Pour la 8e année consécutive, l’association 1886 défriche l’actualité et le passé du cinéma sud-coréen, à l’occasion du FFCP (ou Festival du film coréen de Paris), qui se déroulera du 29 octobre au 5 novembre au cinéma Publicis des Champs-Élysées. Changement de paysage, donc, après plusieurs éditions situées dans le quartier latin, au Saint-André-des-Arts. Mais l’objectif des programmateurs reste le même : défricher la production coréenne de l’année écoulée pour en conserver une sélection éclairante et loin des sentiers fréquentés par les distributeurs français, et mettre en lumière le patrimoine encore largement inédit de cette cinématographie plus bouillonnante que jamais.

FFCP 2013 : les visages du cinéma coréen

En effet, 2013 aura été un grand cru pour la production locale, avec une armada de hits (du Transperceneige à Secretly Greatly, en passant par The Agent, la surprise Hide & Seek, ou encore la comédie Miracle in cell n°7, qui a dépassé les 13 millions de spectateurs) donnant du baume au cœur à l’industrie. Alors qu’elle donnait une bonne place aux ténors du box-office l’an passé (Masquerade et The Thieves, toujours inédits en France, étaient notamment présentés), la programmation du FFCP s’est resserrée cette année sur un cinéma d’auteur plus indépendant, avec des films à petit budget, ou au sujet difficile figurant au sein des 25 films sélectionnés. Preuve que le festival ne cède rien à sa volonté de mettre des cinéastes exigeants en avant, c’est le dernier film de Hong Sang-Soo, le Éric Rohmer coréen, qui fera la clôture du FFCP.

L’occasion est donc trop belle pour ceux qui voudraient découvrir le cinéma coréen au-delà de ses tropismes les plus connus (grosses productions léchées, polars hargneux, films d’action mélodramatiques, bref, ce qui s’exporte le mieux chez nous, comme le prouvent encore ce mois-ci les sorties des thrillers Company Man et New World), de plonger par exemple dans la section « Paysage » pour découvrir le nouveau film de Lee Joon-Ik (Le roi et le clown), les dérangeants A Muse et Fatal (photo ci-dessus), le foisonnant Russian Novel et son écrivain enquêtant sur ceux qui ont dénaturé son œuvre, le thriller domestique Perfect Number (photo ci-dessous) ou encore la comédie « cogneuse » All bark no bite (qu’on pourrait traduire par « Que de la gueule ! ») et ses voyous régnant sur un bled paumé oublié de tous…

FFCP 2013 : les visages du cinéma coréen

Comme chaque année, un auteur présent pour l’occasion à Paris est mis en avant le festival, et cette année, c’est l’œuvre de Shin Su-Won, auteur d’un thriller étrange et très remarqué nommé Pluto, qui sera présentée au public. Côté documentaires, trois films permettront de se pencher sur les conséquences et les drames qui ont entouré la séparation des deux Corée, plaie béante du pays toujours cruellement ouverte. Enfin, la sélection « Classiques », consacrée aux films de patrimoine inédits en France, s’intéressera au réalisateur des années 70 Ha Gil-Jong.

Bref, de quoi faire bondir de joie tous les amoureux du pays de Bong Joon Ho, et même les amateurs les moins éclairés. Profitez-en, ça n’arrive qu’une fois par an ![quote_center] »La programmation du FFCP s’est resserrée cette année sur un cinéma d’auteur plus indépendant. »[/quote_center]

Programme du FFCP 2013

FFCP 2013 : les visages du cinéma coréen

Ouverture

[icon_check] Hope, de Lee Joon-Ik

Clôture

[icon_check] Our Sunhi de Hong Sang-Soo

Section Paysage

[icon_check] A Muse, de Jeong Ji-woo

[icon_check] Run to the South, de Lim Soon-rye

[icon_check] Everything about my wife, de Min Gyoo-dong

[icon_check] Dear Dolphin, de Kang Jina

[icon_check] Perfect Number, de Bang Eun-jin

[icon_check] The Beat goes on, de Byun Sung-hyun

[icon_check] Finding Joy, de Neil Dowling

[icon_check] Fatal, de Lee Don-ku

[icon_check] Jiseul, d’O Muel

[icon_check] The Russian Novel, de Shin Yeon-shick

[icon_check] Ari Ari the Korean cinema, de Heo Chul

[icon_check] Captain Kang, de Won Ho-yeon

[icon_check] All bark no bite, de Jo Byeong-ok

FFCP 2013 : les visages du cinéma coréen

Portrait d’un cinéaste : Shin Su-Won

[icon_check] Pluto

[icon_check] Passerby #3

[icon_check] Circle Line

[icon_check] Shave

Séances spéciales autour de la séparation de la Corée

[icon_check] The girl from the south

[icon_check] My father’s Emails

[icon_check] Dream house by the border

Classiques : autour du réalisateur Ha Gil-Jong

[icon_check] The Ritual for a soldier

[icon_check] The pollen of flowers

[icon_check] The march of fools

[icon_check] The Ascension of Han-ne

Compétition courts-métrages

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