Ce jeudi 17 avril, les éternels Gilles Jacob et Thierry Frémaux, respectivement président et délégué général du festival de Cannes, ont dévoilé les films qui intégreront la sélection de la 67e édition du festival, qui se déroulera du 14 au 25 mai prochain. Dix-huit films sont en lice pour succéder au palmarès à la très médiatisée Vie d’Adèle de Kechiche, sélectionnés selon Frémaux parmi pas moins de 1800 candidats.

Le Canada et la France en force

Cannes 2014 : la sélection est arrivée !

Le moins que l’on puisse dire en observant cette sélection, à découvrir en intégralité ci-dessous, c’est que cette variété joue peu sur le choix final des organisateurs, qui se reporte invariablement sur les poids lourds de la manifestation, les habitués de la Croisette et des honneurs cannois, qui se bousculent, plus nombreux que jamais, dans cette cuvée 2014. La starlette québecoise Xavier Dolan, par exemple, à peine son Tom à la ferme sorti, sera présent avec un autre long-métrage, Mommy, aux côtés de deux prestigieux compatriotes et vétérans du festival, David Cronenberg et Atom Egoyan, dont le Captives, avec Ryan Reynolds, arrive précédé d’une belle réputation. La délégation française, forte de quatre titres, se composera notamment des très attendus Saint-Laurent de Bonello, et du drame guerrier The Search réalisé par Michel Hazanivicius.

Côté vieilles connaissances, les noms de Ken Loach (avec ce qu’il annonce comme son dernier film, Jimmy’s Hall), Mike Leigh, Naomi Kawase, Nuri Bilge Ceylan ou les inévitables abonnés que sont les frères Dardenne (soupir…) permettent de souligner que la compétition officielle est avant tout une affaire de « copinage » à Cannes, le prestige d’une sélection en appelant d’une autre, sans que n’entre véritablement en jeu l’intérêt propre de chaque œuvre.

Tous les films des Dardenne ou de Xavier « t’as vu ma nouvelle coiffure » Nolan doivent-ils obligatoirement concourir pour une Palme d’Or ? Cela fait-il partie du règlement tacite ? Il n’y a aucun intérêt à faire le compte des absents ou des ignorés : il est par contre possible de dresser à nouveau ce constat d’une familiarité trop souvent renouvelée avec des auteurs considérés comme une caste d’intouchables, dont la carrière entière doit être calibrée en fonction d’un festival « parrain », et ce au détriment d’auteurs naissants, relegués le plus souvent aux sélections parallèles. Avec 1800 films soumis, il y a sûrement des propositions de cinéma plus excitantes à mettre en avant que les dernières affabulations amateuristes de Jean-Luc Godard ou un énième contemplatif à longue durée de Ceylan.

Des séances de minuit surprenantes

Cannes 2014 : la sélection est arrivée !

[quote_left] »La compétition officielle est avant tout une affaire de « copinage » à Cannes. »[/quote_left]Ces autres sections justement, recèleront sans aucun doute des longs-métrages à surveiller de près. Après un Animal Kingdom d’anthologie, l’australien David Michod revient en pleine lumière avec le post-apocalyptique The Rover, dont les premières images laissent espérer le meilleur. Le film est projeté en séance de minuit, tout comme le remake sud-coréen d’A bout portant, The Target (c’est un peu le moment de folie de Cannes annuel), et le western danois The Salvation, avec Mads Mikkelsen et Eva Green. Dans la sélection Un certain regard, outre la présence confirmée de Wim Wenders, Asia Argento ou Mathieu Almaric, le gros événement en matière de tapis rouge devrait être la présentation du premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur, Lost River (ex-How to catch a monster).

Le film d’ouverture du festival, comme prévu, sera le Grace de Monaco d’Olivier Dahan (le film de clôture n’a pas encore été annoncé), et le jury sera présidé par Jane Campion. Côté Un certain regard, c’est Pablo Trapero (Elefante Blanco) qui occupera le poste, tandis qu’Andrea Arnold (Red Road) et Rebecca Zlotowski (Grand Central) se partageront cette tâche pour la Semaine de la critique.

Toutes les infos : festival-cannes.com


Compétition

Cannes 2014 : la sélection est arrivée !

[icon_check] Foxcatcher (U.S.A.) de Bennett Miller

[icon_check] The Homesman (U.S.A./France) de Tommy Lee Jones

[icon_check] Jimmy’s Hall (U.K) de Ken Loach

[icon_check] Mr. Turner (U.K) de Mike Leigh

[icon_check] Leviathan (Russie) d’Andrey Zvyagintsev

[icon_check] Mommy (Canada) de Xavier Dolan

[icon_check] Maps To The Stars (Canada) de David Cronenberg

[icon_check] Captives (Canada) d’Atom Egoyan

[icon_check] Le Meraviglie (Italie) d’Alice Rohrwacher

[icon_check] Saint Laurent (France) de Bertrand Bonello

[icon_check] The Search (France) de Michel Hazavanicius

[icon_check] Adieu au langage (France/Suisse) de Jean-Luc Godard

[icon_check] Sils Maria (France), d’Olivier Assayas

[icon_check] Deux fenêtres (Japon) de Naomi Kawase

[icon_check] Deux jours une nuit (Belgique) de Jean-Pierre & Luc Dardenne

[icon_check] Wild Tales (Argentine) de Damian Szifron

[icon_check] Sommeil d’hiver (Turquie) de Nuri Bilge Ceylan

[icon_check] Timbuktu (Mauritanie), d’Abderrahmane Sissako

Ouverture

[icon_check] Grace de Monaco (U.S.A./France) d’Olivier Dahan

Hors-compétition

[icon_check] Coming Home (Chine), de Zhang Yimou

[icon_check] Dragons 2 (USA), de Dean DeBlois

[icon_check] L’Homme qu’on aimait trop (France), d’André Téchiné

Séances de minuit

[icon_check] The Rover (Australie, de David Michod

[icon_check] The Salvation (Danemark), de Kristian Levring

[icon_check] The Target (Corée du Sud), de Chang

Un Certain Regard

[icon_check] Amour Fou, de Jessica Hausner

[icon_check] Bird People, de Pascale Ferran

[icon_check] La chambre bleue, de Mathieu Amalric

[icon_check] Charlie’s Country, de Rolf De Heer

[icon_check] Eleanor Rigby, de Ned Benson

[icon_check] Fantasia, de Wang Chao

[icon_check] A Girl At My Door, de July Jung

[icon_check] Harcheck mi Headro, de Keren Yedaya

[icon_check] Jauja, de Lisandro Alonso

[icon_check] Lost River, de Ryan Gosling (ex-How to catch a monster)

[icon_check] L’incomprise, d’Asia Argento

[icon_check] Party Girl (collectif)

[icon_check] Run, de Philippe Lacote

[icon_check] Le sel de la terre, de Wim Wenders & Juliano Ribeiro Salgado

[icon_check] Snow In Paradise, d’Andrew Hulme

[icon_check] Titli, de Kanu Behl

[icon_check] Tourist, de Ruben Ostlund

[icon_check] Unhappy Youth, de Jaime Rosales

[icon_check] White Dog, de Kornél Mundruczó

[icon_check] Xenia, de Panos Koutras

Séances spéciales

[icon_check] El Ardor, de Pablo Fendrik

[icon_check] Bridges Of Sarajevo (anthologie)

[icon_check] Caricaturists: Fantasies Of Democracy, de Stephanie Valloatto

[icon_check] Des Hommes et de la guerre, de Laurent Bécue-Renard (documentaire)

[icon_check] Eau Argentée, de Mohammed Ossana

[icon_check] Les Gens Du Monde, d’Yves Yeuland

[icon_check] Géronimo, de Tony Gatlif

[icon_check] Maidan, de Sergei Loznitsa

[icon_check] The Owners de Adilkhan Yerzhanov

[icon_check] Red Army, de Polsky Gabe

Quinzaine des réalisateurs

[icon_check] Bande de filles (Girlhood), de Céline Sciamma (ouverture)

[icon_check] Alléluia, de Fabrice Du Welz

[icon_check] Next to her, d’Asaf Korman

[icon_check] Catch me daddy, de Daniel Wolfe

[icon_check] Cold in July, de Jim Mickle

[icon_check] Les Combattants, de Thomas Cailley

[icon_check] Gett – le procès de Viviane Amsalem, de Ronit & Shlomi Elkabetz

[icon_check] Le conte de la princesse Kaguya, d’Isao Takahata

[icon_check] Mange tes morts, de Jean-Charles Hue

[icon_check] A hard day, de Seong-Hun Kim

[icon_check] National Gallery, de Frederick Wiseman

[icon_check] Queen and Country, de John Boorman

[icon_check] Refugiado, de Diego Lerman

[icon_check] These final hours, de Zach Hilditch

[icon_check] Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur

[icon_check] Whiplash de Damien Chazelle

[icon_check] Texas Chainsaw Massacre, de Tobe Hooper (séance spéciale)

[icon_check] P’tit Quinquin, de Bruno Dumont (séance spéciale)

[icon_check] Pride, de Matthew Marcus (clôture)

Semaine de la critique

[icon_check] FLA (Faire l’amourde Djinn Carrénard (ouverture)

[icon_check] Darker than midnight, de Sebastiano Riso

[icon_check] Gente de bien, de Franco Lolli

[icon_check] Hope, de Boris Lojkine

[icon_check] It follows, de David Robert Mitchell

[icon_check] Self Made, de Shira Geffen

[icon_check] The Tribe, de Myroslav Slaboshpytskiy

[icon_check] When animals dream, de Jonas Alexandre Arnby

[icon_check] Respire, de Mélanie Laurent (séance spéciale)

[icon_check] L’institutrice, de Nadav Lapid (séance spéciale)

[icon_check] Hippocrate, de Thomas Lilti (clôture)