Sept ans déjà ! Sept ans que le Paris International Fantastic Film Festival et son patronyme rigolo continuent de brandir la flamme du cinéma de genre le plus pointu et, parfois, confidentiel, en plein cœur de la capitale. Confortablement installé au cœur de l’automne, avant le médiatique (mais pas trop) festival de Gérardmer, le PIFFF s’apprête donc à rassasier les fans d’horreur, de fantastique et d’inclassable, du 5 au 10 décembre, toujours au Max Linder.

Le Linder qui s’avère être d’ailleurs le meilleur choix jusqu’à présent pour héberger l’événement, car moins impersonnel et plus chaleureux que le tout venant des multiplexes. Nous avons depuis ses débuts chroniqué l’évolution du PIFFF, qui a souvent varié en durée, en taille de programmation, et la formule actuelle semble faire le bonheur à la fois de ses organisateurs et du public, chaud bouillant à la fois pour enquiller les avant-premières ou redécouvrir, souvent en version restaurée, des classiques plus moins certifiés.

Des séances uniques… dans tous les sens du terme

Et les films, justement, parlons-en ! La programmation révélée ce 15 novembre, composée de 10 longs-métrages en compétition, et autant hors-compétition, auxquels s’ajoutent trois « séances cultes », louvoie intelligemment entre productions de prestige et découvertes indé, entre petits budgets synonymes de débrouille et blockbusters venus d’ailleurs. Des films qui pour la plupart ne passeront qu’une seule fois sous la lumière des projecteurs français, avant de rejoindre avec un peu de chance le bataillon des sorties direct-to-video. C’est le cas de Leatherface, la préquelle du chef d’œuvre de Tobe Hooper, annoncée en vidéo le 2 janvier prochain, ou de Golem, le tueur de Londres, suspense victorien qui sortira lui aussi en Blu-ray en janvier 2018.

Pour le reste de la sélection, hormis A Ghost Story, le refrain est désormais connu : il faudra surveiller l’actualité du DTV pour espérer voir débarquer chacun des titres dans l’hexagone un jour (à titre d’exemple, Shin Godzilla, rugissant film de clôture, est sorti il y a plus d’un an au Japon). On attend d’ailleurs toujours des nouvelles de certaines perles passées ces dernières années au PIFFF, et restées inédites en France depuis. Cela rend chaque séance du festival d’autant plus essentielle et excitante !

Une ribambelle d’invités

Du côté des invités, si l’on peut regretter que le festival ne se soit payé la présence de l’hyperactif Takashi Miike (on y verra non pas mais deux films du cinéaste japonais, dont Blade of the Immortal… son 100e !), la liste est alléchante et généreuse : Alexandre Bustillo et Julien Maury (À l’intérieur), Juan Carlos Medina (Insensibles), Joseph Kahn (Detention), Orelsan et Gringe, Aaron Moorhead et Justin Benson (Spring) Le réalisateur français René Manzor sera même présent pour voir exhumé son huis-clos méconnu 36 15 Père Noël (ce titre !), produit par nul autre que son frère, Francis Lalanne !

À noter enfin que, comme à chaque édition, une sélection de courts-métrages français et internationaux est proposée le samedi, en présence d’un jury fréquenté pour cette édition par Joann Sfar et Rebecca Zlotowski. Pour les longs-métrages, c’est le public qui sera roi !

Programme complet et horaires : www.pifff.fr