2011-2021 : le top 10 DTV de la décennie !
Pour fêter les 10 ans de Born to Watch, voici une sélection des meilleurs inédits vidéo de la décennie !
Dix ans, déjà, que l’aventure Born to Watch a vu le jour, sous un look aujourd’hui disparu. Si notre site n’a pas toujours été exclusivement consacré aux films inédits en salles, il nous a dès le départ paru indispensable de pouvoir mettre en valeur, dans nos sélections mensuelles puis film par film, tous les longs-métrages qui ne trouvaient pas leur place dans l’agenda des sorties sur grand écran, et remplissaient les étals de DVD, les portails VOD, puis les plateformes de streaming emboîtant le pas à Netflix, de Prime video à Shadowz en passant par Outbuster, OCS, Canal+ ou Disney+ (et le décompte continue). Dix ans, donc, que des centaines de titres, souvent peu glorieux, souvent dignes d’intérêt, parfois formidables et incontournables, passent devant nos mirettes. Plutôt que de vous faire un inventaire à la Prévert, on s’est risqué à en compiler 10, juste 10, piochés parmi nos différents tops annuels. Mission impossible ? Évidemment. Mais c’est ça qui est le plus excitant. Et vous, quels sont vos inédits vidéo favoris de la décennie écoulée ?
10. Burning Bright (2011)
Une tempête tropicale, une sœur et son petit frère, un tigre en liberté : il n’en faut pas plus à Burning Bright pour trouver le chemin des meilleures séries B parmi les centaines découvertes ces dix dernières années. Plus qu’un très bon divertissement : une Madeleine certifiée !
9. Detention (2012)
Symbole d’une époque trop pressée, propice au déficit d’attention et au zapping tonal perpétuel, Detention est, avec Bodied, l’un des deux shoots d’adrénaline fournis par le trublion Joseph Kahn dans les années 10, et le plus « pop » du lot par son look de slasher.
8. Soul (2020)
Si l’on nous avait dit, il y a dix ans, qu’un jour le nouveau Pixar serait privé de salles obscures. Le Covid est passé par là et c’est dans nos salons que ce magnifique Soul, aux allures de best of du studio à la lampe, a déployé ses charmes jazzy. Moins virtuose, mais tellement inventif.
7. 99 Homes (2016)
Aucun film n’a su dépeindre le contrecoup de la crise financière de 2008 aux USA comme 99 Homes. Œuvre coup de poing portée par deux acteurs magistraux, le film de Ramin Bahrani repeint le rêve américain aux couleurs d’un champ de mines. Mémorable !
6. Citadel (2013)
Nos (nombreuses) pérégrinations en festival ont toujours eu pour but de tomber sur des films comme Citadel, réussite fulgurante d’un jeune cinéaste irlandais où se mélangent surnaturel, misère sociale et angoisse psychologique, avec un talent et une aisance confondante.
5. Vampires en toute intimité (2015)
Devenu le hipster comique par procuration de Hollywood, Taika Waititi est quoiqu’on en pense un auteur et comédien talentueux, qui dans sa carrière néo-zélandaise a livré quelques merveilles de drôlerie, comme ce faux documentaire vampirique à hurler à la lune de rire.
4. Marriage Story (2019)
Un duo d’acteurs au sommet de leur art, une manière à la fois excentrique, feutrée et terriblement humaine de décrire la décomposition d’un couple idéal… Marriage Story, avec son air de ne pas y toucher, a su nous toucher au cœur sans être bêtement larmoyant.
3. Colossal (2017)
Ce fut l’un de nos coups de cœur surprise de cette décennie. Son auteur, Nacho Vigalondo avait déjà livré l’excellent Timecrimes. Mais cette romcom rentre-dedans avec Anne Hataway, mâtinée de kaiju-eiga grand format, en a fait l’un de nos chouchous.
2. Okja (2017)
C’est un peu le porte-étendard des détracteurs de Netflix, ceux qui pensent que des réalisateurs comme Bong Joon-ho viennent y pondre leurs plus mauvais films. Pourtant, malgré ses défauts, Okja est une réussite à son image, excessive, virtuose, unique. Un bijou !
1. Roma (2018)
Il n’y avait sans doute pas, dans ces dix ans de chroniques DTV, un film plus fait pour être savouré sur grand écran que la merveille intimiste d’Alfonso Cuaron. Lancinant, mais hypnotique, Roma n’est pas une œuvre facile, mais elle reste terrassante sur tous les niveaux. Sa sortie en DTV était un crève-cœur, mais le film lui est bien là, prêt à vous embarquer dans l’enfance du réalisateur mexicain quelle que soit la taille de votre écran.
Mentions :
The Irishman, Jessie, Kenshin, Cold Skin, The Age of Shadows, Section 99, Headhunters, Shadow, Bone Tomahawk, First Reformed, Lords of Chaos, The Guest, Made in France, Detour, Kon Tiki, Odd Thomas et tant d’autres…