Bande-annonce sauvage pour Sisu et son massacreur de nazis

Un ex-soldat élimine tous les SS qui se dressent entre lui et son or dans Sisu, série B finlandaise qui a électrisé les festivals. Trailer !

Cela remonte à plus d’une décennie, mais il est difficile d’oublier les débuts du cinéaste finlandais Jalmari Helander : auteur de plusieurs courts-métrages dont Rare Exports, le réalisateur est arrivé avec fracas en 2010 sur la scène internationale avec sa version longue, Père Noël : origines (titre VF exécrable), variation incorrecte et pleine de panache du mythe du papa Noël. Une série B léchée et ambitieuse, qui n’a pas propulsé comme il se doit son metteur en scène. La faute à un Big Game décevant, malgré la présence de Samuel L. Jackson en président des USA largué en mode survie dans la forêt scandinave. Après quelques années de TV, Helander retape à la porte avec l’envie d’en découdre : Sisu (terme impossible à traduire, mais qui signifie en gros « courage infini »), semble être le film d’action/aventure gore et épique parfait, si l’on en juge par son succès en 2022 dans les festivals de Toronto et Sitges.

Sisu est en effet reparti d’Espagne à l’automne avec pas moins de quatre prix dans sa besace, dont celui de Meilleur Film. De bon augure pour ce qui peut être décrit comme un western de guerre nordique à mi-chemin entre Inglorious Basterds et John Wick – contrairement à ce que laisse entendre la bande-annonce, Sisu n’est pas lui aussi produit par Lionsgate, mais juste distribué. Sisu raconte le périple d’un ex-soldat endeuillé (Jormi Tommila, connu pour… Père Noël : origines) dénichant dans les terres de Laponie un filon d’or, qu’il compte bien rapporter à la ville la plus proche pour devenir riche. Des troupes nazies commandées par un officier sadique (l’excellent Aksel Hennie, vu dernièrement dans The Trip) se dressent sur sa route pour récolter le trésor, mais ont choisi le mauvais ennemi… Débordant d’explosions et de violence en tout genre, le trailer de Sisu annonce la couleur, celle d’un spectacle excessif et délirant conçu pour être dégusté avec un public chauffé à blanc.

Helander l’a bien compris : il n’y a rien de plus jouissif dans un film de ce genre que de se servir de bon vieux nazis comme punching ball et chair à canon, à la merci d’un homme-armée taiseux, plus affuté encore que Rambo et plus impitoyable que Mad Max. Peu de chances néanmoins que l’on puisse voir cette possible merveille sur grand écran – le film est sorti fin janvier dans son pays natal – mais on ne sait jamais : Sisu n’a pas encore de distributeur et de date de sortie française.