi, ou Les Derniers Jedi en VF (le pluriel est une précision importante, puisque invisible en anglais) constitue l’épisode VIII, et J.J. Abrams a passé cette fois le flambeau à Rian Johnson, réalisateur de l’excellent Looper.
Le réveil des forces en présence
Moins d’une journée après que le premier poster (qui renvoie illico à l’épisode IV) et le teaser officiel de The Last Jedi aient été révélés à la Star Wars Celebration (qui fêtait les 40 ans de la sortie d’Un Nouvel Espoir), comme attendu, les premières images ont été décortiquées dans les moindres détails. A la différence du Réveil de la Force, nous sommes pourtant ici en territoire connu : pour l’essentiel, cette bande-annonce se concentre sur les images, attendues, de Rey (Daisy Ridley) débutant son apprentissage sur le bout de rocher où Luke Skywalker a vécu toutes ces années en ermite. Comme on pouvait l’imaginer, Luke est devenu l’équivalent de maître Yoda, un sage qui va pouvoir aider Rey à maîtriser la Force. Kathleen Kennedy a confirmé que le héros manchot aurait un rôle crucial dans ce nouvel épisode, et même s’il n’est qu’entraperçu, il est clair que Mark Hamill ne devrait pas passer l’intégralité du métrage coincé sur son îlot.
C’est qu’en face, la menace est toujours présente : Kylo Ren (Adam Driver) a laissé tombé le masque mais pas son sabre rougeoyant, et le panel de la Star Wars Celebration a permis de rappeler que certains bras droits comme le capitaine Phasma (toujours interprété par Gwendoline Christie) seraient aussi de retour. De la même manière, Finn (John Boyega) et Dameron Poe (Oscar Isaac) ont droit à leur plan réglementaire aux côtés de la mascotte BB-8, du Faucon Millenium… Une forme d’inventaire accéléré des forces en puissance, qui reste volontairement vague sur la direction que va prendre ce 8e épisode véritablement excitant.
Saut (intergalactique) dans l’inconnu
Car si Le Réveil de la Force ressemblait souvent à une sorte de variation savante d’images et de thèmes connus, frisant le remake inavoué à plusieurs reprises, Les Derniers Jedi représente, on l’espère, un vrai saut dans l’inconnu pour le public. L’héritage de Rey, la personnalité de Luke et ses possibles retrouvailles avec Leia, l’évolution de Kylo Ren et le rôle exact du « leader » Snoke (Andy Serkis) sont autant de pistes narratives sur lesquelles chacun ne peut que spéculer. L’un des plans, spectaculaires, nous indique qu’il y aura comme d’habitude une grande bataille spatiale au programme, et Johnson a précisé qu’au moins une nouvelle planète (Craist) et son désert minéral dévoilé dans un sublime plan en rase-mottes, ainsi qu’un personnage de premier plan (Rose, engagée dans la Résistance), feraient leur apparition. Au-delà de ces confirmations, et des premiers « easter eggs » repérés par les fans – deux lignes de dialogue extraites de la trilogie originale font explicitement référence à Obi-Wan Kenobi… et donc à sa descendance ? -, le contenu exact des Derniers Jedi, qui devrait, si l’on en croit la réorchestration épique de John Williams et la réplique « Il est temps pour les Jedi de disparaître », flirter avec la tragédie, est laissé à notre imagination.
petite erreur sur le personnage incarné par Oscar Isaac, c’est Poe Dameron, pas Cameron.
Mais sinon, rien ressenti devant ce trailer qui ne montre rien (enfin un). Je ne peux qu’être surprise lorsque je découvrirais le film. Bien ou mal, c’est un Star Wars, je verrais les défauts au premier visionnage, et je les oublierais pour bien m’imprégner du film, les suivants.
Merci pour la remarque, c’esr corrigé ! Il est tout de même bizarre ce nom de personnage, quand on y pense…