Les sites Internet relatifs aux activités paranormales doivent être une mine d’or pour les scénaristes en manque de sensationnel. Surtout depuis le succès du film du même nom, qui nous a appris qu’en n’importe quel spectateur crédule et facilement impressionnable, se cache un futur pig… fan de films fantastiques basés sur ces fameux « phénomènes réels ». Un peu comme La voix des morts (2005), ce thriller surnaturel tout mou où cachetonnait Michael Keaton, qui nous parlait des EVP (Phénomènes de voix électroniques). C’était plus le mystère lié à ces fameux « Ivipi » qui rameutait le public dans les salles que le sex-appeal de l’ex-Batman ou le CV du réalisateur.

trailershadow_1Be afraid of the dark

Mais bon, sensationnalisme ou pas, quand on veut vendre un projet de long-métrage, il faut bien une accroche pour le vendre, et Shadow People en a certainement trouvé une bien juteuse. Repéré au dernier Marché du Film de Cannes, ce premier film de Matthew Arnold s’intéresse donc au phénomène (bien réel, ça va sans dire) des « figures de l’ombre », des êtres surnaturels qui se nourriraient de vos peurs et se déplaceraient dans l’obscurité autour de vous sans qu’il soit possible de bien les voir. D’où, pour ceux qui feraient face à ces créatures, des terreurs nocturnes, des nuits d’insomnies, d’hallucinations ou même des crises cardiaques. Ce genre d’apparitions est au centre d’une pelletée de cas enregistrés aux USA (forcément), apprend-t-on sur Wikipedia.

Dans Shadow People, Dallas Roberts (The Walking Dead) est donc un animateur de radio qui écoute en direct les tourments d’un pauvre auditeur persécuté par des « shadow people », et qui décide d’enquêter sur le sujet, à ses dépens bien sûr. Il finit par tomber sur Alison Eastwood (fille de qui se fait de plus en plus rare à l’écran), et ensemble, ils vont devoir apprendre à surveiller leur ombre… mais sans trop y réfléchir, parce que « elles apparaissent quand vous pensez à elles », ce qui n’est tout de même pas très fair-play. Même si le trailer ne met pas trop l’accent dessus, le film mélange témoignages documentaires sur le sujet et vrai film de flippe dans la tradition, avec une enquête pleine de révélations, des amis incrédules, des médecins qui secouent la tête et plein d’ombres chinoises qui font rien qu’à jouer aux plus malignes. « Rien qu’en regardant le film, selon certains chercheurs, vous pouvez être infectés par ce phénomène », nous préviennent les producteurs éclairés du film. Diantre !

Acheté par Anchor Bay, le film a malheureusement été expédié directement en DVD dans son pays (comme quoi ça n’arrive pas que chez nous), ce qui augure mal d’une distribution en bonne et due forme sur le continent européen. Bon, en attendant, tenez votre ombre à l’œil !