Au cas où vous ne le sauriez pas encore, cette année, la France fête ses 130 ans de relations diplomatiques avec la Corée du Sud (enfin, à l’époque c’était encore la Corée tout court). Un événement qui se traduit logiquement chez nous par l’organisation de concerts, d’expositions, de conférences… Côté cinéma, au Forum des Images, un cycle « Séoul Hypnotique » déroule pendant tout le mois d’octobre une programmation dédiée au cinéma local, avec 80 films de tous genres et de toutes époques. À la Cinémathèque, une rétrospective va être consacrée à l’infatigable (et toujours actif) trésor national Im Kwon-Taek, réalisateur de plus de 100 films en soixante ans de carrière.

Une dose annuelle de découvertes

Le Festival du film coréen à Paris fête ses 10 ans

Avant cela, toutefois, les amateurs du cinéma sud-coréen auront droit à leur dose annuelle d’inédits et de découvertes, grâce au bien nommé Festival du film coréen à Paris. L’événement, piloté par des passionnés des deux pays, avec le soutien toujours renouvelé du KoFic (le CNC local), va fêter du 27 octobre au 3 novembre ses 10 ans d’existence, toujours au Publicis des Champs-Élysées, où il a élu domicile voilà trois ans.

Avec dix ans d’expérience au compteur, la formule du FFCP est désormais rodée, et permet de rendre compte sur une courte période de l’état de la cinématographie sud-coréenne, qui a, comme la France, la particularité d’être très appréciée par ses spectateurs. Il n’est pas rare que le sommet du box-office coréen soit non pas occupé par des films américains, mais des productions du cru, comme ce fut encore le cas en 2014 avec le spectaculaire Roaring Currents.

Les blockbusters en vedette

Le Festival du film coréen à Paris fête ses 10 ans

Ces grands succès, le FFCP les met chaque année en valeur au sein de sa programmation. Pour 2015, les locomotives du genre se nomment Veteran, le nouveau méfait du dynamique cinéaste Ryoo Seung-Wan (The Agent, Crying Fist), qui fera l’ouverture, et The Assassination, fresque d’espionnage en costumes signée Choi Dong-Hoon (l’excellent Les Braqueurs), qui a une nouvelle fois cassé la baraque commercialement. Mais, les organisateurs sont prompts à le rappeler, le FFCP ne se résume pas qu’à ses blockbusters présentés en exclusivité européenne : une bonne part de la sélection « Paysages » a pour objectif de mettre en lumière les longs-métrages les plus originaux, surprenants ou efficaces de l’année écoulée.

[quote_left] »L’objectif du festival est de mettre en lumière les films les plus originaux, surprenants ou efficaces de l’année écoulée. »[/quote_left] La comédie pour ados Twenty, le thriller connecté et acide Socialphobia, le film social décalé Alice in Earnestland, l’inclassable film à mystère Island ou encore le surprenant polar The Shameless, sélectionné au dernier Festival de Cannes, font ainsi partie des chouchous repérés par l’équipe du FFCP. L’invité récurrent des sélections de festivals, Hong Sang-Soo, sera aussi représenté pour les fans de marivaudages éthyliques, avec son petit dernier, Right now, wrong then, récompensé à Locarno.

En marge de ces avant-premières, le FFCP proposera comme à son habitude plusieurs focus : l’un consacré aux classiques de la comédie musicale (un film a été choisi par décennie), un deuxième aux comédies romantiques, l’un des genres favoris des Coréens depuis My Sassy girl, un dernier enfin au jeune réalisateur Kim Dae-Hwan, auteur du drame End of Winter.

Quelques titres (comme, peut-être, le film fantastique The Piper ?) doivent encore être annoncés, mais en attendant, toutes les infos pratiques et les choix commentés de la programmation sont à découvrir sur le site officiel du festival : www.ffcp-cinema.com