Flop 10 : nos 10 pires films 2022
Des films de SF ratés aux thrillers tout mous en passant par les comédies sinistres, 2022 nous a donné dix raisons d’être déçus. On fait le bilan !
Touchons du bois : en 2022, nous avons évité telle une jeune bleusaille dans un champ de mines la plupart des nanars atomiques, des navets peu reluisants, des ratages évidents qui passaient dans nos pléthoriques sélections hebdomadaires. La vie est trop courte après tout, pourquoi la gâcher avec un (trop) mauvais film ? Mais nous ne sommes évidemment pas infaillibles et jamais à l’abri d’une amère déception ou d’une consternation unanime. Alors, comme chaque année, voici le pire de nos soirées vidéo résumé en dix bien trop long-métrages. Et vous, quel est le pire film inédit en salles sur lequel vous avez posé vos yeux en 2022 ?
10. The Djinn
Un enfant innocent, un esprit maléfique invoqué après un souhait un peu trop sincère, un appartement sans charme ni décoration, une nuit de terreur en petit comité : The Djinn fait comme beaucoup de micro-productions fantastiques l’éloge de la sobriété forcée, mais un simple court-métrage aurait suffi pour raconter cette bien tiède histoire.
9. Run sweetheart run
Ne pas toujours faire confiance dans l’instinct de Pilou Asbaek : l’excellent acteur danois se fourvoie dans Run Sweetheart Run, mélange de thriller sociétal et de série Z fantastique peu subtilement féministe, qui démarre de façon angoissante avant de se vautrer en beauté dans le n’importe quoi surnaturel cheap et interminable.
8. Eaux Profondes
Aussi tiédasse à l’écran qu’il était sulfureux pendant sa production, Eaux Profondes marque le retour au genre so 90s du thriller érotique d’un de ses « maîtres », Adrian Lyne. Et malgré une exploitation amusante de ses décors de Louisiane, ce jeu passionnel avec un Affleck absent et une Ana de Armas esseulée consterne et ennuie.
7. Old People
On n’a rien contre la vague récente de films d’horreur transformant nos charmants seniors en psychopathes revanchards (voir le très bon Abuela de Paco Plaza). Mais Old People est plutôt du genre branlant, avec son invasion de pensionnaires d’Ehpad transformant mollement le séjour d’une famille en calvaire. Allez, tout le monde au lit !
6. Jukai
Autant son Inunaki, le village oublié nous avait collé quelques frissons le long de l’échine, autant le nouveau film de Takashi « The Grudge » Shimizu, Jukai, la forêt des suicides, nous a laissé circonspect. Mal joué, foutraque, à la limite de l’incompréhensible, le film est un ratage sans fin qui ne fait de plus jamais peur.
5. Interceptor
Netflix est-elle la nouvelle patrie des films de baston sans cervelle mais dotés d’un bon budget ? L’esprit de Steven Seagal et Piège en haute mer n’est en tout cas pas loin avec Interceptor, péloche turbo-débile où Elsa Pataky bande le muscle pour contrer une menace terroriste sur sa plate-forme militaire. Très con, assez moche, déjà oublié.
4. Warriors of Future
Difficile de garder les yeux ouverts jusqu’à la fin de ce soporifique blockbuster hong-kongais, pourtant l’événement de 2022 dans la péninsule. À mi-chemin entre cinématique de jeu vidéo et ersatz de Tomorrow War, le film s’écroule sous les VFX hasardeux, le montage aux fraises, les couleurs fadasses, le casting impavide. La cata.
3. Silent Night
Le titre VF de ce film britannique (Joyeuse fin du monde) vous aura au moins renseigné sur les véritables intentions de ce pensum faussement emballé comme une comédie noire pré-apocalyptique. Le casting est royal, mais la pauvreté abyssale des personnages, le nihilisme agressif et le grotesque twist final auront vite raison de vous.
2. Big Bug
Amélie Poulain, L’Extravagant voyage… Et puis silence radio pendant neuf ans. Voilà dans quel contexte, Jean-Pierre Jeunet est retourné à la réalisation en 2022 pour le compte de Netflix. Au podium de la médiocrité, son Big Bug coche méticuleusement chaque case. Cette comédie aux affreuses couleurs criardes sur les ravages des nouvelles technologies s’avère incontestablement mal écrite, avec ses vannes scabreuses, lourdes et gênantes. Elsa Zylberstein, Stéphane de Groodt et une joyeuse bande en roue libre vient se fourvoyer dans cet accident industriel et n’est visiblement pas dirigée. Comme quoi, les bons films ne sont jamais le fait d’un seul homme.
1. La Bulle
Le confinement a produit quelque chose de pire que d’attendre une journée pour pouvoir sortir de chez soi : La Bulle de Judd Appatow. Sommet de balourdise non-écrite prenant l’excuse du Covid pour tourner (encore) Hollywood et ses vedettes en ridicule, cette « comédie » est un calvaire aussi énervant qu’un couvre-feu. Make it better, Judd !