Rendez-vous établi pour les cinéphiles parisiens depuis maintenant neuf ans, le Festival du Cinéma coréen à Paris (ou FFCP pour faire plus court), revient prendre ses quartiers au cinéma Publicis, du 28 octobre au 4 novembre prochain. L’événement est devenu le baromètre immanquable d’une cinématographie toujours aussi bouillonnante d’inventivité, malgré un relatif passage à vide au milieu des années 2000. L’équipe organisatrice, pour cette édition 2014, n’a une nouvelle fois négligé aucune forme artistique pour rendre compte de l’actualité ciné sud-coréenne.

Blockbusters, drames, comédies, documentaires, courts et même films d’animation : la trentaine de films proposés durant cette semaine de projections couvre le spectre le plus large possible, sans pour autant prétendre à l’exhaustivité (avec plus d’une centaine de productions visibles chaque année, la mission serait perdue d’avance). Cela n’empêche pas le FFCP de proposer une programmation solide, garnie de quelques rendez-vous exceptionnels.

Péril en haute mer

Festival du cinéma coréen : une édition d’exception

En premier lieu, l’avant-première de The Roaring Currents, qui fait office d’événement pour qui s’intéresse au box-office coréen. Le film de Kim Han-min (War of the Arrows), production épique et quelque peu nationaliste, reconstitue une bataille navale qui a opposé en 1597 une poignée de navires commandés par l’Amiral Yi (Choi Min-Sik, la star de Old Boy, vu récemment dans Lucy et Nameless Gangster) à une flotte de 300 navires japonais. Il s’agit surtout, depuis cet été, du plus grand succès commercial de tous les temps en Corée du Sud, avec 18 millions de spectateurs – soit plus d’un Coréen sur deux.

Tout aussi bien vu, le choix du film d’ouverture s’est porté cette année sur Haemoo, premier long-métrage du co-scénariste de Memories of Murder, Shim Sung-Bo, produit par nul autre que Bong Joon-Ho (Le transperceneige). Candidat à l’Oscar du meilleur film étranger, Haemoo se déroule lui aussi en mer, dans un chalutier dont l’équipage va être amené à transporter des passagers clandestins.

Genre phare du pays, le thriller sera lui aussi bien représenté, même si The Target, le remake d’A bout portant remarqué à Cannes, ne sera pas de la partie. Outre l’excellent A hard day, les spectateurs pourront compter sur The Terror Live, Broken ou le film de clôture The Divine move (sur fond de jeu de go !) pour avoir leur quota d’adrénaline.

L’animation en première ligne

Thefake_2

Et ce n’est pas tout ! Si certains titres figurant dans la section « Paysage » paraissent encore mystérieux, c’est moins le cas pour d’autres, déjà très remarqués en festival. The Fake, film d’animation réaliste et inconfortable, vient confirmer le talent de Yeon Sangho, l’auteur de The king of pigs. Couvert de prix à Deauville Asia, mais pas seulement, A cappella sera lui aussi de la partie. Ce drame adolescent d’une grande justesse sera l’occasion pour le festival de consacrer une mini-rétrospective à son réalisateur invité, Lee Sujin.

D’autres curiosités sont enfin à guetter durant les huit jours de projection, comme les films composant la traditionnelle sélection « Classiques » du festival, consacrée cette fois au cinéma d’horreur. Cinq longs-métrages qui feront pour l’essentiel figure de complètes découvertes, comme c’est le cas chaque année au FFCP.

Retrouvez-ci dessous le programme complet des festivités, ainsi que plusieurs bandes-annonces des films projetés.

Toutes les infos : www.ffcp-cinema.com

Programme

Ouverture

[icon_check] Haemoo, de Shim Sung-Bo

Clôture

[icon_check] The Divine Move, de Jo Bum-Gu

Avant-premières

[icon_check] A Hard day, de Kim Seong-Hoon
[icon_check] A girl at my door, de July Jong

Paysage : panorama du cinéma coréen contemporain

[icon_check] 10 Minutes, de Lee Yong Seung
[icon_check] A Dream of Iron, de Kelvin Kyung Kun Park (documentaire)
[icon_check] Broken, de Lee Jeong-ho

[icon_check] Futureless Things, de Kim Kyung-mook
[icon_check] Intruders, de Noh Young-seok
[icon_check] Manshin : Ten Thousand Spirits, de Park Chan-kyong (documentaire)
[icon_check] My Dear Girl, Jin-young, de Lee Sung-eun
[icon_check] Night Flight, de Leesong Hee-il
[icon_check] Non-Fiction Diary, de Jung Yoon-suk (documentaire)
[icon_check] The Fake, de Yeon Sangho

[icon_check] The Terror Live, de Kim Byung-woo

Portrait : Lee Sujin

[icon_check] A Capella

Focus : l’acteur Kim Yun-Seok (en sa présence)

[icon_check] The Chaser, de Na Hong-jin (2008)
[icon_check] Running Turtle, de Lee Yeon-Woo (2009)
[icon_check] Monster Boy – Hwayi, de Jang Joo-Hwan (2013)

Classiques : le charme irrésistible du cinéma d’horreur coréen

[icon_check] A Bloodthirsty Killer, de Lee Yong-min (1965)
[icon_check] A Public Cemetery of Wol-ha, de Gwon Cheol-hwi (1967)
[icon_check] Thousand Years Old Fox, de Shin Sang-ok (1969)
[icon_check] Suddenly in Dark Night, de Go Yeong-nam (1981)
[icon_check] Sorum (Gooseflesh), de Yoon Jong-chan (2001)

Séances spéciales

[icon_check] The Roaring Currents, de Kim Han-Min

Shortcuts

[icon_check] Projection de 20 courts-métrages