La stratégie est plutôt bien vue de la part de Disney. Alors que sort le 16 avril l’édition Blu-Ray et DVD du Réveil de la Force, et que les premières infos du tournage de L’Épisode VIII réalisé par Rian Johnson commencent à fuiter, le studio a décidé de donner corps, enfin, au projet le plus mystérieux et excitant de son fameux nouvel univers étendu. Intercalé entre les nouveaux opus « canon » de la franchise, avec une sortie française prévue le 14 décembre, Rogue One : a Star Wars story ne nous donnera pas de nouvelles de Rey, BB-8 ou Poe Dameron, introduits dans le film pour le moins controversé de J.J. Abrams. Il reviendra au contraire loin, loin en arrière dans la chronologie de la mythologie lucasienne : avant la destruction de l’Étoile Noire dans Un nouvel espoir, en fait, et après l’avènement de l’Empire décrit dans La revanche des Sith.
Objectif Etoile Noire
Rogue One est donc un spin-off, un épisode indépendant, qui ne s’appuiera, au contraire des films annoncés sur Han Solo et Boba Fett, sur aucun personnage connu des fans et du public, à part dans des rôles secondaires. Le scénario, co-signé par Chris Weitz (réalisateur d’A la croisée des mondes : la Boussole d’Or et de Twilight – chapitre 2) va se charger de répondre à cette question qui nous a tous brûlé les lèvres un jour : comment la princesse Léia avait-elle réussi à mettre la main sur les plans de l’Étoile Noire remis à R2-D2 et C3-PO dans l’Épisode IV, permettant ainsi à la Rébellion de détruire cette arme gigantesque ? En confiant cette mission d’espionnage et d’infiltration à un groupe de rebelles indomptables et pleins de ressources, pardi !
Le film, réalisé par Gareth Edwards (Godzilla, Monsters), sera donc une affaire sérieuse, sans Jedi à l’horizon, mais avec certainement quelques personnages iconiques inclus dans l’histoire, principalement du côté obscur de la Force. Dark Vador, en tout premier lieu, pourrait logiquement faire un retour remarqué, tout comme le Grand Moff Tarkin, commandant de l’Étoile Noire qu’incarnait avec un détachement sinistre bien à lui Peter Cushing en 1977. S’il n’est pas encore confirmé dans le rôle, il se pourrait bien que Ben Mendelsohn (Animal Kingdom, Lost River) incarne une version plus jeune du personnage dans Rogue One.
Un univers (quasi) inédit
Le casting, justement, parlons-en. Outre le côté excitant de son pitch, qui consiste à intégrer une narration typique d’un film de guerre à l’ancienne dans l’univers de Star Wars, ce qui a jusqu’à présent aiguisé l’intérêt des internautes concernant Rogue One, c’est la profondeur de son casting, emmené par la Britannique Felicity Jones (Une merveilleuse histoire du temps). Dans le rôle de Jyn Erso, une rebelle sans cause, qui mine de rien devient la deuxième héroïne d’action de la franchise en autant de films Disney, elle devra subtiliser les fameux plans aidés de quelques outsiders joués entre autres par les excellents Diego Luna, Forest Whitaker, Riz Ahmed (Four Lions) et même la star chinoise Donnie Yen ! Dans un rôle encore inconnu, Mads Mikkelsen est également au générique, et sa simple présence confirme que Rogue One ne sera pas un projet de seconde zone, bien au contraire.
La première bande-annonce mise en ligne ne se contente en tout cas de poser en quelques images l’histoire du film : elle donne à voir un bel aperçu de l’univers inédit concocté par Edwards et son équipe ! Dans Rogue One, l’Empire est au sommet de sa force, et cela explique l’ambiance oppressante, comme un film d’espionnage dans l’espace, des scènes où Jyn et ses amis sont poursuivis dans les rues et souterrains de planètes encore inconnues, et d’autres plus, comme Yavin IV, siège de la base des Rebelles dans Un nouvel espoir. Croiseurs impériaux, AT-AT (sous les palmiers !) et bien sûr l’Etoile Noire sont aussi de la partie, rappelant que ce blockbuster ne sera pas qu’une affaire d’infiltration, mais aussi de grand spectacle à portée mythologique. Nous avons, a en tout cas, hâte de voir plus d’images de Donnie Yen, de Vador ou du commando de Jyn.
Retour aux sources
Réussi ou non, Rogue One s’inscrira en tout cas clairement dans la volonté du studio et de Kathleen Kennedy, la nouvelle présidente de Lucasfilm, de revenir aux sources esthétiques de la saga – ce qui est ici très justifié vu l’époque à laquelle se situe le scénario -, en les réactualisant pour un nouveau public. Malgré les connexions qui pourraient être faites avec des séries animées comme Star Wars Rebels, le film obéira avant tout à son propre cahier des charges – pas de place ici pour les références à « l’ancien » univers étendu, celui qui comblait depuis des années par des livres ou des BD les trous chronologiques de la mythologie.
Rogue One sortira donc en salles le 14 décembre, et pour l’anecdote, il s’agira du premier opus ciné de Star Wars dont la musique ne sera pas écrite par John Williams : Alexandre Desplat (Imitation Game dernièrement) a hérité du poste. Rendez-vous dans dix mois !
[toggle_content title= »Bonus » class= »toggle box box_#ff8a00″]Plus d’infos sur l’univers étendu Rogue One disponibles sur la Bible française, Star Wars Universe. [/toggle_content]