Depuis plusieurs années, le public français s’est découvert un intérêt poussé pour la culture scandinave. Dans le sillage du succès historique en librairie des Millenium et à la télévision de séries comme Borgen, The Killing, Real Humans ou encore The Bridge, c’est toute un patrimoine venu du Nord qui a commencé à traverser les frontières.

Côté cinéma, le Danemark, la Suède et la Norvège (en dans une moindre mesure, la Finlande et l’Islande, que l’on regroupe généralement sous le terme « pays scandinaves ») n’ont pas attendu le XXIe siècle pour s’inscrire dans l’Histoire du 7e art. Bergman, Dreyer, Bille August, le grand Max Von Sydow, Kaurismaki et bien d’autres noms fameux ont pavé la voie pour leurs héritiers. Des talents comme Thomas Vinterberg (La Chasse et surtout Festen), Peter Stormare, Stellan Skarsgard, Nicolas Winding Refn, Dolph Lundgren (mais oui !), et bien sûr Lars Von Trier et Mads Mikkelsen, sans doute les deux Danois les plus célèbres de la planète.

[quote_center] »Lars Von Trier et Mads Mikkelsen sont sans doute les deux Danois les plus célèbres sur la planète. »[/quote_center]

Le bouillonnement créatif de ces cinématographies, qui représentent pour les trois principaux pays une production de 100 à 120 films par an, est incontestable. C’est bien simple, il n’y a jamais eu d’autant de films scandinaves sur nos écrans, ou directement dans nos salons dans le cas de titres comme les Enquêtes du Département V. La raison est simple : les gouvernements de chacune de ces nations se sont engagées, il y a une vingtaine d’années déjà, dans une politique de soutien affirmée au cinéma. En créant des écoles et des fonds de subvention pas si éloignés du principe du CNC, le système de production artisanal s’est transformé en industrie florissante. Et la France a pris le pari de la faire découvrir, au moins en partie : après Délivrance, les prochaines semaines verront débarquer en salles des titres aussi variés que Men & Chicken, A War, Le Lendemain, The Wave

Ce constat nous a donné envie de dresser un inventaire des « forces en présence ». Un guide artistique qui vous permettra de mettre un nom sur ces acteurs, réalisateurs et scénaristes qui font briller le cinéma scandinave, et mettent parfois (souvent) leur talent au service de Hollywood, toujours à l’affût d’apport créatif étranger. Un guide sélectif, forcément, qui sera au besoin complété au fil des années. Bonne lecture !

Ce who’s who se décline en deux parties :

[icon_check] Les acteurs

[icon_check] Les réalisateurs


Devant la caméra

Alicia Vikander

Pays : Suède

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On l’a vue dans quoi ? Dernièrement ? Aux Oscars, où elle a remporté cette année la statuette de Meilleure actrice dans un second rôle pour Danish Girl, à même pas 30 ans. La surdouée Alicia Vikander, qui a fait ses débuts à la télé suédoise, s’est fait remarquer dans son pays dès ses débuts dans le drame musical Pure. Puis elle explose dans Royal Affair, dans un rôle pas si aisé de princesse adultère, et devient la « It Girl » que Hollywood s’arrache. Ex Machina, Agents très spéciaux, Danish Girl… L’an passé, son nom était sur toutes les lèvres, et logiquement, ça ne va pas s’arrêter là : Vikander sera à l’affiche de cinq films cette année, et vient d’être choisie pour incarner nulle autre… que Lara Croft !


Nikolaj Coster-Waldau

Pays : Danemark

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On l’a vu dans quoi ? Bien entendu dans Game of Thrones, où il joue depuis le tout premier épisode le rôle du « kingslayer » Jaimie Lannister, qui va lui coller longtemps à la peau. Ce n’est pas la première fois que l’acteur danois, formé à l’École nationale de théâtre, apparaissait dans une production anglo-saxonne. Malgré des débuts on ne peut plus locaux dans Le veilleur de nuit, en 1994, son physique de playboy l’a vite amené à fréquenter les plateaux américains, notamment ceux de Ridley Scott. Propulsé grâce à HBO en tête d’affiche, le comédien est apparu à la fois dans des gros films hollywoodiens (Mama et Gods of Egypt entre autres) et des drames scandinaves de premier plan, comme L’Épreuve et A Second Chance.


Joel Kinnaman

Pays : Suède

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On l’a vu dans quoi ? Si vous avez la mémoire courte, dans la peau d’Alex Murphy, héros malheureux du remake de Robocop. Si non, dans celle de Stephen Holder, flic et ex-junkie au parler étrange de The Killing, excellente transposition de la série danoise à Seattle. Né à Stockholm, ce grand échalas au large sourire a été l’un des piliers de la trilogie de polars Easy Money, où il incarnait un étudiant devenu blanchisseur d’argent sale, et de la franchise Johan Falk. Naviguant entre Suède et Amérique, Kinnaman semble avoir touché le jackpot en intégrant la Suicide Squad, attendue pour cet été, où il pourra peut-être imprimer à nouveau sa marque, et travailler son accent traînant si reconnaissable.


Pilou Asbaek

Pays : Danemark

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On l’a vu dans quoi ? Si vous êtes sérivore, il y a de grandes chances pour que ce soit dans Borgen. Côté cinéma, on se souvient surtout de lui pour Hijacking, drame intense sur la piraterie maritime. Mais le propre de Pilou Asbaek (qui s’appelle Johan Philip Pilou Asbaek, mais c’est tellement mignon de l’appeler juste Pilou), sosie danois de Joshua Jackson, c’est qu’il parvint à se fondre dans n’importe quel décor. Des Borgias à A War où il est un soldat en Afghanistan, en passant par la série 1864, Lucy ou Profanation, Pilou est du genre versatile et magnétique. De quoi décrocher, lui aussi, un sésame précieux, en intégrant le casting de Game of Thrones dans le rôle d’Euron Greyjoy, et ceux des remakes redoutés de Ben-Hur et Ghost in the Shell.


Alexander Skarsgård

Pays : Suède

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On l’a vu dans quoi ? En couverture des magazines féminins ? Ou probablement dans True Blood, où il a été le vampire Éric Northman pendant 7 saisons. Frère aîné d’une fratrie d’acteurs, Alexander a, logiquement, débuté sa carrière comme mannequin, avant de faire ses classes dramatiques à New York, et de faire carrière au cinéma en Suède. Excepté Exit, avec Mads Mikkelsen, aucun de ses faits d’armes n’a traversé la Manche, même après son explosion médiatique sur HBO. Comme son père, Stellan Skarsgård, le grand blond a fait son chemin vers la Californie, dans une flopée de seconds rôles plus ou moins marquants. Avec son physique irréel de star tout-terrain, il a finalement décroché un rôle très attendu : celui de Tarzan, qui va à nouveau rugir cet été.


Sidse Babet Knudsen

Pays : Danemark

On l’a vue dans quoi ? Bien évidemment dans Borgen, une femme au pouvoir, la plus fameuse série scandinave de la dernière décennie. C’est elle qui incarne durant trente épisodes la première ministre Birgitte Nyborg, confrontée à la dure réalité de la vie politique danoise. Rôle pivot d’une carrière partagée entre plusieurs pays d’adoption (Sidse parle français et anglais couramment), qui a vu la charismatique actrice briller à la fois en Angleterre, dans le sensuel The Duke of Burgundy, et en France, où elle a remporté un César pour L’Hermine de Christian Vincent. Un parcours exemplaire pour la comédienne qui avait débuté dans les films du Dogme et de Suzanne Bier, comme After the Wedding.


Askel Hennie

Pays : Norvège

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On l’a vu dans quoi ? Si vous êtes fans de thrillers, dans le brillant Headhunters, adaptation haletante d’un roman de Jo Nesbo. Askel Hennie y joue un cambrioleur complexé par sa taille : et oui, le comédien norvégien est sans doute petit, mais il agrippe la caméra avec un talent indéniable depuis plus de dix ans. Héros de guerre dans Max Manus (Opération Sabotage), plongeur dans Pioneer, il a aussi mis les pieds aux USA pour s’amuser dans quelques seconds rôles hauts en couleur, de Hercule à Seul sur Mars en passant par Last Knights. Rien qui soit à la hauteur pour l’instant du talent de ce brillant acteur de composition, que l’on reverra bientôt dans la mini-série norvégienne Nobel.


Nikolaj Lie Kaas

Pays : Danemark

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On l’a vu dans quoi ? Récemment, dans les trois opus du Département V, où il interprète le rugueux inspecteur Carl Mørck. Ce n’est que la dernière étape en date d’une impressionnante carrière pour l’acteur danois, de formation classique, qui a connu un baptême du feu impressionnant avec Les Idiots de Lars Von Trier. Par la suite, Lie Kaas a été à la fois l’un des piliers du «  Dogme 95 », de la filmographie du réalisateur Anders Thomas Jensen et de la télé locale (The Killing). Malgré plusieurs apparitions américaines (dans Enfant 44 ou Anges et démons), Lie Kaas conserve un pied fermement ancré dans le cinéma scandinave, où il démontre un talent qui ne se limite pas à incarner des flics dépressifs !


Noomi Rapace

Pays : Suède

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On l’a vue dans quoi ? Noomi Rapace (de son vrai nom Noomi Noren), dans notre esprit, c’est la première et meilleure incarnation de Lisbeth Salander, héroïne gothico-mystérieuse des trois Millénium. D’origine suédo-espagnole, la longiligne comédienne a vu sa carrière s’accélérer d’un coup suite à ce rôle très médiatisé, puisqu’on l’a ensuite aperçu en mère parano dans Babycall, en scientifique opérée à froid dans Prometheus, ou encore en assistante machiavélique dans Passion. Absente de nos radars depuis le moyen Enfant 44, cette actrice intense au regard perçant reviendra bientôt dans le rôle-titre du biopic sur Amy Winehouse.


Pal Sverre Hagen

Pays : Norvège

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On l’a vu dans quoi ? Dans le rôle principal du navigateur Thor Heyerdahl, héros national norvégien, au centre du film d’aventures Kon Tiki. C’est, tout du moins au cinéma, le rôle de la consécration pour ce comédien imposant (près de 2 mètres) au physique de jeune premier, qui s’est avant tout fait connaître pour ses performances théâtrales. Vu aussi dans Max Manus, En eaux troubles et Refroidis, Hagen projette un mélange d’innocence et de menace qui en fait un comédien idéal pour les films de genre, où il semble prendre ses aises dernièrement. Kidnappeur menaçant dans Délivrance, il apparaîtra prochainement dans le film d’aventures médiéval Birkebeinerne, ou The Last King pour faire plus accessible.


Birgitte Hjort Sorensen

Pays : Danemark

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On l’a vue dans quoi ? Autre diplômée prestigieuse de l’école de théâtre danoise, Birgitte Hjort Sørensen est devenue populaire grâce à son rôle de journaliste frondeuse dans l’incontournable Borgen. Mais la filmographie de cette blonde ensorcelante ne se limite pas à ce coup d’éclat, puisqu’on l’a aussi croisée dans le suspense The Candidate et le film d’aventures At world’s end, tous deux avec Nikolaj Lie Kaas. Elle a ensuite voyagé en Espagne, avec Automata, en Norvège pour les besoins de Refroidis, et inévitablement en Amérique, avec des rôles dans Pitch Perfect 2, ou, tiens tiens, Game of Thrones, le temps d’un mémorable épisode de la saison 5. Vous n’avez pas fini d’entendre parler d’elle !


Ulrich Thomsen

Pays : Danemark

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On l’a vu dans quoi ? La carrière d’Ulrich Thomsen balance depuis ses débuts entre l’Amérique et son Danemark natal. Entre films d’auteurs et grosses machines aussi : c’est en 1998 qu’il joue dans le mémorable Festen, film-jalon du « Dogme », avant d’apparaître, à l’autre bout du spectre artistique… dans Le Monde ne suffit pas, un James Bond mineur. La suite, ce sont des collaborations avec Anders Thomas Jensen et Suzanne Bier, dans Adam’s Apples, Brothers ou l’Oscarisé Revenge. Globe-trotter du cinéma comme ses compatriotes, Thomsen a mis son charisme aux services de projets aussi différents que le préquel de The Thing, la série Banshee ou La Commune, qui le verra collaborer à nouveau avec le réalisateur qui l’avait révélé : Thomas Vinterberg.


Ingrid Bolsø Berdal

Pays : Norvège

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On l’a vue dans quoi ? Musicienne de jazz et actrice dramatique confirmée, Ingrid Bolsø Berdal s’est imposée dès son premier long-métrage au cinéma, dans le slasher enneigé Cold Prey. Ce rôle de femme forte à la James Cameron, qu’elle a ensuite repris dans une séquelle encore meilleure, a défini jusqu’à présent l’essentiel de sa carrière, marquée par des séries B locales (Dagmar, par le même réalisateur, où elle est une femme viking sans pitié, la série Hellfjord), ou internationales, comme Chernobyl Diaries, Hansel & Gretel et Hercule. On la verra bientôt dans l’adaptation télévisée du film Mondwest, et c’est tant mieux : cette femme d’action se fait trop rare sur nos écrans !


Et aussi : Thomas Bo Larsen (Pusher, La Chasse), Fares Fares (Les enquêtes du département V), Lars Mikkelsen (The Killing), Soren Malling (HijackingBorgen), Mikkel Boe Folsgaard (Royal Affair), Kristoffer Joner (The Wave), Kristofer Hivju (Game of Thrones), Michael Nyqvist (Millénium), David Dencik (La Taupe), Mikael Persbrandt (Revenge), Rebecca Ferguson (Mission Impossible : Rogue Nation).


Derrière la caméra

Anders Thomas Jensen

Pays : Danemark

Il a fait quoi ? C’est surtout qu’est-ce qu’il n’a pas fait ! Depuis 15 ans, Anders Thomas Jensen est l’alpha et l’oméga du cinéma danois. Prodige du court-métrage dans les années 90 (il est nommé trois fois à l’Oscar et remporte une statuette), Jensen perfectionne rapidement son style. Sa spécialité, ce sont les comédies existentielles viriles et surréalistes, comme Les Bouchers Verts ou Adam’s Apples. Son prochain film, Men & Chicken, réunit à nouveau sa « troupe » d’acteurs habituelle (Mads Mikkelsen, Nikolaj Lie Kaas…). Mais Jensen, c’est aussi et surtout un scénariste accompli, ayant tout autant tâté du Dogme (Mifune) que de la fantasy (The Shamer), du western (The Salvation) que du drame noir (Revenge, After the wedding)… Un « couteau suisse » incontournable !


Tobias Lindholm

Pays : Danemark

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Il a fait quoi ? Tobias Lindholm, 38 ans, a explosé il y a quelques années seulement sur la scène danoise. Son premier film, très sobrement nommé R, rivalisait d’intensité avec Un Prophète, autre drame carcéral sorti au même moment. Devenu ensuite le scénariste attitré de Thomas Vinterberg (sur Submarino, La Chasse et bientôt La Commune), et l’un des auteurs de Borgen, Lindohlm a ensuite signé Hijacking, et confirmé son don pour créer des drames complexes, subtils, et objectivement étouffants. Le temps de signer le scénario d’un film de guerre, 9.April, et le voilà de retour ce mois-ci avec un nouveau brûlot nommé aux Oscars, A War, mettant en vedette son ami et acteur fétiche, Pilou Asbaek !


Joachim Trier

Pays : Norvège

Il a fait quoi ? Baigné dans le cinéma dès son plus jeune âge, Joachim Trier est ce qu’on peut appeler un « darling auteur ». Un cinéaste apparu sur les radars de la cinéphilie mondiale dès son premier film, Nouvelle Donne, et devenu dès le deuxième, Oslo, 31 août, l’un des réalisateurs scandinaves les plus buzzés de son époque. Adepte des atmosphères mélancoliques et chroniques nostalgiques (pour ne pas dire déprimantes), Trier a franchi le pas du tournage en anglais avec son troisième long, Back Home, présenté à Cannes et alignant Jesse Eisenberg et Isabelle Huppert au casting. Une consécration en demi-teinte (le film a été moyennement reçu), mais cet ex-champion de skate a encore la vie devant lui…


Nikolaj Arcel

Pays : Danemark

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Il a fait quoi ? Si vous tapez son nom dans Google, vous saurez surtout ce que Nikolaj Arcel va faire. Faute de Ron Howard, c’est le réalisateur et scénariste danois qui a finalement pris les commandes de La Tour Sombre, l’adaptation monstre de la saga de Stephen King. Arcel est surtout reconnu pour Royal Affair, impeccable et passionnant drame historique, ainsi que pour son adaptation des Millenium. C’était oublier que ce grand fan de cinéma de genre est aussi à l’aise avec les films de fantasy (L’île aux sorciers) ou les films d’animation azimutés (Ronal le barbare). Responsable des adaptations du Département V, Arcel va donc mettre un temps sa carrière danoise entre parenthèses, histoire d’aller faire un tour chez l’ogre hollywoodien…


Tomas Alfredson

Pays : Suède

Tomas Alfredson

Il a fait quoi ? Cinéaste peu connu sous nos latitudes (il aurait fallu s’y connaître en séries et émissions de télé suédoises), Tomas Alfredson a frappé un grand coup en 2008 en réalisant ce chef-d’œuvre qu’est Morse. Un film de vampires immensément triste, bouleversant et d’une maîtrise confondante, qui a laissé un temps penser qu’Alfredson serait l’homme d’un film, un heureux accident. Il déclarait d’ailleurs alors vouloir arrêter le cinéma ! Heureusement, les producteurs britanniques ont su l’attirer sur La Taupe, adaptation pas simple de John Le Carré. Après plusieurs années de silence, Alfredson s’apprête à persévérer dans le genre avec The Snowman, adaptation d’un best-seller de son compatriote Jo Nesbo, avec Michael Fassbender.


Suzanne Bier

Pays : Danemark

Elle a fait quoi ? Sans doute l’une des réalisatrices scandinaves les plus célèbres avec Lars Von Trier (dont elle a suivi le Dogme sur Open Hearts), Susanne Bier a obtenu en 2011 l’Oscar du meilleur film étranger pour Revenge. Un couronnement mérité pour cette cinéaste qui travaille depuis ses débuts les thèmes de la famille, du poids du passé. After the Wedding, Brothers, A Second Chance, l’Américain Nos souvenirs brûlés, autant de drames sérieux et rugueux qui en ont fait un metteur en scène incontournable au Danemark. Pas échaudé par le désastre Serena, Bier s’est tourné vers la télévision anglo-saxonne pour son dernier projet en date, la mini-série Night Manager avec Hugh Laurie.


Roar Uthaug

Pays : Norvège

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Il a fait quoi ? Pour les amateurs de slashers, Roar Uthaug (titulaire du meilleur prénom de réalisateur ever) est avant tout le réalisateur du très efficace Cold Prey, qui enfermait quelques snowboarders innocents dans un chalet mal fréquenté. Succès monstre en Norvège, qui n’a pourtant pas enfermé Uthaug dans une case. Ayant enchaîné avec le film de Noël Magic Silver et l’aventure viking Dagmar, Uthaug a pris son temps avant de revenir avec The Wave. Un film catastrophe doublé d’un message d’alarme environnemental, qui a une fois de plus affolé les compteurs. Et qui a convaincu les producteurs de Tomb Raider de lui confier les rênes du reboot de la série, avec une autre scandinave à ses côtés : Alicia Vikander.


Ole Bornedal

Pays : Danemark

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Il a fait quoi ? Homme de télé et de radio, et fourmi travailleuse pour les frères Weinstein dans les années 90, Ole Bornedal a connu un premier succès avec Le veilleur de nuit, film à suspense dont il assura lui-même le remake aux USA. Déjà un vétéran de l’industrie dans les années 2000, Bornedal a ensuite persévéré dans le genre, avec le « peckinpesque » Deliver us from evil, la série B de SF The Substitute, ou encore le film de possession… Possédée. Une filmo à cheval entre deux continents, que Bornedal a redynamisé récemment avec sa mini-série à grand spectacle 1864, épopée guerrière diffusée sur Arte. Aux dernières nouvelles, l’ami Ole n’a toujours pas prévu de remettre les pieds à Hollywood…


Baltasar Kormakur

Pays : Islande

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Il a fait quoi ? Quand on est Islandais et qu’on a de l’ambition pour faire des films, c’est un peu compliqué. Ces quinze dernières années, le cinéma de l’île rime presque inévitablement avec Baltasar Kormakur, révélé sur la scène internationale avec 101 Reykjavik, avec Victoria Abril, puis le drame choral The Sea. Quand Kormakur attire l’œil des Américains, il tourne quand même sur son île (Crime City, avec Forest Whitaker), et signe un polar majeur, Jar City. La suite, ce sont des grosses productions avec Mark Wahlberg (2 Guns, Contrebande), un film d’alpinisme (Everest), et une mini-série, Trapped, qui met une fois de plus en valeur son pays adoré.


Hans Petter Moland

Pays : Norvège

Il a fait quoi ? Dernièrement, Hans Petter Moland est surtout apparu dans l’actualité, y compris la nôtre, pour avoir signé la troisième enquête du Département V : Délivrance. Mais Moland est loin d’être un jeunot : ce « pubard » multi-récompensé a une longue et productive carrière de cinéaste en Norvège, où il a signé des films aussi inclassables et récompensés que Zero Kelvin, Aberdeen, Un chic type et le Coenien Refroidis. Que des films où figurent son acteur fétiche Stellan Skarsgard, et que des titres visuellement et tonalement originaux. Pour en savoir plus sur ce flegmatique metteur en scène, découvrez notre interview réalisée au Festival de Beaune !


Et aussi : Joachim Rønning et Espen Sandberg (Kon Tiki, Pirates des Caraïbes 5), Morten Tyldum (Headhunters, Imitation Game), Tommy Wirkola (Dead Snow), Erik Poppe (L’épreuve), Ruben Ostlund (Snow Therapy).

[toggle_content title= »Bonus » class= »toggle box box_#ff8a00″] »La grande forme du petit cinéma danois« , un excellent article d’analyse signé par le site de l’INA.[/toggle_content]