Si vous avez parfois fantasmé, en tombant par inadvertance sur un épisode de Glee, une soirée The Voice ou une comédie musicale de Pascal Obispo, d’être un maniaque omniscient capable de trucider ces foutus chanteurs nasillards, Stage Frightva ressembler à une grande récréation. Œuvre du québécois Jérôme Sable, ce slasher canadien mixe gros bouillons et vocalises niaiseuses, et suit Camilla, fille d’une star de Broadway, qui part dans un camp d’été (forcément) répéter avec un casting d’inadaptés sociaux et d’égocentriques en mal de reconnaissance. Mais sur place, les mélopées joyeuses de la troupe attisent la folie d’un tueur qui leur préfère plutôt les effluves du Hellfest… Malgré une série de morts saignantes plutôt timide – elles sont par contre souvent mémorables -, Stage Fright provoque souvent l’hilarité par son étrange concept, qui bien que difficile à renouveler tout au long de ses 90 minutes, est si osé et inédit qu’il force l’admiration. Bon, le fait d’avoir à bord un Meat Loaf déchaîné, notamment lors d’un générique de fin absolument mémorable, doit aussi aider… !
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