PIFFF 2022 : le programme de la 11e édition à la loupe

par | 23 novembre 2022

PIFFF 2022 : le programme de la 11e édition à la loupe

Fidèle aux fêtes de fin d’année, le festival du film fantastique de Paris devrait ravir les cinéphages de tout poil. Décryptons la sélection !

C’est un festival qui a connu plusieurs vies et mille ennuis qui s’apprête à fêter sa 11e édition. Le Paris International Fantastic Film Festival, bastion francilien du genre de film de genre qui voit rarement la couleur d’un multiplexe en France, revient au Max Linder du 6 au 12 décembre, et va faire plaisir à beaucoup d’habitués et d’irréductibles cinéphages (et peut-être dégoûter certains amateurs mal informés, mais ça, c’est une autre histoire). Au total, 26 longs-métrages et 13 courts – sans compter la séance spéciale dédiée au 50e anniversaire de la revue Mad Movies, partenaire de toujours du PIFFF – ont été sélectionnés par l’équipe de l’événement, et une bonne partie d’entre eux sera présentée en première nationale !

Valeurs sûres et découvertes inattendues

PIFFF 2022 : le programme de la 11e édition à la loupe

Des films singuliers ou radicaux, qui passent entre les mailles d’une distribution traditionnelle en salles comme en streaming et en physique, le PIFFF a l’habitude d’en dévoiler chaque année à son public de connaisseurs. 2022 ne fera pas exception : l’exemple est donné dès la soirée d’ouverture avec la projection de Shin Ultraman, film de kaijus et de robots géants japonais pas comme les autres, que nous avions évoqué au moment des Utopiales. À l’autre bout du spectre, lors de la clôture, c’est un habitué des lieux, l’espagnol Jaume Balaguero, qui fera l’événement avec Venus, qui marque selon les premiers retours un véritable retour en grâce pour le réalisateur de REC. Entre les deux ? De la folie, du sang et de la tension dans tous les coins de l’écran.

« On retrouve des franchises et des auteurs connus, comme V/H/S 99 ou Something in the dirt du duo Aaron Moorhead / Justin Benson. »

Côté compétition, on guettera le regard circonspect des spectateurs devant Demigod : the legend begins, aboutissement d’une saga de fantasy taiwanaise à base de marionnettes, ou Glorious, série B où Ryan « True Blood » Kwanten converse dans les toilettes d’une station-service avec une entité cachée dans un glory hole. Parmi les possibles révélations, les yeux seront rivés sur l’ambiance douce-dingue de Linoleum, fréquenté par l’incroyable actrice Rhea Seehorn (Better call Saul), le suspense brutal de Candy Land et ses meurtres de prostituées, ou l’inquiétante étrangeté du Earwig de Lucile Hadzihalilovic (Innocence), elle aussi fidèle au PIFFF. À moins que l’hispanique The Elderly avec son senior rendu dingue par la canicule madrilène, ne vienne impressionner le public.

Dans les sections parallèles, on retrouve des franchises et des auteurs connus, comme le nouveau V/H/S 99 (toujours surexcité, toujours en caméra portée), l’inclassable Something in the dirt de l’irrésistible duo Aaron Moorhead / Justin Benson (The Endless), le polar sanglant The Price we pay de Ryuhei Kitamura (Midnight Meat Train) ou le nouveau Neil Marshall (The Descent), The Lair, un film de « gloumoutes » peu subtil prévu en DVD en janvier. Des œuvres ayant fait leurs preuves en festival, comme le slasher carcéral en mer coréen Project Wolf Hunting ou le très alléchant Detective vs Sleuths, sorte de suite spirituelle hongkongaise du Mad Detective de Johnnie To. Dites-vous qu’avec tout ça, on n’a pas encore fait le tour des réjouissances. Les rétrospectives sont toujours au rendez-vous, et la séance du mythique Caligula ou du visionnaire Strange Days valent déjà le détour !

Plus d’infos : www.pifff.fr