Top 10 : les meilleurs rôles d’Elijah Wood

À l’affiche de Bookworm et Yellowjackets, Elijah Wood fait partie de ces acteurs entrés dans nos vies dès son plus jeune âge. Sa carrière méritait bien un top !

Cela nous fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles d’Elijah Wood. C’est comme ça : l’acteur de 44 ans, habitué des plateaux depuis qu’il a 7 ans (son premier rôle fut dans Retour vers le futur 2 !), a le visage, la bonne humeur et l’énergie de ces amis qu’on est systématiquement content de retrouver, ne serait-ce que pour quelques minutes. Enfant star au talent précoce, Wood doit sa notoriété internationale à une saga et au flair d’un certain Peter Jackson. Mais le comédien est depuis longtemps en paix avec cette célébrité écrasante, qui pourrait même se révéler encombrante. Ces 20 dernières années, Elijah Wood a prouvé sa versatilité en tant qu’artiste, devenant tantôt DJ, tantôt réalisateurs de clips musicaux, tantôt doubleur prolifique de films d’animation et de jeux vidéo, et surtout producteur de films de genre audacieux via sa société SpectreVision (A girl walks home alone at night, Mandy, Daniel isn’t real et bientôt Rabbit Trap avec Dev Patel). Il n’oublie évidemment de faire l’acteur, comme le rappelle encore ce mois-ci la comédie d’aventure Bookworm d’Ant Simpson (Come to Daddy) et le retour de la formidable série Yellowjackets, dans laquelle il est présent depuis la saison 2. À vrai dire, Wood n’a jamais arrêté de tourner depuis ses (très) jeunes années. Ces 30 ans de carrière méritaient bien un petit bilan en forme de top 10 !

Le rôle qui a défini la carrière d’Elijah Wood, c’est celui de Frodon Sacquet, le porteur de l’anneau au centre de la saga tolkienesque. Wood ne fait que passer dans le premier Hobbit, servant de trait d’union spirituel entre les deux trilogies. Mais ses scènes rappellent à quel point l’acteur était, par son innocence naturelle et son talent pour générer l’empathie, un ingrédient clé de la réussite des films de Peter Jackson.

Avant de retrouver Ant Simpson avec Bookworm, Wood a d’abord collaboré avec le cinéaste et producteur des Antipodes sur ce surprenant Come to Daddy. Un mélange de thriller et d’horreur dans lequel le comédien, hilarant en artiste hipster prénommé Norval, veut renouer avec un père qu’il n’a jamais connu dans sa maison au fond de l’Oregon. Le premier acte d’un film riche en twists et en humour noir.

Dans la riche carrière pré-Peter Jackson d’Elijah Wood, plusieurs rôles dramatiques se distinguent, comme celui d’A chacun sa guerre : il est Stu, le jeune fils d’un vétéran du Vietnam déboussolé par les combats, qu’incarne Kevin Costner. Les meilleures scènes de ce drame réalisé par Jon Avnet (Beignets de tomates vertes), c’est au jeune acteur, qui embrasse à l’écran cette relation fracturée avec son paternel, qu’on les doit.

L’un des rôles les plus récents et marquants d’Elijah Wood (également producteur), Inside Ted est pensé comme un quasi huis-clos dans la veine de Mindhunter, qui relate la relation ambiguë née entre l’agent du FBI Bill Hagmaier et le tueur en série Ted Bundy, en 1985. D’une série d’interrogatoires psychologiques, la réalisatrice Amber Sealey tire une confrontation d’acteurs parfois fascinante, et souvent malaisante.

Beau paradoxe pour Elijah Wood que ce remake du Maniac de William Lustig réalisé par Franck Khalfoun. Le comédien est LE visage connu de ce film d’horreur tout aussi extrême que son modèle, mais n’apparaît jamais à l’écran : Maniac version 2012 est tourné en vue subjective, pour nous mettre dans la peau de ce psychopathe misogyne hantant les rues de Los Angeles. Un contre-emploi total pour Wood, mais pas le premier…

Elijah Wood n’est que l’un des visages qui peuplent la (trop ?) fidèle adaptation des Sin City de Frank Miller par Robert Rodriguez, marquante par son style comic book en noir et blanc. Aux côtés de Mickey Rourke, Bruce Willis ou Jessica Alba, Wood est pourtant un élément marquant : lunettes fumées et diction déshumanisée, il est le serial killer Kevin, un cannibale effrayant qui terrorise la ville du péché. Choc total à l’époque !

L’une des perles cachées du catalogue Netflix, I don’t feel at home… a marqué les débuts derrière la caméra de Macon Blair, acteur fétiche de Jeremy Saulnier (Green Room). Dans cette histoire d’une femme déprimée (Melanie Linskey, Yellowjackets) partant en vendetta contre les connards après un cambriolage, Wood est épatant en voisin punkoïde adepte du nunchaku, bizarre mais avec un cœur gros comme ça.

Un prodige du piano devant surmonter ses complexes est acculé en plein concert par un tireur qui lui impose de ne louper aucune note… Concept foufou et exécution ludique, Grand Piano n’est pas juste fameux pour être né de l’imagination du futur réalisateur de Whiplash Damien Chazelle. C’est un thriller de haute volée, dans lequel un Elijah Wood captive comme jamais tout en étant bloqué derrière son clavier.

Avant qu’il ne devienne une grande star, Wood a eu une prolifique carrière d’enfant acteur. Outre Avalon de Barry Levinson, il faut citer dans cette période Huckleberry Finn, adaptation tout public mais brillante par un Stephen Sommers pré-La Momie. En endossant ce rôle phare de la littérature américaine, le jeune garçon de l’Iowa prouve qu’il était déjà un cran au-dessus des pairs de sa génération.

Y avait-il un doute sur le rôle qui allait prendre la première place ? Tout comme Daniel Radcliffe, Elijah Wood vit avec cette bénédiction encombrante d’avoir été LE visage d’une des franchises les plus marquantes de la fantasy. La trilogie du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson n’aurait pas été la même sans Wood, 18 ans au moment du tournage, qui décroche à peine majeur le rôle de sa vie en jouant le porteur de l’anneau de Tolkien. Un Hobbit à la proverbiale innocence qui part dans une quête impossible pour libérer la Terre du Milieu. Nous ne le rappellons jamais assez, mais la performance de l’acteur aux yeux d’un bleu aussi immense que le Gondor, y est impressionnante de variété, de profondeur et de justesse. Après une telle épopée, pas étonnant qu’Elijah Wood aborde la suite de sa carrière sans pression : il est déjà, et pour toujours, rentré dans l’Histoire du 7^e art.