Ça n’est sûrement pas un hasard si l’action d’Alliés, précédemment connu comme « Le projet de Robert Zemeckis sur la Seconde Guerre Mondiale » se déroule en 1942 à Casablanca. Le scénariste Steven Knight (Les promesses de l’ombre, Le prodige) a dû penser plus d’une fois au classique intemporel de Michael Curtiz – sorti en 1942 – en imaginant son histoire d’amour tourmentée entre un homme taciturne et une femme forte éperdument amoureuse. Après la déception au box-office que représentait le vertigineux The Walk, et celle, plus critique, d’un Flight qui volait un peu trop souvent à basse altitude, Alliés confirme la tendance actuelle de Robert Zemeckis à s’inspirer de la Grande Histoire pour décrypter à sa manière, ultra-moderne et précise, des drames humains toujours plus intimes.

Grande Guerre et petits secrets

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Les obsessions qui motivent ici ses personnages sont l’amour et la loyauté. Nous sommes donc en 1942, et Max Vatan (Brad Pitt, de retour pour la troisième fois à la Guerre après Fury et Inglorious Basterds) est un officier des services secrets britanniques, qui, forcé de se mettre en couple avec la Résistante Marianne Beauséjour (Marion Cotillard, de tous les bons coups), tombe finalement amoureux d’elle lors de lors réunion à Londres. La Seconde Guerre Mondiale fait malgré tout rage, et son cortège d’horreurs et de trahisons menace durablement leur idylle. Jusqu’au point de non-retour ?

Jusqu’à la mise en ligne, ce vendredi, de la bande-annonce, il était difficile de se faire une idée sur ce projet tenu longtemps secret, excepté l’assurance que Zemeckis tenait là un casting sacrément glamour (outre Pitt et Cotillard, nous y croiserons Lizzy Caplan (Insaisissables 2), Matthew Goode (Imitation Game, Watchmen) ou encore Jared Harris (Mad Men), et un sujet inédit pour lui, celui de la fresque historique guerrière, remplie de mélodrame, d’amours interdits, de batailles désespérées et de secrets d’État. Un territoire résolument old school, mais que le cinéaste semble avoir embrassé avec une fougue intacte. Les soixante secondes de la bande-annonce d’Alliés débordent ainsi de plans prodigieux (l’hôpital sous les bombes, Brad Pitt surveillant sa femme dans la salle de bains, l’échange de regards final, lourd de sous-entendus), et possèdent un parfum de tragédie en Scope absolument irrésistible. Le titre à double sens (Max et Marianne sont amoureux, mais sont-ils dans le même camp ?) ajoute qui plus est une bonne dose de suspense à l’affaire. Rendez-vous est déjà donné le 23 novembre en France, pour découvrir cette épique Histoire.

Bande-annonce