Du 12 au 21 septembre, le centre-ville de la vénérable cité de Strasbourg va à nouveau, pour la 7e édition consécutive, se mettre aux couleurs d’une manifestation faisant désormais partie du paysage : le FEFFS, ou Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg. Un événement comparable depuis quelque temps aux plus grosses cylindrées du genre comme l’Étrange Festival ou Gérardmer, porté par une équipe de passionnés qui ont bien compris qu’un festival de cinéma ne se résumait pas qu’à un planning de projections, et ont construit autour de leurs sélections une véritable proposition de manifestation culturelle globale.

Ainsi, ce ne sont pas simplement une cinquantaine de films et une vingtaine de courts-métrages que les festivaliers pourront découvrir pendant une semaine : le FEFFS est maintenant réputé pour la convivialité de son village fantastique, au centre de la vieille ville, et pour la qualité de ses événements parallèles : ciné-concert, expositions, master class sur les effets spéciaux, compétition de jeux vidéo indépendants et projection en plein air (cette année, ce sera SOS Fantômes) sont autant d’occasions de varier les plaisirs entre deux détours dans les salles obscures.

Fantômes, loups-garous, et tronçonneuse

Festival de Strasbourg : au rendez-vous du fantastique

Côté compétition, le festival a mis toutes les chances de son côté en sélectionnant quelques chouchous des manifestations spécialisées, particulièrement dans sa section « Midnight Movies », remplie de plaisirs coupables tels que Dead Snow 2 ou l’excellent Why dont you play in hell ? de Sono Sion. La compétition a belle allure aussi : d’abord grâce à son président de jury, Tobe Hooper, qui fait actuellement un beau tour d’Europe pour accompagner la version restaurée de son immortel Massacre à la tronçonneuse. Et par son contenu, qui alterne sensations cannoises (Alleluïa, White God, sélectionnés aussi à l’Étrange) et probables films cultes en devenir, comme le film de maison hantée Housebound (rien que l’affiche est fabuleuse), le perché Der Samurai ou le film de loup-garou Late Phases, dernier méfait du Sud-Américain Adrian Garcia Bogliano (Here comes the devil, ABC of Death).

[quote_center] »Un événement comparable depuis quelque temps aux plus grosses cylindrées du genre comme l’Étrange Festival ou Gérardmer. »[/quote_center]

Le festival s’ouvrira par ailleurs avec l’honnête film pré-apocalyptique These final hours et se clôturera, de manière bien plus intrigante, avec le nouveau film très attendu des frères Spierig, remarqués à l’époque de leur Daybreakers : Predestination, un nouvel exercice autour du voyage dans le temps, porté par un « timecop » joué par Ethan Hawke, déjà à l’affiche de leur film de vampires. Un mot enfin pour finir cette présentation sur la belle rétrospective proposée cette année par le FEFFS, intitulée « Sympathy for the devil » : outre le fait qu’elle donnera l’occasion de revoir quelques classiques démoniaques comme Rosemary’s Baby, Rendez-vous avec la peur ou L’Exorciste, elle permettra à beaucoup de découvrir sur grand écran le chef-d’œuvre pratiquement invisible de Ken Russell, Les Diables (le film est toujours inédit en support digital chez nous) mais dans sa version originelle, et non son director’s cut.

Plus d’infos sur la manifestation : http://www.strasbourgfestival.com

Programme

Festival de Strasbourg : au rendez-vous du fantastique

Film d’ouverture

[icon_check] These final hours de Zak Hilditch

Film de clôture

[icon_check] Predestination de Michael et Peter Spierig

Compétition

[icon_check] 2030, de Nghiem-Minh et Nguyen-Vo
[icon_check] Alleluïa, de Fabrice du Welz
[icon_check] The Canal, de Ivan Kavanagh
[icon_check] Cannibal, de Manuel Martin Cuenca
[icon_check] A girl walks home alone at night, de Ana Lily Amirpour
[icon_check] Honeymoon de Leigh Janiak
[icon_check] Housebound, de Gerard Johnstone
[icon_check] Killers, des Mo Brothers
[icon_check] Late Phases, d’Adrian García Bogliano
[icon_check] The Pool, de Chris W. Mitchell
[icon_check] The Samurai, de Till Kleinert
[icon_check] Starry Eyes de Kevin Kolsch et Dennis Widmyer
[icon_check] White god de Kornél Mundruczó

Crossovers

[icon_check] A Hard day de Kim Seong-hun
[icon_check] Refroidis, de Hans Petter Moland
[icon_check] Wetlands de David Wnendt
[icon_check] White Bird, de Greg Araki

Midnight Movies

[icon_check] ABC of Death 2, collectif
[icon_check] Dead Snow 2 : Red vs Dead, de Tommy Wirkola
[icon_check] Discopathe, de Renaud Gauthier
[icon_check] Knights of Badassdom, de Joe Lynch
[icon_check] What we do in the shadows, de Taika Waititi et Jemaine Clement
[icon_check] Why dont you play in hell ? de Sono Sion
[icon_check] Zombeavers de Jordan Rubin

Documentaires

[icon_check] Doc of the dead
[icon_check] The Go-Go Boys
[icon_check] Super 8 Madness

Hommage et rétrospective

[icon_check] Tobe Hooper

Rétrospective « Sympathy for the devil »

[icon_check] Rendez-vous avec la peur,
[icon_check] L’Exorciste,
[icon_check] Les Diables,
[icon_check] Rosemary’s Baby etc.