Flop 10 : nos pires films Netflix
Alors que le blockbuster Agent Stone fait l’unanimité contre lui, petit retour sur les plus mauvais films « Originals » croisés sur Netflix.
Ce devait être LE gros événement de cet été sur la plate-forme de streaming. Mais quelques jours après sa sortie, le constat est implacable : même s’il caracole sans surprise en tête du hit-parade des programmes les plus lancés sur Netflix, Agent Stone est un échec critique sans appel. Avec 28 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, le film fait pire que les précédents blockbusters onéreux du studio américain, Red Notice et The Gray Man. Et le refrain revient, familier et entêtant : Netflix s’échine à produire toujours plus de films, pour toujours moins de résultats mémorables. Quantité ne rime pas toujours avec qualité avec le leader mondial de la SVOD, et les productions anonymes ou interchangeables qui se déversent parfois sur la plate-forme font de l’ombre à ses véritables perles. Les raisons qui font la réussite d’un film sont aussi variées que celles qui assurent son échec.
Néanmoins, il n’a pas été difficile de compiler les pires revers cinématographiques de Netflix. Voici les 10 exemples qui nous ont le plus marqués… en pire ! Et vous, à quel « Netflix Original » donneriez-vous la palme du nanar ?
10. IO
Malgré toute l’affection que l’on peut avoir pour le duo Margaret Qualley – Anthony Mackie, deux comédiens plutôt charismatiques, IO est un post-apo du genre pénible. Ce drame futuriste statique et vaporeux les cloue au sol en attendant qu’ils quittent la Terre, tandis que le spectateur, lui, s’impatiente et se demande à quel moment le réalisateur Jonathan Helpert va se décider à raconter une histoire.
9. Ava
Pas nécessairement le plus mauvais thriller du samedi soir disponible sur la plateforme, Ava reste l’un des plus cruellement ratés, au vu du calibre des acteurs présents au générique (Jessica Chastain, Colin Farrell, John Malkovich). Histoire de tueuse à gages mille fois vue, ce petit machin sans chaleur ni passion échoue à la fois en tant que polar sexy et drame familial – déjà un drôle de mélange.
8. The Silence
Même s’il a eu le tort de naître après des séries B au concept similaire comme Bird Box ou Sans un bruit, The Silence n’aurait pas été meilleur sans ce jeu de comparaisons. Stanley Tucci, égaré comme le reste du casting, cherche à échapper à des volatiles préhistoriques réagissant au son, mais aussi à la honte, dans ce survival au scénario chaotique, laid et dénué de toute tension. Chut, oublions-le.
7. Paris est à nous
Premier film Netflix 100 % français, Paris est à nous est tombé dans un salvateur oubli collectif dès sa sortie, et pour cause. Composée d’images volées dans la capitale, pendant Nuit Debout ou les manifestations contre les attentats, cette prétentieuse tentative de cinéma-vérité-poétique tente de faire du sous-Malick avec un amateurisme qui transforme le résultat en mauvaise blague.
6. Big Bug
Ce qui devait marquer le retour derrière la caméra de Jean-Pierre Jeunet, après plusieurs notables années d’absence, a débouché sur le très embarrassant accident industriel Big Bug. Mettant aux prises une poignée d’humains idiots avec des robots révoltés, cette hideuse satire SF nous met, et son casting avec lui, dans l’embarras le plus complet. Scabreux, lourd, dépassé, Big Bug mérite à chaque minute son titre.
5. The Ridiculous Six
L’histoire d’amour entre Netflix et Adam Sandler a le mérite de la curiosité. Signataire d’un deal faramineux avec le streamer, l’acteur a livré une pile de comédies affreuses – qui ont affolé les compteurs – dont la plus pataude et hystériquement nulle demeure The Ridiculous Six. Un western parodique à l’humour pachydermique, à côté de laquelle le navet Albert à l’Ouest fait figure de sommet de sophistication.
4. Red Notice
Sans être tombé dans l’anonymat (c’est l’un des films les plus vus sur Netflix), Red Notice est symptomatique des dérives des productions « Originals ». Aventure exotique portée par trois stars en totale roue libre, le film ressemble à un bout-à-bout de scènes vaguement spectaculaires mises en scène avec une révoltante platitude. C’est creux, laid, pas drôle et surtout, tout respire le pilotage automatique.
3. Le bout du monde
Fruit de la nostalgie pour les films « à la Amblin » née du succès de Stranger Things, Le bout du monde a démontré si besoin était que le réalisateur McG (The Babysitter, Charlie’s Angels) pouvait être dans ses pires moments un sacré tâcheron. Avec ses ados énervants plongés dans une consternante histoire d’invasion extraterrestre, ce divertissement estival balance entre ennui et consternation carabinée.
2. La Bulle
C’est un fait : jusqu’à présent, le traumatisme né du Covid n’a pas vraiment débouché sur des films mémorables. Dans le cas de La Bulle, c’est à sa demander si la pandémie n’aurait pas mérité de s’inviter sur le tournage pour l’interrompre. Tourné entre deux confinements, cette « satire » de Hollywood pleine d’acteurs confrontés à un tournage covidé est un véritable calvaire, ni vraiment écrit, ni vraiment monté.
1. The Open House
Pas de doute en ce qui nous concerne : même si la concurrence est relevée, The Open House demeure le pire film jamais subi sur Netflix (c’était déjà notre numero uno dans le flop 10 en 2018). Prenant pour héros le fadasse Dylan Minnette, ce film d’angoisse redéfinit le genre par l’absurde : il n’y a ni peur, ni scénario, ni même de menace dans cet éloge du vide. Juste l’ennui, constant, et l’impression d’être pris pour un demeuré par l’équipe de ce scandaleux nanar – qui ne risque pas d’apparaître dans vos recommandations algorithmiques de sitôt !
Ils ne figurent pas dans notre top, mais ils n’étaient pas loin :
The Gray Man, Old People, Pandora, Le passager n°4, La terre et le sang, Spenser Confidential, The Old Guard, Minuit dans l’univers, Point Blank, Polar, Six Underground, How it ends, Cloverfield Paradox