Ethan Hawke est d’humeur électrique dans le trailer de Tesla

par | 10 juillet 2020 | Cinéphagie, My trailer is rich

Nikola Tesla, le concurrent mythique d’Edison dans la course à l’électricité, est incarné par Ethan Hawke dans un biopic qui s’annonce original. Bande-annonce !

Génie scientifique autant que figure romanesque, le serbe Nikola Tesla fait partie de ces personnages historiques qui continuent de susciter une véritable fascination, par leurs zones d’ombre comme par leur dimension tragique, comme l’attestait son apparition mémorable dans Le Prestige de Christopher Nolan. Opposé au XIXe siècle à Thomas Edison dans ce qu’on nommera la « course à l’électricité », Tesla fut un pionnier dans l’invention du courant alternatif, tandis qu’Edison, moins brillant, mais plus efficace en tant qu’entrepreneur, vantait les mérites de son courant continu (littéralement : AC / DC). Cette célèbre rivalité, dont l’issue devait mine de rien changer la face de notre monde pré-industriel, n’est que l’un des aspects abordés par le film Tesla, dont la première bande-annonce vient d’être révélée.

Une approche iconoclaste

Ethan Hawke est d’humeur électrique dans le trailer de Tesla

Prévu pour une sortie « day-and-date » au cinéma et en VOD le 21août aux USA, Tesla marque les retrouvailles d’Ethan Hawke, qui arbore la moustache et le regard inquiet de l’inventeur, avec le réalisateur Michael Almereyda. Les deux hommes ont collaboré sur deux adaptations modernes de Shakespeare, Hamlet et Cymbeline. Et si le comédien est un habitué des films en costumes, le pédigrée du cinéaste, dont les récents faits d’armes, Experimenter et Marjorie Prime, brillaient par leur singularité, laisse présager une approche particulière de ce genre féru des Anglo-saxons qu’est le biopic. Les premières critiques du film, présenté à Sundance, ainsi que les déclarations du réalisateur et la bande-annonce elle-même, montrent qu’Almereyda s’est amusé à déconstruire les conventions du film d’époque pour jouer avec les faits. Le cinéaste, qui évoque l’influence d’artistes contemporains comme Derek Jarman, mélange événements réels et échappées picturales, fait intervenir une narratrice équipée d’un iMac, entrecoupe le récit d’archives en noir et blanc sur une musique synth wave… Rien à voir donc avec le classicisme d’un Imitation Game, par exemple, ou de The Current War, production maudite sur le même sujet, où Nicholas Hoult endossait les habits de Tesla, et restée inédite en France.