[quote_right] »Un parfum d’apocalypse règne sur ce deuxième opus. »[/quote_right]Bien que très linéaire dans son déroulement (et sans surprises, vu le nombre de spoilers que contenait l’affreuse bande-annonce) et bien plus simpliste que le roman de Pierre Boulle, La planète des singes : les origines avait créé la surprise en 2011. L’un des innombrables reboots lancés par des studios désespérément en quête de franchises solides, le film de Rupert Wyatt, réalisateur relativement inexpérimenté, réussissait l’exploit de redonner une nouvelle jeunesse à une saga défigurée par des séquelles fauchées dans les années 70 et un remake atroce signé pourtant Tim Burton. Avec des effets spéciaux bluffants de perfection signés Weta, responsables de la création d’un des plus beaux personnages numériques de la décennie à venir, le singe César (interprété à même le plateau par le spécialiste Andy Serkis), La planète des singes : les origines a laissé une très bonne impression, et engendré immédiatement un projet de séquelle, efficacement annoncé par un générique de fin qui racontait ni plus ni moins que le début de l’apocalypse.
« I wish to speak to Caesar ! »
La planète des singes : l’affrontement se situera donc quinze ans après ce cliffhanger pour le moins pessimiste, et le moins que l’on puisse dire au vu du trailer, c’est que l’humanité telle qu’on la connaissait a dans cet épisode presque entièrement disparu (pour l’anecdote, un comic en ligne intitulé « Before the fall » se charge d’apporter quelques informations sur ce qui s’est déroulé entre les deux films). Un parfum d’apocalypse règne sur l’opus réalisé cette fois par Matt Reeves (Cloverfield, et l’inutile remake de Morse), qui a mis de côté tous les héros « humains » du film de 2011, James Franco en tête, pour passer à une étape sans aucun doute plus intéressante du conflit naissant entre singes et humains. Les premiers, désormais génétiquement évolués et retranchés dans les forêts, se retrouvent pour ainsi dire à égalité avec les hommes après que le « virus simiesque » ait décimé quasiment toute la population. Les premières images permettent de dévoiler l’image familière d’une communauté de survivants menée par un leader charismatique, Dreyfus (Gary Oldman), et d’un héros plus indépendant et courageux que les autres, Malcolm (Jason Clarke, dans un rôle proche de celui de James Franco), qui prend le risque fou d’aller à la rencontre de cette nouvelle civilisation barricadée dans les bois. Au vu du lent travelling arrière qui conclut la bande-annonce, il va sans dire que les négociations risquent d’être rapidement rompues.
Tourné en Colombie Britannique et en Louisiane dans le plus grand secret, La planète des singes : l’affrontement est jusqu’à présent resté, comme son prédécesseur, sous le radar. Le pitch laisse penser que le film pourrait raconter la même histoire que La bataille de la planète des singes (1973), mais rien n’est moins sûr. Ce trailer vient en tout cas rappeler que ce blockbuster inhabituel, en ce qu’il traite ses singes numériques comme les véritable héros de l’histoire et non comme des antagonistes indifférenciés (ce n’est pas un hasard si César est à chaque fois omniprésent sur les affiches), fera bel et bien l’événement lors de sa sortie en août 2014. Ne serait-ce que parce que les petits (et nombreux) génies de Weta ont l’air d’avoir rendu une copie parfaite niveau effets spéciaux.