À l’approche des fêtes de Noël, le marché du DVD/Blu-ray connaît logiquement un boum d’activité, avec notamment la sortie d’une pelletée de coffrets idéaux pour garnir votre sapin. La sélection de novembre s’avère ainsi particulièrement chargée en films inédits en salles, toujours étonnants, barrés ou extrêmes. Comme chaque mois, retrouvez ci-dessous, dans une seule sélection l’essentiel des sorties DTV du mois, assorti pour certains titres de liens vers des critiques complètes.

 La sélection inclut des films sortis à la vente et à la location, si vous arrivez encore à trouver des vidéoclubs près de chez vous ! Hem… Sans plus attendre, bonne lecture. Et bonne chasse !


Dead Snow 2

dtvnov14_snow2 Vous vous souvenez de Dead Snow ? Cette pantalonnade norvégienne joyeusement gore et Z dans l’esprit était la première à marier zombies (nazis qui plus est) et poudreuse, une poignée de vacanciers tombant sur un escadron de morts-vivants décidé à les écharper sans plus de cérémonie. Seul survivant du carnage, Martin est de retour dans Dead Snow 2, toujours réalisé par Tommy Wirkola (Hansel et Gretel : chasseurs de sorcières), et il a la désagréable surprise d’apprendre qu’on a lui a greffé le bras du zombie en chef, le colonel Herzog, lequel n’a pas dit son dernier « Zig heil ». Voilà une saga qui revendique haut et fort son mauvais goût : avec des zombies plus nombreux, des enjeux plus ambitieux, Wirkola a les moyens ici de tirer dans le tas comme un vilain garnement, si possible à l’aide d’un tank. Gore, comme promis, plutôt spectaculaire dans ses maquillages et ses cascades, le film ne fait pas mouche à tous les coups, notamment avec ses personnages très lourds de flics idiots. Le scénario n’est pas un modèle de richesse et de rythme, mais après tout, que pourrait-on demander de plus à un film qui fait s’écharper zombies nazis et morts-vivants communistes ?

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Dead Snow 2
De Tommy Wirkola
2014 / Norvège – Islande / 101 minutes
Avec Vegar Hoel, Orjan Gamst, Martin Starr
Sortie le 26 novembre (Wild Side)
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The Anomaly

dtvnov14_anomalyRien de plus efficace pour débuter un film que de se réveiller, aux côtés du héros, dans une situation dont lui et nous ne savons rien. C’est ainsi que le thriller SF The Anomaly commence, et pendant longtemps, le spectateur sera aussi perdu que le pauvre Noel Clarke (Carceral, Star Trek Into Darkness), réalisateur et star du film. Le comédien, accro au cinéma de genre, a trouvé là un bon moyen de se mettre en valeur : il incarne en fait un ex-soldat condamné à se « réveiller » durant 9 minutes seulement. À son insu, il est devenu le jouet d’un étrange scientifique (Ian Somerhalder), au cœur d’un complot pour le moins… surprenant. Visiblement tourné à l’économie, mais pas cheap pour autant, The Anomaly fonctionne en illustrant docilement un script futé (même si de plus en plus bis au fil des minutes), et grâce à des scènes de combats mano-a-mano particulièrement soignées et un rythme qui ne faiblit jamais. Un bon petit plaisir coupable, d’autant plus acceptable qu’il nous vient pour une fois non pas des USA, mais d’Angleterre.

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The Anomaly
De Noel Clarke
2014 / Angleterre / 97 minutes
Avec Noel Clarke, Ian Somerhalder, Brian Cox
Sortie le 4 novembre (Universal)
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Killers

dtvnov14_killersDes Mo Brothers (qui ne sont pas frères, mais qui partagent la syllabe « Mo » dans leurs prénoms !), on connaissait surtout jusqu’à présent la facette horrifique, le duo s’étant fait connaître avec le gratiné Macabre, avant d’apporter leur contribution à ABC of Death et, surtout, V/H/S 2. Avec Killers, ils mettent l’accent sur le suspense sans pour autant mettre la pédale douce sur le glauque. Présenté à l’Étrange Festival, le film, ambitieux sur le papier, déroule en parallèle deux récits se déroulant à Tokyo et Jakarta. La partie japonaise est menée par Nomura, serial killer de la pire espèce qui adore mettre en images ses méfaits et les poster sur Internet. Côté thaïlandais, le journaliste Bayu, taraudé par une fascination malsaine pour ces films, devient par la force des choses un justicier maladroit combattant la corruption. À part l’attrait pour la violence, vue comme un exutoire social, rien ne rapproche vraiment ces deux tueurs, sinon les circonstances inventées par le scénario, dans un dernier acte plus risible que logique. Très long, plutôt bien filmé (on repère très bien les deux atmosphères mises en place pour chaque récit) mais en rien original dans son propos, Killers ne parvient jamais à tirer une justification valable de son double récit, qui empile les séquences attendues sans atteindre une véritable cohérence. Pire, ses deux « héros » étant dépourvus de passif véritable ou de circonstances atténuantes, il est impossible de compatir pour eux ou de comprendre leurs motivations. Mieux vaut revoir, sur un thème proche, J’ai rencontré le diable

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Killers
De Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel
2014 / Indonésie – Japon / 127 minutes
Avec Epy Kusnandar, Rin Takanashi, Kazuki Kitamura
Sortie le 26 novembre (Wild Side)
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Odd Thomas

dtvnov14_thomasEmployé de fast-food d’une petite ville du Nouveau-Mexique, « Odd » Thomas n’est pas qu’un simple gars attachant et excentrique : il possède aussi un sixième sens qui lui permet de voir les morts et les mauvais esprits, un donc qui va s’avérer utile pour contrer une imminente menace… Belle découverte en matière de série B fantastique, Odd Thomas, adaptation d’une saga de romans signés Dean Koontz, marque le retour à un cinéma « potable » pour Stephen Sommers (La Momie, GI Joe), qui entoure son adorable star Anton Yelchin d’un casting judicieux et emballe une enquête paranormale enthousiasmante et émouvante. À découvrir !

Lire aussi notre critique complète ici

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Odd Thomas contre les créatures de l’ombre (Odd Thomas)
De Stephen Sommers
2014 / USA / 100 minutes
Avec Anton Yelchin, Addison Timlin, Willem Dafoe
Sortie le 12 novembre 2014 en DVD, VOD & Blu-ray (TF1 vidéo)
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Stage Fright

dtvnov14_frightUn slasher musical ! Il fallait bien qu’un joyeux drille se décide à inaugurer ce sous-genre un jour, et c’est le Québécois Jérôme Sable (l’hilarant court-métrage The legend of Beaver Dam, dans la même lignée), sans doute décidé à se moquer des castafiores locales, qui s’est y collé avec Stage Fright. L’ambiance est ici à la parodie des séries à la Glee, avec son camp d’été rempli de losers et d’inadaptés sociaux désespérant de pouvoir enfin chanter sur scène pour assouvir leur amour de la comédie musicale. Seulement, un tueur plutôt adepte du power métal rôde dans les environs, et semble décidé à leur couper le gosier… Face aux vétérans de la scène que sont Minnie Driver et surtout Meat Loaf, la jeune Allie MacDonald (The Forest) est la mignonne découverte de cette série B potache plutôt chiche en morts saignantes – qui sont pourtant très réussies —, mais menée à train d’enfer jusqu’à un dénouement sans surprises. Parfois bancal, le film demeure toutefois divertissant une fois son étrange concept assimilé. À signaler tout de même, un hilarant générique de fin (forcément) chanté qui vaut son pesant de vocalises !

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Stage Fright
De Jerôme Sable
2014 / Canada / 88 minutes
Avec Minnie Driver, Allie MacDonald, Meat Loaf
Sortie le 17 novembre uniquement en DVD (M6 Video)
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Ip Man le combat final

dtvnov14_ipmanLe personnage bien réel d’Ip Man, présenté dans tous les documents promotionnels comme le « maître de Bruce Lee », ce qui est à la fois vrai et réducteur, aura attendu longtemps pour être exploité dignement par le 7e art. Mais depuis le triomphe du premier Ip Man avec Donnie Yen, le maître en arts martiaux a littéralement envahi les écrans, d’abord avec une inévitable suite (Ip Man 3 est également attendu), le Grandmaster de Wong Kar-Wai, une préquelle produite par un studio concurrent, et enfin cet Ip Man le combat final, lui aussi indépendant de la saga de Wilson Yip, mais pas moins intéressant. Très librement inspiré cette fois de la vie d’Ip Man, ce Combat final s’intéresse au personnage devenu un peu plus vieux, et confronté une nouvelle fois à des rivaux qui l’obligent à défendre son honneur et son école. Classique, mais soigné y compris et surtout dans le découpage de ses combats qui font la part belle au Wing Chun, Ip Man le combat final bénéficie en outre de l’interprétation très sobre et intense d’Anthony Wong, acteur omniprésent à Hong-Kong, mais au registre très éloigné de celui de Donnie Yen (ou même de Tony Leung). Une complémentarité qui donne encore un peu plus d’intérêt à cette séquelle officieuse signée Herman Yau (Ebola Syndrome forever).

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Ip Man le combat final
De Herman Yau
2014 / Chine / 100 minutes
Avec Anthony Wong Chau-Sang, Gillian Chung, Jordan Chan
Sortie le 17 novembre (HK Vidéo)
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