Il est facile de savoir ce que vous pensez en lisant à nouveau le terme « zombie » : « Roh, quoi, encore un film de morts-vivants ? Y a pas déjà assez de copies de Walking Dead à la télé ? ». Et dans le jeu vidéo, au cinéma, et même dans les publicités, pourrait-on rajouter. En attendant que le loup-garou fasse à nouveau fourrur… pardon, fureur, ou qu’un film de momie cartonne au box-office, il faut s’y faire : les cadavres clopinant sont une valeur sûre pour les scénaristes comme pour les producteurs en quête de rentabilité facile. Ces a priori mis à part, The Girl with all the Gifts part pourtant avec des bases plus solides que, disons, World War Z 2 (au hasard).

Un casting de choix

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D’abord, c’est une adaptation d’un roman à succès, signé Mike Carey, salué pour la profondeur de ses personnages, et l’originalité de son traitement d’un récit post-apocalyptique en apparence balisé. Ensuite, c’est un projet en majorité britannique, soutenue par des producteurs derrière des titres aussi sérieux que Brooklyn, 45 Years ou Son of a Gun. Et ce pédigrée semble avoir attiré beaucoup de monde devant la caméra : The Girl with all the Gifts compte dans son casting Gemma Arterton (Byzantium, et récemment The Voices), l’intense Paddy Considine (Le dernier pub avant la fin du monde, Dead man’s shoes et bien d’autres), et nulle autre que Glenn Close, qu’on ne présente plus.

À elle de jouer le rôle d’un leader militaire dans ce futur proche où l’humanité a été détruite par un virus mutagène qui transforme toutes ses victimes en bêtes enragées. Seule une portion d’enfants semble être immunisée, en partie, aux effets de cette maladie. Logiquement, ces derniers sont parqués dans une base militaire dans la campagne anglaise, où ils sont étudiés pour trouver un remède, et couvés par leur enseignante, miss Justineau.

The last of us, le film ?

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Mais comme le titre du film, et du roman, l’indique, une fille en particulier, Melanie (la nouvelle venue Sennia Nanua) se retrouve au centre de toutes les attentions, par les pouvoirs qu’elle semble développer à l’encontre du virus. Quand l’inévitable chaos touche la base, elle s’enfuit avec son enseignante et quelques survivants, et découvre un monde dont elle incarne sans doute le seul espoir.

Ce pitch, ainsi que les premières images révélées par la bande-annonce, évoqueront plus que fortement aux joueurs l’univers et l’ambiance désabusée et mélancolique de The Last of Us. Le roman est sorti au même moment que le jeu d’aventure de Naughty Dog, on peut donc parler de coïncidence. Mais en attendant une hypothétique adaptation, il sera difficile de trouver récit plus proche que celui de The Girl with all the gifts : même reconstruction d’un semblant de cellule familiale, même petite fille projetée (avec un masque transparent du plus bel effet) au milieu de hordes d’enragés insensibles à sa présence, même univers décrépi peu à peu reconquis par la végétation… Reste à savoir si le film de Colm McCarthy, précédemment remarqué pour l’étrange film de monstres urbain Outcast, saura nous emmener vers les mêmes sommets émotionnels que le hit vidéoludique de 2013. En attendant confirmation (si possible en salles !), le premier trailer affiche en tout cas quelques belles promesses.

Bande-annonce