Top 10 : les meilleurs rôles de Toni Collette
Coup de projecteur, en 10 rôles, sur la carrière de la versatile et indispensable Toni Collette, à l’affiche de la comédie Mafia Mamma.
Si elle n’a peut-être pas atteint le niveau de renommée internationale de ses compatriotes Cate Blanchett et Nicole Kidman, l’Australienne Toni Collette fait partie de ces actrices qui élèvent, systématiquement, le niveau des productions cinématographiques ou télévisuelles dans lesquelles elle apparaît. Omniprésente sur les écrans depuis bientôt 30 ans, la native de Sidney a multiplié les récompenses et suscite régulièrement l’admiration des critiques pour les rôles, petits ou grands, qu’elle endosse avec une intensité jamais prise en défaut. Ces dernières années, elle est apparue dans plusieurs séries en streaming (Son vrai visage sur Netflix, The Power sur Prime Video, The Staircase sur HBO Max), mais c’est pour un long-métrage récent, la comédie parodique Mafia Mamma, où elle partage l’affiche avec Monica Bellucci, qu’elle fait ce mois-ci l’actualité. En attendant de la retrouver au générique du prochain Bong Joon-ho (rien que ça), un petit résumé, en 10 rôles marquants, de sa longue carrière s’imposait bien !
10. Nightmare Alley
Nightmare Alley est comme souvent dans la filmographie américaine de Toni Collette, un second rôle, mais comme toujours, une apparition marquante. L’actrice joue « Madame Zeena », voyante de carnaval dans la fête foraine où s’incruste l’opportuniste Bradley Cooper. La comédienne insuffle à cette partition un mélange d’assurance et de fragilité, en accord avec le ton sombre du film noir de Guillermo del Toro.
9. Pour un garçon
De la comédie dramatique so british Pour un garçon, réalisée par Paul Weitz, on se souvient surtout pour le duo attachant entre l’immature Hugh Grant et un tout poupon Nicholas Hoult. Toni Collette est pourtant le ciment émotionnel indispensable qui complète cette partition à deux, dans le rôle d’une mère punkette à la ramasse émotionnellement, mais dont le regard vibre de fierté quand elle regarde son fils.
8. Muriel
Nous sommes en 1994 et la carrière balbutiante de Toni Collette, 22 ans, va exploser grâce à une comédie australienne pleine de paillettes, de chansons d’ABBA et de leçons de vie. Muriel est le film de la révélation, un succès international pour l’actrice, qui a pris 15 kilos pour incarner cette rondouillarde héroïne un peu nunuche, mais irrésistible. Déjà un rôle transformatif, et un aperçu du talent tout-terrain de la comédienne.
7. In her shoes
Échec à sa sortie et un peu oublié lorsqu’on évoque la filmographie du regretté Curtis Hanson (L.A. Confidential), In her shoes reste pourtant une comédie dramatique notable dans la carrière de Toni Collette. Elle y partage l’affiche avec la blonde Cameron Diaz, petite sœur frivole avec laquelle Collette, avocate pète-sec, mais célibataire, doit à nouveau cohabiter. À redécouvrir !
6. Unbelievable
Cette mini-série Netflix inspire d’un article de presse est un peu le True Detective de Toni Collette. Engagé et rigoureux, Unbelievable retrace l’enquête d’une l’inspectrice, qu’elle incarne avec une intimidante autorité, et de sa collègue (Merritt Wever, de Nurse Jackie) pour capturer un violeur en série, impuni, car profitant du manque de prise en considération de la parole des victimes.
5. Sixième Sens
L’arrivée sur la scène hollywoodienne de Toni Collette est marquée par son apparition dans le carton Sixième Sens. Comme souvent dans sa carrière, elle y joue avec un naturel confondant une mère aimante, mais désarmée, seule face au terrible secret que lui révèle son garçon Haley Joel Osment. Preuve que Collette marque les esprits, elle obtiendra grâce à Shyamalan sa première et unique nomination aux Oscars.
4. À couteaux tirés
L’un des plus gros succès la dernière décennie pour Toni Collette s’est révélé, contre toute attente, être le whodunit malin et très bien fréquenté de Rian Jonhson À couteaux tirés. Même si Daniel Craig, en enquêteur chargé le résoudre le meurtre d’un riche patriarche, en est la vedette, Collette marque les esprits dans la peau d’une veuve délirante et sans pitié avec ses proches. Elle jubile à l’écran et nous aussi.
3. Little Miss Sunshine
Prototype absolu de la comédie dramatique « made in Sundance » des années 2000, Little Miss Sunshine coche toutes les cases d’un film réussi avec Toni Collette, puisqu’elle y interprète une mère un peu amochée par la vie et constitue une part indispensable d’un casting choral inoubliable – et dont l’alchimie a fait beaucoup pour le succès du long-métrage. Un rôle solaire, l’un de ses plus marquants.
2. United States of Tara
Toni Collette multiplie certes les rôles de mères de famille gentiment zinzin. Mais United States of Tara présente de multiples qualités. Sept ans avant le Split de Shyamalan, la voici dans la peau d’une personne atteinte de trouble dissociatif de l’identité. Une aubaine pour l’actrice qui déploie toutes les facettes de son jeu, se métamorphosant en femme fatale, en mec bourru ou en enfant de cinq ans. Entourée par un chouette casting, Toni Collette a remporté deux Golden Globes de la meilleure actrice et un Emmy Award durant les trois saisons de la sitcom de Diablo Cody (Juno). W-H-A-O-U !
1. Hérédité
Qu’elle le veuille ou non (l’actrice elle-même s’étonne de la réputation virale du film), c’est à ce jour le rôle le plus mémorable de la carrière de Toni Collette. Un rôle de mère, encore une fois, mais une mère dans tous ses états, et souvent les pires. Hérédité, prodigieux film d’épouvante ayant révélé Ari Aster, possède de nombreuses qualités, mais la composition de Collette, dépassée par la malédiction héréditaire qui écrase sa famille, en est l’une des principales. Submergée par la colère, l’effroi, la haine, elle donne tout, tétanise puis dévore l’écran sans retenue, jusqu’à un final resté dans les mémoires. Où était l’Académie pour lui remettre sans broncher un Oscar ?